mercredi 31 mars 2021

Que veulent dire les résultats des élèves du Gymnase ?

 

Le Gymnase affiche comme finalités de développer savoirs, savoir-faire et savoir-être pour permettre à chacun de se réaliser au mieux tant intellectuellement que personnellement dans le cadre des références humanistes.

Dans le champ des savoirs il s’agit d’ouvrir, aux jeunes qui lui sont confiés, le plus de portes possibles vers les différentes formes d’enseignement supérieur et de leurs donner les compétences les plus affirmées pour leur permettre de réaliser au mieux leur projet personnel. Le système éducatif national se fonde sur des évaluations chiffrées : les notes, même si elles ne recouvrent pas toutes les aptitudes des élèves et leur capacité d’évolution, sont déterminantes pour les premières orientations en fin de lycée.

 Trop sévères ?

La sévérité de la notation des professeurs du Gymnase a souvent été un sujet d’inquiétude. Est-ce que mon dossier post-bac ne va pas en être pénalisé par rapport à ceux d’autres lycées ?

Voici des données récentes transmises par la Direction du Gymnase :

Le bac 2019 s’est déroulé traditionnellement avec la passation d’épreuves finales notées par des correcteurs externes et anonymes, le taux de mentions obtenus cette année-là s’est monté à 93.4%

Le bac 2020 a été attribué aux élèves sur la base du contrôle continu, c’est-à-dire sur la notation interne de l’établissement. Le taux de mention a été de 97.8%.

Une comparaison de l’évolution de ce taux de mentions montre que la notation interne s’est avérée plus favorable à l’obtention de mentions que les notes obtenues via une notation externe et « neutre ». La sous notation supposée est, sous cet angle, invalidée

 Dans le cas où notation serait trop généreuse, est-ce qu’il n’y a pas un risque de « baisse de niveau » ?

Des informations utiles sont fournies en ce domaine par les tests de positionnement des élèves de seconde réalisée par la DEPP (Ministère de l'Education Nationale) en septembre 2020. Ces tests nationaux positionnent le Gymnase vis-à-vis des établissements identiques en termes de catégories socio-professionnelles accueillies (IPS, indice de position sociale). En voici l’extrait pour les mathématiques

Synthèse des test de positionnement en début de seconde

MATHEMATIQUES 2020

Les lycées de l’académie sont répartis en 5 groupes de même taille, selon leur IPS en seconde. La colonne « selon IPS » présente les résultats moyens obtenus dans des lycées ayant des secondes qui ont le même IPS. 

Le Gymnase apparaît sous le nom anonyme de « lycée », puis figure l’évaluation de son groupe et enfin l'évaluation pour toute la France:

 

Le constat de cette évaluation - hors notation des professeurs du Gymnase - est éloquent. Elle place l'établissement scolaire dans une position singulière, tant par rapport aux lycées équivalents  de l'Académie de Strasbourg que par rapport au critères nationaux. 

 Les résultats du baccalauréat se trouvent donc dans la continuité des tests de positionnement de Seconde, avec des pourcentages de mentions encore supérieurs. C'est aussi la reconnaissance du travail de qualité demandé par les professeurs du Gymnase tout au long du cursus de formation.

 Si tout le monde a le bac avec de bonnes notes, que veulent-elles encore dire ?

Le journal les Dernières Nouvelles d’Alsace du 17 mars 2021 dans l’article intitulé « Indicateurs de résultats : le bac a-t-il encore du sens ? » soulève des interrogations  :

·         les traditionnels indicateurs de résultats des lycées au bac 2020, et plus particulièrement les taux de réussite, ont-ils encore un sens, alors que cet examen, validé en contrôle continu, a été obtenu par 95,7 % des candidats de l’académie de Strasbourg (98,3 % en séries générales, 95,5 % en séries technologiques, 90,6 % au bac professionnel) ?

