mardi 6 octobre 2015

L'année où le chinois est entré....

L’année où le chinois est entré dans les salles de classes alsaciennes, en 2004, le Gymnase en était. À Strasbourg, il était le premier (avec quelques autres, comme le lycée Kléber) à proposer le mandarin en troisième langue vivante, pour les élèves de seconde.
L’année suivante, il fait aussi partie des pionniers de l’académie, avec le collège Kléber et le collège international de l’Esplanade, à inaugurer les premiers cours de « chinois langue vivante 2 » en classe de quatrième.
Depuis dix ans, pas un établissement n’avait encore osé ouvrir la formation dès l’entrée au collège, ce qui se pratique pourtant de plus en plus dans le reste de la France. Et c’est à nouveau le Gymnase qui innove, avec l’ouverture cette rentrée d’une sixième bilangue anglais-chinois sur son site de Lucie-Berger. Une section qui n’a pas d’équivalent sur tout le grand Est.
Cela faisait longtemps que Guy Mielcarek, le directeur du Gymnase, attendait le sésame du rectorat pour cette ouverture, fidèle à la « longue tradition avec la Chine » de l’établissement humaniste, par ailleurs engagé sur de nombreux fronts à l’international.

Le Gymnase s’appuie sur un partenariat avec l’école internationale de langues de Nanjing, « l’un des meilleurs lycées de Chine », où des élèves partent chaque année trois mois après avoir accueilli un correspondant chinois trois mois à Strasbourg.

Il s'agit actuellement de Pan JINGYI, Qingjue WU et Siyue WANG. Par petites touches, elles tracent leurs impressions  : « ici, il y a seulement 33 élèves par classe, chez nous nous sommes près de 60 élèves dans une seule classe. Nous ne nous déplaçons jamais, nous restons dans la même salle » - « En Chine, les élèves participent peu en cours. Dans ma classe, les élèves français posent beaucoup de questions, c’est très intéressant. ». Et aussi : « Quand ma correspondante m’a dit que nous devions suivre le cours de sport dans un autre endroit loin du lycée, j’ai été surprise. Chez nous le stade et les salles de sport sont intégrés au lycée » et plus globalement: « les paysages en Alsace, c’est très beau, le ciel est toujours bleu, mais il fait plus froid que chez nous ». 
Et dire que l'hiver est à venir ... Bon courage, mesdemoiselles !

DNA 1 septembre 2015 - extraits


30 ans après, l'école n'est pas finie ...



 Trente ans après le bac, que sont devenus les élèves de la promo 1985 du Gymnase ? 80 anciens lycéens se sont retrouvés samedi dans cet établissement qui a rythmé leur scolarité, le temps d’une soirée à parcourir l’album souvenir de leurs années lycée.

« Allez, s’il vous plaît, la classe de terminale A, on se met en place pour la photo! » Eh non, il ne s’agissait pas d’un professeur appelant au calme, mais de Michèle, une ancienne élève, micro en main, cherchant à discipliner ses ex-camarades de classe. 
Samedi soir, la salle de réception du Gymnase ressemblait à une cour de récré, bruissant du joyeux brouhaha de 80 anciens élèves issus de la promo 1985, année de leur bac. À l’époque, ils avaient entre 16 et 18 ans. Aujourd’hui, ils sont presque quinquas et sont venus pour certains de Paris, Bruxelles, et même, comme Cyrille, du Brésil : « Je ne voulais pas rater cette occasion. Facebook c’est bien, mais c’est mieux de se revoir », explique cet ancien «gymnasien» qui travaille dans le secteur bancaire à Sao Paulo. Marc, lui, est resté dans la région et vit à Colmar, où il s’est installé en tant qu’artisan savonnier. « Je n’ai pas gardé beaucoup de contact », explique-t-il, ravi de renouer des liens lors de cette soirée pour laquelle, il a préparé pour chaque convive un petit savon de son cru.
Car il s’agissait de mettre les petits plats dans les grands, pour cette fête «Bac + 30», soutenue par le Gymnase et initiée par Michèle Margueron, Nathalie Davies, Kate et Olivier Lorentz, quatre anciens qui se sont fixé rendez-vous via Facebook en mai, au bar le Cintra, «l’annexe» du Gymnase, en compagnie de Jean-Pierre Perrin, ancien proviseur et secrétaire de l’amicale.

