dimanche 22 décembre 2019

G.D. Arnold, 14 ans, quitte le Gymnase pour faire la révolution ….


Etudiant au Gymnase, le jeune Arnold adhère aux idées qui animent les rues et quitte définitivement son établissement scolaire, où il était scolarisé depuis ses 7 ans, pour rejoindre un groupuscule politique.

Il est vrai que cela se passe en 1794 et que la scolarité du Gymnase est perturbée par la révolution qui agite la France….

C'est le début d’une trajectoire hors du commun dont Strasbourg a gardé des traces : la place Arnold, avenue de la Forêt Noire, face à l’Observatoire,  mais aussi une effigie sur le piédestal du Meiselocker (l’oiseleur) de la place St Etienne, une statue au cimetière St Gall. 





Si Georges Daniel Arnold, doyen de la faculté de droit de Strasbourg, ami et conseiller juridique de Lezay-Marnézia, préfet du département de Rhin-et-Moselle a eu une influence non négligeable sur l’interprétation du nouveau Code Civil Napoléon, il a aussi fortement marqué la culture alsacienne.

Homme de culture parfaitement trilingue, G. D. Arnold publie des « Notices sur les poètes alsaciens », ainsi que des poèmes en allemand. Pendant de longues années, il a pris l’habitude, lors de réunions d’amis comme d’entretiens familiers, de sortir de son portefeuille des bouts de papier où il note expressions, dictons, jurons et tournures propres au parler strasbourgeois. À ceux qui lui demandent : « Que voulez-vous faire de cela ? », il répond : « Vous verrez bien un jour ! »

Son chef-d’œuvre théâtral Der Pfingstmontag (Le Lundi de Pentecôte) paraît en 1816. Il s’agit de la première pièce de théâtre en dialecte alsacien (traduite par Roger Siffer et Suzanne Mayer en 2016) : une histoire compliquée de mariage protestant, située à Strasbourg en 1789, pleine d'anecdotes quasi ethnographiques, qui permet de mettre en évidence les différences dialectales entre le Hochdeutsch d'un universitaire de Brème et les différentes variantes d'alsacien. 


 Ce que Goethe saluera d'ailleurs dans un article élogieux dans sa revue Über Kunst und Altertum. L'ouvrage sera réédité onze fois entre 1816 et 1841, en Alsace, comme en Allemagne.





Pour en savoir plus :


Un trophée pour Moi, moche et bon !


La remise des prix des Trophées d'or des entreprises alsaciennes, le 2 décembre 2019, a permis de distinguer « Moi, moche et bon », lauréat du trophée de la responsabilité environnementale de l'entreprise.

Thomas Garcia, Séverin Meuillet et Jérémy Flippes (au Gymnase de 2006 à 2010, entre les deux présidents des départements alsaciens sur la photo), partagent le goût du commerce, du handball et le sens d'une économie responsable. Mais pas que ….. !

Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, les créateurs de cette start-up ont décidé en 2015 de démarcher des producteurs pour leur racheter les pommes qu’ils ne peuvent pas vendre à la grande distribution, pour des raisons esthétiques et de calibrage. 

" MOI MOCHE ET BON AUJOURD'HUI "
Ce sont des fruits jugés trop moches pour être croqués, mais maintenant trop bons à boire. Des fruits cueillis à maturité dans les vergers alsaciens et pressés chez l’artisan du coin. Des fruits issus uniquement de variétés de qualité de pommes de table d’Alsace, de fraises et de carottes d’Alsace et d’agrumes de Corse.
C’est le pouvoir de reverser au minimum un euro* à nos producteurs et artisans par bouteille. C’est valoriser des fruits initialement destinés à être laissés sur les arbres ou jetés sans plus d’égard pour leurs valeurs nutritionnelles et leur goût savoureux. C’est agir favorablement contre le gaspillage alimentaire. C’est consommer des purs jus artisanaux et naturels 100 % d’origine française.