·         sur les 64 lycées d’enseignement général et technologique de l’académie retenus, dix-sept ont obtenu 100 % de réussite au bac, contre un seul en 2019 (ndlr : Le Gymnase).

 L’article omet de relever l’importance croissante des mentions dans la «valeur » du diplôme obtenu. Cette donnée est fournie par le Ministère de l’Education Nationale depuis 2017, pour chaque lycée. Elle est devenue un indicateur de référence.

 En cohérence avec les évaluations précédentes 97,8% des lycéens du Gymnase obtiennent une mention. Ce qui les place, pour cet indicateur, dans les tout premiers rangs nationaux. Aucun autre lycée de Strasbourg – à IPS équivalente ou non - ne dépasse 85% de mentions.

Ce constat atteste de la qualité des compétences acquises et de la formation assurée par les professeurs. Il sert aussi de référence pour les études après le baccalauréat.

 Mais comment se fait l’orientation après le bac ?

Parcoursup, l’outil informatique d’orientation dans l’enseignement supérieur ne prend presque pas en compte les notes du baccalauréat, hormis son résultat, mais celles du contrôle continu, sans différenciation entre les lycées.

Chercher à comprendre comment se font alors les admissions revient à poser la question délicate des critères de sélection, question traditionnellement sensible en France.

 Que peut-on constater ? 

Un article paru le 20 janvier 2021 dans le journal « Le Monde » lève un coin du voile sous le titre : « Parcoursup 2021 : la réputation de son lycée, bonus ou entrave pour l’accès aux filières sélectives ? » En voici quelques extraits:

Chaque filière, dans chaque établissement, établit sa propre grille d’évaluation des dossiers. Des commissions d’examen des vœux se réunissent pour classer les candidatures. Elles peuvent le faire « à la main », recourir à des outils de tri maison, ou bien utiliser l’« outil d’aide à la décision » (OAD), un algorithme mis à disposition par Parcoursup

Dans ce contexte de concurrence exacerbée et de traitement automatisé, les notes du lycée, et certaines notes du bac, désormais intégrées à Parcoursup, revêtent une importance ultra-stratégique. Or, tous les lycées ne pratiquent pas la même notation, reflet de politique d’établissements, du niveau des classes, de leur composition… D’où le fait que certaines filières aient décidé, à bas bruit, d’intégrer dans leurs outils de tri le « niveau » du lycée….. Ainsi, nombre de classes préparatoires, (….) analysent les dossiers des lycéens à l’aune de leur établissement d’origine

D’autres filières, comme le concours Avenir, qui donne accès à sept écoles d’ingénieurs postbac, ont mis au point dans l’examen du dossier un système de « bonus » en fonction du pourcentage de mentions au bac du lycée d’origine.

A l’université, certaines filières « en tension » adoptent le même type de pratiques. Autre évolution, à l’université Paris-Dauphine, le niveau du lycée, et donc du candidat, est évalué en fonction… des performances des étudiants issus de ce même établissement, entrés à Dauphine les années précédentes.

Pour autant, l’anonymisation du lycée d’origine n’est pas à l’ordre du jour sur Parcoursup

 Il ressort de cet article, ainsi que de nombreux constats et contacts avec des filières post-bac, que l’établissement d’origine, ses exigences de travail, ses résultats, le parcours de ses anciens élèves jouent un rôle important dans les possibilités de suite d’études pour les élèves de Terminales.

 Les compétences acquises par les élèves au Gymnase et les résultats qui les traduisent ne font que conforter  un des rôles essentiels de l’établissement scolaire et de ses professeurs, de son encadrement  : être le plus utile possible à ceux que les parents lui ont confiés. 