Pris d’une frénésie
« Au départ, on pensait contacter 30 personnes, puis nous avons été pris d’une frénésie et décidé de retrouver les 99 élèves des quatre terminales », explique Michèle, qui travaille à la mairie de Paris. Avec Olivier et Kate, couple qui s’est formé sur les bancs du Gymnase et qui vit à Lausanne, et Nathalie, qui travaille au sein de la Commission européenne à Bruxelles, ils ont activé et les réseaux sociaux et leurs réseaux personnels. Ils ont retrouvé en un temps record tout le monde et réussi l’exploit de faire venir 80 d’entre eux, ainsi qu’une dizaine de professeurs comme Gérard Reb, professeur de français à la retraite qui a fait le déplacement depuis Paris : « Je garde de bons souvenirs de mes élèves, il régnait un très bon esprit ici. » Un esprit empreint d’humanisme, mentionné lors des prises de parole par Guy Mielcarek, directeur du Gymnase, soulignant « l’ampleur » en termes de présence, de l’événement, et Jacques Flurer, le président de l’amicale des anciens. Une soirée qui a donné lieu à des échanges autour d’un repas dansant agrémenté d’une séance diapos-souvenirs sur fond de tubes des années 80. Alors, rendez-vous dans dix ans, même heure, même lieu, pour une soirée «Bac +40» ?

A voir aussi quelques séquences sur la chaîne de télévisions Alsace20:

Patrimoine en chantier !


Vagues par vagues, les visiteurs passaient le portail du 8, place des Etudiants pour les journées du Patrimoine de cette fin de semaine de septembre. 
Certains venaient en voisin, d’autres étaient curieux des travaux en cours, beaucoup voulaient faire connaissance avec le « Cube », quelques-uns en quête d’un lieu de scolarité pour leur enfant, d’autres venaient au hasard d’une visite parmi les sites ouverts lors de ces journées européennes du patrimoine. Plus de 1300 personnes se sont présentées pour l’évènement.  Il y deux temps forts dans l’année permettant au grand public de mieux connaître Le Gymnase : les portes ouvertes à la fin du printemps et ces journées du patrimoine. 
« Dynamiques, enthousiastes, avec un réel sens du contact », les 43 élèves, inscrits pour l’accueil et l’accompagnement du public ont assuré avec brio les visites, le « cube » et la présentation des collections du Gymnase Jean Sturm. Les chromolithographies de 1869, les planches géographiques, les herbiers de 1825 et les outils pédagogiques des sciences physiques du XIXème et XXème siècle ont permis de voir l’étendue de nos collections. 
L’équipe des animateurs ont mobilisé les élèves et encadré les guides. Mesdames Vanina Elophe (Sciences Physiques et Chimie) et Sophie Ott (Sciences de la Vie et de la Terre), se sont impliquées activement, avec l’aide de MM. Lohner et Rebischung, pour la mise en place des éléments caractéristiques des collections dans les salles.

Des membres de l’association des Alumnis (Anciens élèves et Amis du Gymnase) ont pu répondre aux multiples questions des visiteurs. « Merci aux guides, vous avez de la chance d’avoir de tels élèves! » nous a fait remarquer un visiteur enthousiaste, ancien élève de passage à Strasbourg.

Cet exercice, proposé aux élèves, de présenter l’histoire et les lieux de vie du Gymnase, a permis de développer chez eux de  l’assurance et de la confiance en soi. L’adaptation à un public varié accroît le potentiel de réactivité et de souplesse chez le jeune. Autant de savoir-faire et de savoir-être se sont exprimés durant ces deux jours, les héritiers de l’humanisme ont des descendants prêts à prendre la relève. 
Michel Jermann

Tout autant de bonheur ....





La Bourse Elisabeth R. Weicker offre à de jeunes collégiens français l’opportunité de vivre une année scolaire dans une des écoles les plus réputées des Etats-Unis : St. Paul’s School (New Hampshire, côte Est des USA)
Fondée par Madame Fondaras, américaine et francophile, la bourse a pour vocation de tisser des liens entre la France et les Etats-Unis et de promouvoir l’ouverture culturelle.