Présent en grande distribution dans une trentaine de magasins en Alsace, le jus de pomme de Moi moche et bon a débarqué dans tous les magasins Carrefour d’Ile-de-France et du Grand Est – soit 1 200 magasins - sous la marque « Tous antigaspi ».
L’an dernier l’entreprise achetait ses pommes auprès d’un producteur bas-rhinois qui comptabilisait 250 tonnes d’écarts de tri sur le millier de tonnes qu’il vend tous les ans à la grande distribution. « Avec ces 250 tonnes, nous produisons 200.000 litres de jus de pomme » dit Thomas.

Les pommes sont ensuite pressées par un artisan près de Saverne (Bas-Rhin) qui possède une capacité de production de 12.000 bouteilles par jour.
Leur stand au salon de l'Agriculture de Paris


Vous voulez en savoir plus sur ce projet dynamique : https://moimocheetbon.fr/





mardi 3 décembre 2019

Le Gymnase, 475 ans de pédagogie au cœur de Strasbourg


Inscrit dans l’histoire éducative de la ville de Strasbourg depuis le XVIème siècle, berceau de l’université, l’école devenue Gymnase avec Jean Sturm, poursuit sa mission éducative depuis plus de 475 ans, sous la tutelle du Chapitre de la Fondation Saint Thomas, administratrice de la Fondation Haute Ecole.

 Lucie Berger, développe depuis 143 ans l’expression éducative des Sœurs Diaconesses de Strasbourg.

Ces deux structures protestantes se sont efforcées, à travers les vicissitudes de l’histoire, de s’adapter à chaque époque et se sont unies pour répondre au mieux aux projets de leurs fondateurs : que transmettre, comment transmettre, comment participer à la construction humaine de la Cité ?

Voici le récit croisé de leur évolution,  le fil d’une histoire tendue entre deux révolutions technologiques majeures qui ont bouleversé, qui bouleversent le monde de l’éducation : du développement de l’imprimerie au XVIe siècle aux technologies de l’information et de la communication du XXIème siècle.

Le récit d’une aventure humaine dense, marquée par l’Histoire, grande et petite, celui des périodes dynamiques mais aussi des difficultés, un récit illustré par une importante iconographie souvent inédite, puisée tant dans les archives de la BNU que dans des collections privées et celles des deux écoles.

Une liste d’anciens élèves célèbres, des chronologies croisées complètent l’ouvrage dans lequel Marc Lienhard et Claude Keiflin ont relevé le défi de retracer une aussi longue histoire en quelques pages et aboutir à ce livre unique réalisé par les Editions du Signe.

Le livre est disponible (25€) à l’accueil du Gymnase Jean Sturm, 8 place des Etudiants à Strasbourg.



Jean Sturm


 Jean Sturm a donné son nom à notre établissement qu’il a fondé en 1538 dans les murs d’un ancien couvent de dominicains (à la place du Gymnase Jean Sturm actuel)

Jean Sturm est donc un homme du 16è siècle.

Mais entre ce siècle et le nôtre on peut observer de troublantes analogies : la découverte du nouveau monde entraîne une forme de mondialisation, à la fois exaltante et inquiétante ; les fanatismes religieux conduisent à des guerres au moins aussi cruelles qu’entre sunnites et chiites aujourd’hui; enfin les découvertes techniques comme l’imprimerie bouleversent comme internet le rapport au savoir

Un monde aussi incertain a besoin de repères. Un de ces repères fut l’humanisme. Jean Sturm fut un grand humaniste c’est-à-dire un homme qui cherche dans le passé , dans l’antiquité grecque et romaine plus particulièrement, des modèles de conduite et de sagesse pour construire un homme idéal, pour humaniser, si possible, l’homme au service de la cité.