Ce bagage pour leur avenir se veut aussi porteur d’une aptitude à vivre et agir ensemble, à être acteur positif et utile dans une société en devenir. Cette importante dimension, non évaluée par des examens, est déclinée dans la Charte du Gymnase et se construit avec les familles : instruire, certes, mais aussi contribuer à l’éducation.  

mardi 30 mars 2021

Les Gymnasiens ne restent pas bloqués la crise sanitaire

Quand ils peuvent être présents dans les locaux de Lucie Berger ou Jean Sturm (....), la vie des élèves du Gymnase est marquée de multiples contraintes pour des raisons sanitaires : port permanent du masque, contraintes de salles, difficultés pour se restaurer, accès limité au CDI et aux lieux de vie, cours à géométries variables selon les directives ministérielles etc….

 Mais cela ne freine en rien leur dynamisme ni leur créativité. Les projets, souvent portés par le Conseil de la Vie de l’Etablissement, leur instance représentative, se développent sous diverses formes avec l'appui des animateurs de la Croisée des Chemins et de la Vie Scolaire.

 Sur les deux sites du Gymnase, tant à Lucie Berger qu’à Jean Sturm, les actions des élèves font ressortir leur souci des autres, leur volonté d’éduquer au respect de la nature, leur attention au vivre ensemble.

D'autres groupes se sont attelés à la réalisation du Yearbook des Terminales, travail d'édition de longue haleine, à la création d'un sweat-shirt "Gymnase 2021", après le succès remporté par la version 2020.

Familiers des réseaux sociaux et des vidéos en ligne, des lycéens s'investissent aussi dans le lancement d'une chaîne dédiée à la vie Gymnase, qui devrait être présente sur YouTube.

Ils nous expliquent leur motivation:


https://youtu.be/yIpHEV9JNyY


Scarlett, Kiyane et Lola, élèves de 5e1 sur le site de Lucie Berger se sont mobilisées pour développer un partenariat avec l’école Cambodgienne « Happy Chandara ».

Cette école a été créée par l’association « Toutes à l’école ».

Voyez leur capacité de mobilisation et son efficacité :

https://legymnase.eu/2021/03/toutes-a-lecole/


Les Alumni du Gymnase 
se réjouissent de ce dynamisme préservé et en félicitent tous les acteurs












dimanche 28 mars 2021

Les murs bougent à Lucie Berger


 L’ensemble des services administratifs et locaux des personnels a déménagé dans le nouveau bâtiment construit sur le site de Lucie Berger.

 

Peut-être vous souvenez-vous de l’utilisation de ce couloir, au premier étage, entre la cage d’escalier centrale et celle donnant sur l’arrière du restaurant scolaire ?

Divers bureaux et salles de travail s’y succédaient comme le rappelle  le plan ci-dessous :

 

En cohérence avec le programme développé par la Direction du Gymnase Lucie Berger-Jean Sturm, l’ensemble de ce volume va être transformé en salles de classe. Il s'agit à la fois d'accueillir de nouvelles classes (6ème et 5ème) du fait du passage de la filière BISS en hors contrat et de permettre le développement de la pédagogie spécifique à cette composante de l'ensemble éducatif.


Cette opération implique de lourds travaux de structure sur des murs porteurs. Jugez-en plutôt à travers l’état du couloir et les salles où apparaissent au sol les anciennes cloisons


Couloir "désossé" pour recréer tous les passages de câbles

Au sol les traces des anciens bureaux, donnant sur la cour
Flocage anti-feu au plafond (qui contient encore les nappes de roseaux utilisées au XIXème siècle dans la construction)


Dans l'ancien bureau de l'administrateur informatique, avec au fond le local où se trouvait le serveur informatique de l'ensemble scolaire. Une fibre optique dédiée relie Lucie Berger à Jean Sturm.


Les murs porteurs doivent être remplacés par des structures en mesure de jouer le même rôle


Les salles devraient être opérationnelles pour la rentrée de septembre 2021. 










Ca découpe au laser au Gymnase, en SI !

La découpeuse laser est conçue pour réaliser des usinages de précision, en tôlerie, pour usiner des pièces mécaniques : un procédé moderne rapide et fiable doté d’une caméra ultra grand angle haute résolution et un algorithme visuel IA. La machine peut automatiquement identifier n'importe quel matériau grâce aux pictogrammes situés sur les consommables, puis ajuster les paramètres de coupe-gravure en conséquence.