L’Association des Amis de St. Paul’s School a pris le relais de la fondatrice pour assurer la pérennité de la Bourse, avec le soutien de l’école. L’AASPS assure le recrutement des nouveaux récipiendaires et s’attache à faire vivre l’esprit de réseau entre les anciens boursiers pour maintenir le sens de la « communauté ».

Lara Starck a été l’heureuse lauréate de l’année 2014-2015Capture-d’écran-2013-12-22-à-15_48_07Capture-d’écran-2013-12-22-à-15_48_07 et raconte :
«  L’école est exceptionnelle ! Elle s’étend sur plus de 800 hectares, c’est un véritable village où les bâtiments de sciences côtoient les dortoirs, les deux chapelles, le Schoolhouse (pour les langues), les équipements sportifs, le bâtiment d’art et bien d'autres encore... Elle est entourée d'une immense forêt et de nombreux lacs. Bref, on ne trouve rien de comparable ici en France.

Les cours eux aussi sont très différents : je n’avais que cinq matières (maths, humanité, physique, chinois et art), nous étions moins de dix élèves par classe et nous avons beaucoup travaillé…  Car si le l'environnement ainsi que l’encadrement sont superbes, il y a aussi beaucoup de travail et peu de temps libre! J’avais cours jusqu'à 15h puis s’enchainait le sport jusqu'à 17h30.

Nous avions ensuite régulièrement des soirées imposées (les fameux Seated Meal) et passions souvent le reste de la soirée à faire les devoirs (mais toujours entre amis voir même avec les profs chez qui nous pouvions sonner pour demander de l’aide). J’y ai passée une année extraordinaire, riche en rencontres et découvertes.

Je souhaite à Jana (qui est la lauréate de la Bourse Weicker de cette année scolaire) tout autant de bonheur.    

Vivre à l'extérieur...


... .........en Espagne !

Au Gymnase les échanges avec l’Espagne sont anciens et tiennent une place importante dans le cursus scolaire. En février 2015, 48 élèves avaient participé à un échange, en deux groupes, avec deux établissements espagnols. 
Sara ALFONSO et Haisea AGUEDO sont arrivées à la rentrée 2015, elles ont rejoint leurs correspondants HINDY Chloé et COURDENT Floryan, qui se rendront à Madrid pour un mois d’immersion dans le lycée Las Canteras de Collado Villalba (province de Madrid). 
Cet échange permet aux élèves un contact plus soutenu avec la langue et la culture espagnoles, ainsi qu’une expérience humaine très enrichissante.
 Quelques impressions au fil des conversations :
« Il y a des différences entre nos deux lycées: en France les emplois du temps des élèves se terminent souvent à 17h ou 18h, chez nous en Espagne les cours se terminent à 14h, il n’y a pas d’heure de permanence. La relation entre les élèves et les professeurs est aussi très différente: en France c’est plus formel et plus distant. »
 « En Espagne les élèves peuvent tutoyer les professeurs, le directeur est très proche des élèves, il les connait tous. En France il y a beaucoup de hiérarchies, il y a plus d’intermédiaires entre la direction et les élèves. Le système éducatif français est très différent de l’Espagne, nous n’avons pas toutes les matières, comme en France et les emplois du temps sont bien différents. »

 « J’ai vu que les habitants ne vivent pas beaucoup à l’extérieur, ils préfèrent leur « intérieur ». Ici la vie économique est plus facile, le salaire minimum est le double de l’Espagne, mais la vie est très chère en France. Strasbourg est une ville superbe pour son architecture, ses parcs, ses habitants. 

Gandhi fait le lien


Les élèves du Gymnase ont accompagné leurs correspondants indiens du Rajkumar College (Rajkot, Etat du Gujarat) pour rendre hommage au Mahatma Gandhi dont la statue trône au beau milieu du parc de l’Étoile, ornée de guirlandes de fleurs, vendredi. « C’est une marque de respect pour cette personne qui a consacré toute sa vie à la non-violence, affirme Kaushik Gupta, président de l’association Inde-Alsace, qui milite pour le rapprochement des deux régions. Les fleurs sont le plus bel objet de la nature et le meilleur moyen de lui rendre ce qu’il nous a donné. » Des termes simples qui reflètent cette cérémonie de la paix.