A notre tour il est possible de nous tourner vers le passé pour construire l’avenir et considérer Jean Sturm comme un modèle, un exemple,  pour au moins trois raisons.
Ce fut d’abord un européen avant la lettre : né en Allemagne, formé à Louvain, professeur à Paris au Collège royal, appelé à Strasbourg à l’âge de 31 ans par le maire pour fonder une nouvelle école ; or ce cosmopolite fut aussi enraciné dans sa foi protestante contre les abus et les superstitions, dans sa culture, ses convictions, ses valeurs.
Ce fut ensuite un pacifiste comme Erasme : il chercha à réconcilier les deux partis catholiques et protestants ; mais quand ce ne fut plus possible il s’engagea aux côtés des protestants  en payant de sa personne : tout en exerçant son travail de directeur il accepta des missions diplomatiques périlleuses pour défendre la liberté de villes protestantes menacées par Charles Quint ; il paya aussi de sa bourse puisqu’il  donna de fortes sommes d’argent aux protestants français persécutés,  sommes qu’il ne récupéra jamais,  si bien qu’il mourut ruiné.
 Troisième raison : il sut concilier la parole et l’écriture. Il révolutionna l’enseignement , au point que le gymnase fut admiré et imité partout en Europe ; il eut la conviction que pour bien penser , pour bien maîtriser ses connaissances au service de la cité, il fallait bien parler ; l’enseignement était donc fondé sur l’art de l’éloquence et sur les langues (avant le droit et la médecine) et il imagina les vertus du théâtre scolaire.
Mais il sut aussi comprendre les vertus de l’imprimerie pour diffuser le savoir, devint éditeur (de textes comme Homère pour ses étudiants) et installa dans la chapelle du couvent une bibliothèque qui se développa au cours des siècles et devint la grande bibliothèque de Strasbourg avant de brûler en 1870 (remplacée par l’église du Temple Neuf).

Jean Sturm est donc un exemple mais peut-être surtout parce qu’il fut un homme juste, droit, bon et libre, ce que je nous souhaite d’être ou de toujours chercher à devenir.

                                    Marc Peter, professeur de Lettres - 2013

vendredi 29 novembre 2019

Des Gymnasiens qui ont laissé des traces …


De l’orgue et des Hittites ….

Un article récent des Dernières Nouvelles d’Alsace (10 novembre 2019) a attiré l’attention sur Robert Forrer (1866 – 1946), qui a consacré sa vie à l’archéologie.


Il a, entre autres, œuvré à l’enrichissement et la mise en valeur du Musée archéologique de Strasbourg, installé en 1986 au sous-sol du palais des Rohan, où il se trouve toujours. Une rue porte son nom.

Les archives du Gymnase ont gardé trace du passage de ses deux fils.
Robert Carl Eberhard est né le 5 juillet 1891. 
Docteur en physique, travaillera au laboratoire de magnétisme moléculaire de l’Institut de physique de l’Université de Strasbourg. Passionné par la musique et possédant un orgue à son domicile, il se lie avec Albert Schweitzer, avec lequel il lui arrive de jouer des pièces de Jean-Sébastien Bach à quatre mains.

Né le 19 février 1894, Émil Orcitorix Gustav, au prénom peu habituel, fera des études d’archéologie à Strasbourg, sur les traces de son père. 

Grand spécialiste de la Crète et de la Syrie, c’est un épigraphiste reconnu dans le déchiffrement de l’écriture hittite.

Jean Hermann et ses curiosités

La fermeture pour de longs travaux du musée zoologique de Strasbourg, en septembre 2019, a donné l’occasion de se pencher sur son fondateur, Johan Hermann (1738-1800). Nul visiteur n’oublie la superbe reconstitution de son cabinet, véritable « cabinet de curiosités » scientifiques.

Scolarisé au Gymnase dès 1745, il entre à l’Université à 15 ans. Avant d’entamer un brillant parcours dans le domaine de la médecine et de la botanique. Ses collections et sa bibliothèque, riche de 20 000 volumes, sont à l'origine du muséum d'histoire naturelle de Strasbourg et du jardin botanique. Une rue porte son nom. A noter aussi qu'il sauva à grande peine le jardin botanique pendant la révolution de 1789, de même qu'il contribua fortement à préserver les portails de la cathédrale et les statues de l'Eglise et de la Synagogue. 
Pour aller plus loin :

Rue des Contades ….