La découpeuse acquise, sur proposition de Vivien Baert professeur de Technologie, est destinée aux élèves de spécialité Sciences de l’Ingénieur (SI) en classes de Première et Terminale au Gymnase. Cette spécialité de la voie d’enseignement général implique une appétence pour les sciences, le goût d’apprendre les bases de l’ingénierie et de la technologie.

Il s’agit de :

  • Savoir créer des produits innovants 
  • Analyser les produits existants et comprendre leur complexité
  • Modéliser des produits pour prévoir leurs performance
  • Conduire des expérimentations et des simulations sur ordinateur afin de valider les performances d’un produit
  • S’informer, sélectionner et produire de l’information afin de communiquer ses analyses auprès d’une équipe ou auprès d’intervenants extérieurs

 Ces lycéens ont à étudier et réaliser un projet technique de 12h en Première et 48h en Terminale.

La découpeuse leur permet de réaliser des châssis ou boîtiers pour les projets techniques. Elle autorise aussi la réalisation de gravures

Avec cette machine, la Laserbox de Makeblock, les lycéens du Gymnase de la filière SI vont se familiariser avec un outil d’usinage moderne qui se développe de plus en plus dans l’industrie, un avantage dans leur formation et dans leur culture technique pour préparer leur avenir.

 Elle leur permet, à l'occasion, des gravures de grande qualité sur des sujets qui s'y prêtent 😊






vendredi 26 mars 2021

Colette Stauffert, ancienne de Lucie Berger, résistante morte à Ravensbrück

 

Médaille de la 
Résistance
 

Le « Livre du centenaire de Lucie Berger » rappelle le souvenir d’une ancienne élève (page 65) : Colette Stauffert, peut-être la plus brillante de nos élèves s’est engagée dans la Résistance avec la soif d’absolu qui l’habitait. Elle a trouvé la mort en déportation et, en 1945, une cérémonie émouvante a été célébrée au Struthof en son honneur.

 Les registres de l’établissement scolaire portent effectivement trace de cette interne de Lucie Berger, née à Amiens en 1911. Ses parents habitaient Molsheim où son père travaillait dans les chemins de fer. Elle a été scolarisée de la 2de à la Terminale de 1927 à 1930.


  Colette Stauffert a été membre du réseau Jade-Fitzroy qui s’était spécialisé dans le renseignement militaire. Les principales recherches concernaient les mouvements de l'armée allemande, la production aéronautique, les ports maritimes, les transmissions, la construction du Mur de l'Atlantique et autres installations de défense, ainsi que, à la fin de la guerre, les rampes de lancement des V1 et V2.

Démantelé à partir de 1943, le réseau est complètement détruit en avril 1944 avec l’arrestation de sa dernière responsable. Colette Stauffert est déportée à Ravensbrück, au nord de Berlin. Elle y meurt à une date indéterminée, avant la libération du camp en avril 1945.

La médaille de la Résistance lui est décernée par décret du 09/03/1956. 

Nous sommes à la recherche de tout renseignement sur cette trajectoire particulière (photos, témoignages .... ) Merci d'adresser vos informations à alumni.legymnase@gmail.com

Sources:



 

dimanche 7 mars 2021

Des Gymnasiens plaident brillamment pour les droits de l'Homme

 

La 24e édition du concours de plaidoiries des lycéens, organisé par le Mémorial de Caen, s’est déroulée cette année en distanciel pour les 1500 candidats au départ. Après avoir librement choisi un cas d’atteinte aux droits de l’homme pour le dénoncer ou bien avoir mis toute leur conviction dans la défense d’une cause, les 140 candidats aux finales régionales ont été départagés par vidéos.