Pendant ce temps, Simon Biermann-Lapeyrie, élève du 2de au Gymnase est scolarisé au Rajkumar College, hébergé dans la famille d’un camarade de classe, Jeet. Il découvre un autre monde culturel et scolaire: 
« Avec ma famille d’adoption j’ai découvert les temples traditionnels dans le Madhya Pradesh, un état à l’est du Gujarat et participé à une sorte de festival en l’honneur de Ganesh, dieu à tête d’éléphant, très important dans la religion hindoue : matin et soir les gens vont dans la rue et dansent avec de la musique pour fêter l'anniversaire de ce dieu. Il y a quelques semaines j'ai pu assister à une puja, qui est un rituel hindou, au cours duquel on honore les divinités en chantant des chants traditionnels ou encore en applaudissant dans un rythme bien précis. C'était très intéressant et enrichissant pour moi de découvrir ces rituels. »
Au collège je passe aussi de très bons moments. A 7h30, tous les matins nous avons une assemblée, puis ensuite cours jusqu’à 13h30. Au début j'avais un peu de mal avec l'accent indien en anglais, mais avec le temps ça s'est amélioré. L'après-midi nous avons des activités comme par exemple guitare, ou encore Carrom, un jeu indien typique, et pour finir à 16h30, nous avons sport, par exemple ping-pong, cricket. Sur la photo vous voyez mes camarades de classe : de gauche à droite : Advat, Jaydeep, Simon, Jeet, Kunal, Kevin et Meghdeep. Advat, Jaydeep, Kunal, Kevin et Meghdeep sont à Strasbourg en ce moment.  Je suis encore ici jusqu'au 16 octobre, mais ces dernières semaines vont malheureusement passer très vite

Elles sont fans de coréen...


Depuis trois ans, le Gymnase Sturm propose un atelier de coréen

 « C’est une langue facile. Même l’allemand, j’ai plus de mal ! », assure Silvia, en classe de seconde, et seconde année de coréen au Gymnase, seul établissement à proposer cette langue à Strasbourg et en Alsace.
Elle a croisé les doigts pour que l’atelier cette année coïncide encore avec son emploi du temps : « ce n’est pas considéré comme une option, donc c’est le cours qui l’emporte. »
« J’étais déjà passionnée de Corée avant », prévient cette fan de K-pop (genre musical), branchée Japon depuis ses cinq ans, et correspondant avec une Thaïlandaise.
Marie-Line aussi est fondue d’Asie. Aujourd’hui en terminale, elle fréquente l’atelier depuis son ouverture il y a trois ans, pour élargir sa vision du continent fétiche. « J’ai choisi Sturm parce qu’on pouvait apprendre le chinois. »
La différence ? Même si le coréen donne l’impression de fonctionner avec des caractères, il utilise en fait un alphabet de 24 lettres, permettant de rapidement déchiffrer.
« On essaye d’arriver aux niveaux A2 et B1 », explique Hyo-Sun Kim-Flores, l’enseignante, qui va leur faire passer le Topik, le test de compétences en langue coréenne.

« Les gens se demandent ce qu’on va faire avec le coréen, lâche Louise, en 1re C’est rare, donc c’est un avantage sur le CV. Et c’est très joli comme langue ! En plus la Corée est l’un des pays les plus connectés du monde. »
En chœur, les filles confient toutes vouloir aller étudier une année là-bas. Marie-Line adore « la mentalité en Asie » : le respect, l’ouverture d’esprit. « Ils sont travailleurs, ils savent où ils veulent aller. »

Depuis de nombreuses années, le Gymnase accueille sur le site de Lucie Berger l'Ecole Coréenne de Strasbourg, soutenue par l'Ambassade de Corée de Paris  qui veille à préserver la langue et la culture des familles de migrants de ce pays et intéresse de nombreux francophones.

Extrait DNA 30/09/15