Lors de la consultation des « matricula scholae argentoratensis » (registres des élèves du Gymnase), le regard peut aussi être attiré par des noms d’élèves qui évoquent d’autres mondes que les universités.
Ainsi de l’élève Hans von Seeckt  (1866 -1936) scolarisé à partir du 22 avril 1881.
Après le Gymnase il fit une carrière militaire remarquée qui le conduisit, entre autres, à être le réorganisateur de l'armée allemande (Reichswehr) après la Première Guerre mondiale et le traité de Versailles. 
Et d’achever son parcours comme conseiller militaire de Tchang Kaï-chek
A Strasbourg,  aucune rue ne porte son nom.

Solidarités aussi pour l'égalité des chances


Ensemble humain de plus de 2 000 personnes, accueillant les enfants de 1500 familles, la communauté éducative du Gymnase Lucie Berger-Jean Sturm est connue par bien des aspects tant scolaires qu’éducatifs, sous l’angle des résultats, des échanges, des animations etc…
La dimension de la solidarité échappe souvent à la perception que l’on peut en avoir. Elle est pourtant bien présente et se manifeste de diverses manières.
La première existe lors de l’inscription. Les frais d’écolage se montent à près de 700 € par an (les contributions volontaires au fonctionnement sont libres). Pour les familles qui le sollicitent, le Fonds de Solidarité intervient pour diminuer, parfois de façon très importante, les frais d’écolage, le coût de la restauration scolaire et aussi des échanges et voyages scolaires.

Comment est constitué ce Fonds de Solidarité ? Essentiellement par la collecte organisée lors de la Course de solidarité annuelle : près de 1500 élèves se sont engagés dans ce projet collectif en 2019 et ont recueilli près de 30 000€. Comme chaque année cette somme a été partagée entre le Fonds de solidarité interne et une œuvre humanitaire. Pour 2019 ce fut au bénéfice de Zazakely, association très engagée auprès des enfants de Madagascar.





L’action de ce Fonds est appuyée par les fonds propres, les dons et aussi par les bourses du Chapitre de St Thomas (une des deux tutelles du Gymnase),qui intervient tous les ans pour contribuer au financement de coûts afin de rendre l’accès au Gymnase plus aisé à des familles.
La Fondation St Thomas intervient aussi par l’attribution de bourses exceptionnelles (autour de 4 000€) à des lycéens titulaires du baccalauréat, sur dossier de ressources, afin de les aider à démarrer leur études supérieures.
 Ce fut le cas de deux Gymnasiens en juillet 2019.

L’article « Tous en Terminale » détaille le dispositif pour assurer une égalité des chances en lycée : https://gymnase-network.blogspot.com/2019/11/tous-en-terminale.html


Cette aide pendant la scolarité mais encore après peut aussi relever d’initiatives de professeurs pour réduire l’inégalité des chances entre élèves issus de milieux culturellement hétérogènes. Cela prend la forme « classique » de soutien scolaire bénévole à tous les niveaux de scolarité jusqu’à la création d’un groupe d’enseignants du Gymnase qui ont décidé de se cotiser chaque mois pour financer les études supérieures d’une élève que sa famille ne peut aider dans cette voie.

Les quelques actions décrites ne sont pas exhaustives de ce qui se vit au fil des jours dans le Gymnase avec ses multiples acteurs, comme par exemple l'accueil de jeunes fragilisés dans des établissements scolaires plus difficiles, la scolarisation de "mineurs isolés" en appui du Conseil Départemental, l'encouragement à l'entraide entre élèves etc... -  Mais ces actions peuvent apparaître comme autant d’illustrations contemporaines de la tradition humaniste dont se réclame le Gymnase.

Et après le bac ?

Le Comité des Alumni s’est interrogé sur le devenir des lycéens qui viennent de quitter le Gymnase depuis peu. Le projet, piloté par Jean-Louis Pataillot, s’est intéressé aux suites d’études, à l’apport des ateliers d’orientation, à ce qu’a pu apporter le Gymnase entre autres aspects que vous pourrez découvrir en prenant connaissance de la synthèse de ces enquêtes.

 Celles-ci ont été menées auprès des 4 dernières années de bacheliers (il faut pouvoir disposer des adresses électroniques ! ). Le questionnaire a évolué et va progressivement se stabiliser.

Les synthèses se trouvent en:

Voici quelques extraits:


Vos suggestions, vos propositions 
pour améliorer ces enquêtes seront les bienvenues !

Ces données peuvent aussi alimenter la concertation lancée par le Conseil Protestant de l’Education de Strasbourg (CPES), organisme de gestion du Gymnase qui réunit Etablissement des Diaconesses et Fondation Saint Thomas : quel projet d’avenir pour un Gymnase du XXIème siècle ?
Une question sur le sens qu’il plus est pertinent de se poser quand l’horizon semble serein que sous la pression des difficultés.

Tous en Terminale !


Les taux de réussite au baccalauréat frisant ou atteignant les 100% de certains lycées – dont le Gymnase – sont souvent suspectés d’une « réorientation » des élèves les moins performants avant qu’ils n’atteignent la Terminale : pas de risque d’un échec pour polluer de beaux résultats !
Le Ministère de l’Education Nationale fournit un outil de mesure statistique : « le taux d’accès de la seconde au bac ». 
Il est de 93% pour le Gymnase, à situer par rapport aux 75% du Bas-Rhin et 74% pour l’ensemble de la France.

Mais l’ambition du Gymnase est que tous les lycéens qui le souhaitent puissent se présenter au baccalauréat.
Comment ? Un engagement mutuel entre l’établissement scolaire et l’élève aux résultats fragiles est formalisé par une convention qui engage chacun: le Gymnase à accompagner le lycéen jusqu’en terminale, ce dernier à fournir les efforts nécessaires pour y parvenir et à se faire aider le cas échéant.

A cette fin, un nouveau dispositif de soutien scolaire a été introduit avec une association aux compétences reconnues pour son suivi personnalisé : Parkours (https://parkours.fr/).

Mais cela a un coût, pour lequel des dispositifs de solidarité internes interviennent afin de préserver l’égalité des chances. Pour les familles concernées, l’appui financier est assuré par un partenariat entre le Fonds de Solidarité, l’API (association des parents d’élèves) et l’Etablissement des Diaconesses (une des deux tutelles du Gymnase). 
Près de 24 élèves se sont montrés intéressés par ce dispositif à la rentrée de septembre 2019.

   

samedi 16 novembre 2019

Action concrète pour un Noël Solidaire


     Depuis plusieurs années, le Gymnase participe à une action de Noël en faveur d’enfants de Cronenbourg-Cité. Par une collecte de jouets, il soutient l’action « Osons croire ensemble ! », menée depuis plus de 30 ans par le pasteur Gérard Haehnel.  

       L’année dernière, grâce à l’implication d’élèves, de leurs parents et de professeurs ce sont 300 enfants qui ont pu partager un moment de convivialité avec de jeunes Gymnasiens et recevoir des cadeaux.
 Cette année encore, nous sommes invités à y participer en offrant des livres, jeux, poupées, peluches, etc., pour des enfants qui ont entre 0 et 12 ans, et en aidant à les distribuer dans les familles.
Sophie Bachschmidt, professeur, et Eloi Lobstein, pasteur-aumônier, lancent un appel à toutes les bonnes volontés pour à nouveau relever un défi solidaire qui a du sens dans cette période devenue très commerciale

Rappel des dates et échéances :
·         du lundi 12 novembre au lundi 2 décembre :
collecte des jouets (jeux, livres, poupées, peluches, etc. en bon état et pour des enfants de 0 à 12 ans). 
Les jouets sont à déposer sous le préau à Lucie Berger ou à confier à l’accueil de Jean Sturm, à l’intention de l’équipe des animateurs-éducateurs

  • le mercredi 4 décembre entre 11h et 17h au restaurant scolaire du site de Jean Sturm : mise en paquet des jouets collectés (sur inscription).













  •   le samedi 14 décembre de 14h à 18h à Cronenbourg-Cité : visite dans les familles pour la distribution des cadeaux aux enfants (sur inscription).
Si vous êtes prêts à accompagner les élèves au moment de la distribution dans les familles le samedi 14 décembre, n’hésitez pas à vous signaler: alumni@legymnase.eu


Un grand merci d’avance pour votre collaboration et votre participation !


Retrouvez une vidéo des actions passées en https://vimeo.com/125036063

lundi 28 octobre 2019

Pluie de prix


Remise des prix 1789
Non, ce n’est pas la dernière promotion de votre supermarché de quartier, mais l’atmosphère dans laquelle a baigné cette matinée - pluvieuse par ailleurs - du 19 octobre dernier. A l’amphi Le Bel, sur le campus universitaire, se tenait en effet la cérémonie de remise des prix du Gymnase.

Tradition fort ancienne, comme en témoigne l'invitation à la remise des prix de .... 1789, année révolutionnaire, ci-contre. 





Mais cette année-ci, la tradition avait été quelque peu chamboulée. Adieu donc à l’apex des mentions très bien (en fait, limités aux élèves ayant obtenu 18/20 ou plus au baccalauréat...)  dont les prix furent distribués, une fois n’est pas coutume, en plein milieu de la cérémonie. 

Adieu les intermèdes musicaux du chœur Ostinati (dont les membres avaient besoin de se reposer après une actualité très chargée). A la place, le public a pu assister à plusieurs performances du jeune Joachim Zimmermann (4ème) dont l’archet glissait sur les cordes de son violon avec beaucoup d’aisance. 



Quelques nouveaux prix ont aussi fait leur apparition à côté de ceux dédiés à l'investissement dans la vie sociale du Gymnase, aux résultats et concours académiques: celui de l’éco-citoyenneté qui récompensait les élèves ayant eu des initiatives en faveur de la protection de l’environnement, la première promotion du Baccalauréat International, le chant choral, l'éloquence, les roses de la solidarité, Théo challenge, animation ....  Une reconnaissance de la diversité des talents et de l'investissement personnel au service de la communauté éducative du Gymnase. 

 L’association Le Gymnase Alumni a pu, comme chaque année, récompenser des élèves qui s’étaient distinguées pour leur savoir-être et leurs qualités humaines. 

Après une brève allocution de Sophia Huynh-Quan-Chiêu sur les activités de l’association et une invitation chaleureuse à s’abonner à sa page Facebook,  Laurence Riester et Cécile Clément ont remis un chèque-cadeau de la Fnac ainsi qu’un certificat à trois élèves qui avaient œuvré au sein du Conseil à la Vie de l’Etablissement :

SCHRENCK Adriana promotion Bac 2019 élève TS2
Son leadership auprès des 17 élèves élus du CVE a permis de faire progresser le travail des commissions de cette instance : récupération des piles, animations dans la cour (opération mannela, galette des reines et des rois…) Elle a su mobiliser les élèves lors de diverses actions (père cent, dernier jour des terminales…)

KINDO Camille T°S4
Camille s’est engagée régulièrement toute l’année au CVE. Son talent d’illustratrice a permis de bénéficier d’une qualité remarquable pour les affiches et les encarts (flyers). Sa patience, son écoute et son engagement régulier distinguent une personne d’une grande sensibilité et d’une belle attention aux autres.

MARMET Jules 1°1
Engagé depuis la classe de 4 ème au CVE, Jules a un sens aigu de la communication. Il n’hésite pas à s’impliquer devant sa promotion de 250 élèves lors des Assemblées Plénières au Temple Neuf. L’année passée, il a géré le jury de l’évènementiel le plus important des élèves : le carnaval du CVE.

Ces élèves sont les ambassadeurs et les symboles vivants des valeurs défendues par l’association. Souhaitons-leur de les garder en eux tout au long de leur vie !

samedi 26 octobre 2019

La maison des Tanneurs s’expose


Qui ne la connaît pas, à l’entrée du quartier de la Petite France ? Sans doute plus pour sa gastronomie alsacienne que comme Monument Historique. Et pourtant elle est classée depuis 1927. Et elle attire autant les artistes que les gourmets.









C’est ce qu’a bien compris Philippe Lenhardt, amateur d’art, entre autres. Sa famille tient la Maison des Tanneurs depuis 1956, son frère François succédant à leur mère, Gabrielle, en 1972 et déjà, avec Jérôme Lenhardt (bac 2004 à Lucie Berger), directeur général de l’établissement, pointe une nouvelle génération pour poursuivre cette aventure.

N’hésitez pas à vous rendre à l’exposition « La Maison des Tanneurs vue par les artistes », ouverte jusqu’au 16 novembre, au 42 rue du Bain-aux-Plantes.

Voici des extraits de l’article que les DNA lui ont consacré le 10/10/19:


Strasbourg : une exposition sur la Maison des Tanneurs, source d'inspiration de nombreux artistes
  
Depuis son poste d’observation de la Neustadt Galerie, spécialisée dans l’art en Alsace de la fin du XIXe  siècle à l’après-guerre, Walter Kiwior a pu constater combien la Maison des Tanneurs, ancienne tannerie édifiée en 1572, témoignage de l’architecture opulente de la Renaissance à Strasbourg, avait inspiré les artistes. « Il est vrai que sa position centrale au cœur de la Petite France, quartier très pittoresque, la rend un peu incontournable dès lors qu’on cherche à restituer une atmosphère du Vieux Strasbourg », commente le galeriste.

De Seebach à Doisneau
Une remarquable aquarelle de l’architecte Gustave Krafft (1861-1927), exposée en vitrine, avait ainsi attiré l’attention de Philippe Lenhardt. Elle offrait un point de vue inhabituel sur la Maison des Tanneurs, la restituant dans son aspect de 1917, bien moins propret qu’aujourd’hui, quand la Petite France était encore un quartier populaire avant de devenir un haut-lieu du tourisme de masse. Philippe Lenhardt ne pouvait que craquer.

C’est dire si dans la famille Lenhardt, on est sensible à un certain rapport au temps et à l’histoire. Qui s’incarne aussi dans les innombrables productions d’artistes (dessins, peintures, gravures, photos) qui ont pour thème la Maison des Tanneurs. « En discutant avec Walter, l’idée est venue de réunir des œuvres réalisées par des artistes d’un certain renom, d’en faire une petite publication et pourquoi pas une exposition », confie Philippe Lenhardt. Conjuguant leurs forces, ils ont réuni un panorama d’une trentaine de pièces signées Lothar von Seebach, Auguste Cammissar, Charles Spindler, Luc Hueber, Lucien Blumer, René Allenbach…

On y trouve même une photographie de Robert Doisneau, datée de 1945, qui remporte haut la main le prix du regard décalé : le reflet de la Maison des Tanneurs ondule dans l’Ill. Plus ancien encore, un autochrome de 1920, pris par Auguste Léon, avec une débauche de drapeaux tricolores rappelant que désormais Strasbourg est française.

Les œuvres sont visibles dans une salle d’exposition aménagée à la Maison des Tanneurs où la publication est également disponible (au prix de 8 €). Publication qui signale aussi qu’au carrefour de l’histoire de l’art et de l’histoire intime du lieu, y défilèrent d’illustres personnalités du monde des arts (Alain Delon, Jerry Lewis, Jean Marais, Mireille Darc, Maurice Chevalier, Peyo, le créateur des Schtroumpfs…) et de la politique (François Mitterrand, Michel Rocard, Robert Schumann, Valery Giscard d'Estaing, Simone Veil…). « Il y a même eu Buzz Aldrin, le deuxième homme à avoir marché sur la lune ! », lâche, à la fois fier et rêveur, Philippe Lenhardt. Lesté de la cuisine traditionnelle alsacienne, l’astronaute n’aura vraisemblablement pas regretté ce jour-là la nourriture de la mission Apollo 11.