Plusieurs élèves du Gymnase ont été qualifiés pour les demi-finales, coachés par leur professeur Valentin Rietz, soutenus par plusieurs de ses collègues qui ont relu les plaidoiries, parfois tard le soir et en dernière minute, ou qui ont participé aux répétitions de la demi-finale.

A vivre avec eux :

https://www.youtube.com/watch?v=-mUAIPpds3o&t=87s


Voici les 4 orateurs et leurs plaidoiries

Léa BINDOU : https://youtu.be/050gyknv_7k

 Coline EISELE: https://youtu.be/F8Bgxu9JkUw

 Lilou IOSSIF-JEANVOINE: https://youtu.be/uQsbWucEeBU
Axel SEMPE : https://youtu.be/rghj-F3S0FQ

Pour le Grand Est, Axel Sempé s’est vu décerner le 1er prix avec sa « Plaidoirie contre les thérapies de conversions ». Le second prix est revenu à Léa Bindou, également scolarisée au Gymnase.

Avec 13 autres candidats sélectionnés au niveau régional, Axel Sempé participera vendredi 19 mars à Caen à la finale nationale en présence des membres du jury, mais sans public, pour 4 prix prestigieux (visite du siège de l'ONU à New-York City, immersion dans une ONG européenne, immersion à Amnesty International France, prix "surprise" des lycéens).

À suivre en direct sur le site du Mémorial de Caen

 

L'année du Buffle de fer au Gymnase

 


Succédant à l’année du Rat, le 21 février 2021 a vu surgir l’année du Buffle de métal du calendrier chinois. Une année aux promesses positives, selon les horoscopes ….

恭喜发财( gōn gxǐ fā cái, je vous souhaite la prospérité)

新年快 ! (xīn nián kuài lè, bonne année)


Evènement fêté comme il se doit par les élèves sinisants du Gymnase

Seul lycée de l’Est de la France à enseigner le chinois en première langue depuis la classe de Sixième, le Gymnase accueille 219 élèves dans ces cours de langue et de civilisation jusqu’en Terminale, près de 15% de l’ensemble des effectifs.

Avec cet enseignement débuté en 2005, le Gymnase a souhaité donner aux élèves intéressés la connaissance approfondie d’une civilisation millénaire devenue aussi la deuxième puissance économique du monde. Au-delà de la maîtrise de la langue, il s’agit aussi de comprendre les modes de pensée et les approches d’un monde qui fait plus qu’émerger, qui impose de bien connaître pour être lucides en même temps que compétents.


L’enseignement des cours de chinois, assuré par Mesdames Yi-San YANG-MICHAUT et Yi Jun MUNIER,  se répartit de la manière suivante :

      106 élèves au collège pour le cursus LV1 débuté en 6ème

      Au lycée, les élèves ayant suivi le cursus chinois LV1 au collège, suivent la filière linguistique Chinois langue B. Ces élèves ont tous suivi au collège un enseignement bilangue : la langue A est l’anglais.

      47 élèves de lycée sont inscrits Chinois langue B.

      66 élèves suivent le cursus Chinois langue C (ex LV3)

 


En illustration de cet enseignement suivez en direct un cours de calligraphie :

                        https://www.youtube.com/watch?v=m5S0LUveE_c

 Le Ministère de l’Education chinois a ouvert en 2010 un centre d’examen pour permettre aux élèves sinisants d’obtenir une évaluation internationalement reconnue de son niveau de chinois avec le test HSK (Hanyu Shuiping Kaoshi).

Cet examen permet de faire valider sa connaissance de la langue chinoise pour une formation, voire une inscription dans une université chinoise. Cet examen dispose de six niveaux d’exigence pour répondre aux attentes des élèves sinisants hors territoire chinois.

En Alsace, le Gymnase a été désigné comme centre d’examen et chaque année des élèves du Gymnase sont candidats au HSK et réussissent cet examen de langue chinoise.

 Dès 2006 ont débuté les premiers échanges avec des établissements chinois, particulièrement dans le cadre du partenariat entre la Région Alsace et la province du Jiangsu.

Depuis, de multiples échanges et mobilités d’élèves ont été effectués : des séjours individuels d’immersion de 3 à 4 mois, des échanges scolaires entre des groupes d’élèves de deux lycées partenaires, et des échanges pédagogiques entre enseignants chinois et français.

Nos partenariats scolaires s’effectuent avec les établissements scolaires chinois suivants :

  • Affiliated High School of Hangzhou University (Echanges interculturels et artistiques)
  • Nanjing Foreign Language School (Immersion d’élèves de 3 mois – PEI : Programme d’échanges d’enseignants)
  • Shanghai High School affiliate of Fudan University. (Séminaire sur l’Intelligence Artificielle)

 Echos à retrouver en :

https://legymnase.eu/2019/11/echange-hangzhou-voyage-en-chine-octobre-2019/



Danielle Chamant (Lucie Berger 1935-1938) : Juste parmi les nations

 

Un courriel adressé au secrétariat de Lucie Berger a permis de redécouvrir la trajectoire singulière d’une ancienne élève :

Madame, monsieur,

J’ai été chargée du commissariat d’exposition d’un projet commandité par le Fonds Social Juif Unifié du quart nord Est de la France (dont le siège est à Strasbourg)  sur « les Justes parmi les Nations venus d’Alsace » . Les « Justes parmi les Nations » sont des personnes non-juives qui ont sauvé des Juifs durant la seconde guerre mondiale. Notre exposition itinérante ouvrira en septembre prochain à Strasbourg avant de voyager en Alsace puis dans toute la France, selon un programme encore à définir.

 Nous travaillons en partenariat avec le Comité français pour Yad Vashem à Paris pour identifier les « Justes parmi les Nations venus d’Alsace » et c’est dans ce cadre que j’ai été amenée à consulter le dossier de madame Danielle Chamant (épouse Chantereau), qui est née à Strasbourg en 1922. Sa famille nous signale qu’elle a été élève dans votre établissement au cours des années 30. (…..)

Edith Desrousseaux de Medrano

Retrouvez les traces de son action sur les sites :

https://yadvashem-france.org/dossier/nom/11864A/ 

https://www.ajpn.org/juste-Danielle-Chamant-Chantereau-3219.html

En juillet 1940, Danielle Chamant, âgée de 18 ans, trouve refuge en Haute-Garonne avec sa famille expulsée de Moselle.

Elle devient assistante sociale et se trouve affectée au Secours National de Carcassonne dont le directeur est Georges Roty. Elle y est chargée de l'action sociale.

C’était une organisation offrant des services de protection sociale, créée par le gouvernement français dans les premiers jours de l’occupation allemande. Durant la guerre, Jean Georges Roty et Danielle Chamant aidèrent René Klein et Nicole Bloch, membres de La Sixième, une organisation de résistance juive établie par les EIF (Eclaireurs Juifs Israélites) dont la mission principale était de cacher des enfants juifs.

Lors de la remise de la Légion d'Honneur
à l'Hôtel de Ville de Paris en mai 2010
Danielle Chamant accompagnait souvent les enfants juifs dans leur cachette dans des pensionnats catholiques malgré les risques encourus et leur donnait des cartes d’alimentation. Lorsque Nicole Bloch sera à son tour traquée, c'est Danielle Chamant qui lui offrira un abri chez elle.

 Les registres encore conservés à Lucie Berger font état de la scolarité de Mme Danielle Chamant (née
à Strasbourg le 20 mai 1922, de religion protestante, fille de M. Aimé Chamant, commerçant domicilié 87 Rue Meynier à Vic-sur-Seille - 57) du 1er octobre 1935 au 12 juillet 1938. 

Elle est entrée en 5e et a quitté l’établissement en fin de 3e.



Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël.

Au 1er janvier 2020, le titre avait été décerné à 27712 personnes à travers le monde, dont 4130 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages. Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme.