mardi 26 décembre 2023

L'action de Noël: "voir un enfant sourire, ça n'a pas de prix"

Depuis plusieurs années, le Gymnase organise une action de Noël en faveur d’enfant de Cronenbourg-
Cité. A travers une collecte de jouets, il soutient l’action « Osons croire ensemble ! », menée depuis plus de 30 ans par le pasteur Gérard Haenel et l’association «Les Disciples». 

« L’idée, c’est que chacun achète ou donne un cadeau pour un enfant dont il a le prénom. Les jouets collectés sont rassemblés et distribués », explique la professeure, qui participe à cette opération depuis ses débuts.

 De leur côté, les jeunes se sont investis car ils ont « conscience qu’ils ont de la chance ». Ainsi Clémence estime-t-elle que participer à cette action, « c’est une forme de reconnaissance envers ce que la vie nous a donné » et que « d’autres n’ont pas », tandis que Ninon affirme que « voir un enfant sourire, ça n’a pas de prix ».

Cette année des jouets ont pu être distribués à plus de 300 enfants dans leurs familles le samedi 16 décembre. Dès 15 heures, répartis en petits groupes, des lycéens pour la plupart, munis de grands sacs, ont sonné aux portes des immeubles inscrits sur leur parcours

 Plus qu’un compte rendu, voici quelques témoignages de participants :

 D’une accompagnatrice, Nathalie R., Professeure d'Allemand

Cela a permis d'apporter un peu de magie dans la vie des enfants de ce quartier. La générosité et la disponibilité des parents, des élèves et des enseignants du Gymnase a été un élément clé de cette initiative réussie. Leur soutien indéfectible a permis de réaliser une action sociale forte.

Au-delà des cadeaux offerts, cet événement a permis de renforcer les liens sociaux. Les résidents ont pu bien souvent accueillir avec petits gâteaux et cafés les élèves encadrés par des professeurs ou des parents. Il y a eu de véritables moments d'échanges de rires et de partages.

 Les participants ont été touchés par l'énergie positive et la gratitude palpable des habitants. En conclusion, cette distribution de cadeaux a été bien plus qu'un simple acte de générosité. Elle a répandu la joie, la chaleur humaine et a laissé une empreinte positive aussi bien sur chaque enfant que sur chaque élève, parent et professeur, chacun ému par tant de solidarité.

 Cet événement restera à jamais gravé dans ma mémoire de nouvelle professeure dans ce magnifique établissement du Gymnase, nul doute qu'il restera également gravé dans la mémoire des enfants et parents, leur rappelant que l'espoir et le bonheur sont à portée de main, grâce à la solidarité de tous.

 D’une élève, Clémence P. de 1°9

Accompagnée de Ninon, Emmanuel, Romain, Maxime et ma professeur de mathématiques Madame Bachschmidt, nous avons porté des cadeaux de Noël à des familles de la cité nucléaire de

Cronenbourg. Je me souviens d'une famille géorgienne où la mère ne parlait pas bien français. Le hasard a voulu que Maxime et Romain parlent russe, créant ainsi un lien avec des personnes que nous n'aurions probablement pas rencontrées autrement.

Le simple fait d'observer des sourires sur les visages des enfants et des parents n'a pas de prix. Cette expérience m'a incitée à réfléchir sur la chance que nous avons et la reconnaissance que nous devrions avoir envers la vie. La joie partagée dans ces rencontres souligne la véritable valeur des liens humains. Je pense que le bonheur devrait être une constante quotidienne accessible à tous.

D’une mère d’élève , Laureline D.

Bonsoir Mme Bachschmidt, je suis la belle-maman de Loan T. et je reviens vers vous concernant mon témoignage, suite à la journée de samedi.

Cette journée a été pour moi une journée chargée en émotions. Tout d'abord, j'ai été particulièrement émue de voir des jeunes comme Loan s'investir pour les autres, prendre du temps pour aller à la rencontre de "l'autre". Je vous remercie de leur permettre de s'ouvrir aux autres, d'exprimer et de cultiver les valeurs qu'ils portent.

J'ai vraiment eu le sentiment de vivre pleinement l'esprit de Noël à travers les chants, le partage avec les bénévoles et les familles visitées, les yeux émerveillés des enfants, l'ouverture à d'autres cultures et la générosité des familles que nous avons visitées, souvent victimes de préjugés.

Quel bonheur de voir ma belle-fille émue de revoir deux petites filles à qui elle avait déjà offert un cadeau l'année dernière, comme si un lien se créait. Lorsque nous sommes touchées par une famille, des enfants, c'est dur de se dire que notre "mission" s'arrête là, nous aurions envie de faire bien plus et de garder un lien.

 Au plaisir de vous revoir lors d'une prochaine journée de partage.

jeudi 21 décembre 2023

« Strasbourg, l’attentat oublié » : des lycéens du Gymnase lancent un podcast pour se souvenir

Plus d’une centaine d’élèves, de parents, d’élus et de personnalités étaient présents dans l’amphithéâtre du Gymnase le 8 décembre pour le lancement du podcast sur l’attentat du 11 décembre 2018, podcast réalisé par un groupe d’élèves très investis dans ce devoir de mémoire.

L’écoute attentive du premier épisode, commenté par les élèves, a été suivi par les témoignages, souvent poignants, d’acteurs directement impliqués comme le chauffeur de taxi pris en otage ou l’un des policiers coordonnateur du dispositif de sécurité et de recherche du terroriste.

 L’article d’ Alizée Chebboub-Courtin, paru dans les DNA du 8 décembre 2023 permet de mieux comprendre cette aventure très particulière.

 

Onze élèves de première du Gymnase ont réalisé un podcast sur l’attentat strasbourgeois du 11 décembre 2018. Enquête, interviews, documents d’archive… Le premier épisode de ce travail de mémoire est sorti à l’occasion du cinquième anniversaire du drame, lundi 11 décembre 2023.

Les lycéens travailleront jusqu’en mars pour réaliser quatre épisodes, dont le premier sera disponible lundi prochain sur Arte Radio. 

Prompteur devant les yeux, casque sur les oreilles et micro devant les lèvres, Martin finit d’enregistrer la voix off du premier épisode du podcast Strasbourg, l’attentat oublié. Lui et dix de ses camarades du Gymnase se sont lancés dans une enquête pour retracer les évènements du 11 décembre 2018et en voir


les répercussions. « L’idée de ce projet vient de notre proviseur, Philippe Buttani. Il est entré en contact avec Mostafa Salhane, le chauffeur de taxi
 qui avait été pris en otage par le terroriste Chérif Chekatt et a voulu faire quelque chose autour de son récit », se souvient Amélia, une des participantes.

Quatre épisodes d’une trentaine de minutes

Depuis deux mois, le petit groupe se réunit tous les jeudis midi et parfois sur leur temps libre pour construire ce podcast qu’ils considèrent comme un devoir de mémoire. « En 2018, lors de l’attentat, nous n’avions que onze ans. C’est l’occasion de mieux comprendre ce qu’il s’est passé, de contextualiser et de parler avec des gens qui l’ont vécu », décrit Julie.

Le podcast sera constitué de quatre épisodes qui seront diffusés chaque onze du mois, à partir du lundi 11 décembre, date anniversaire du drame. Si le premier sert à contextualiser l’attentat et leur travail, le deuxième reconstituera les événements du soir. Les épisodes trois et quatre permettront de questionner les conséquences sur le court, puis le long terme. Que nous reste-t-il de cet événement en 2023 ? Qu’en est-il des victimes aujourd’hui ? Pourquoi parle-t-on moins de cet attentat que de ceux de Paris ou Nice ?

 Le témoignage du chauffeur de taxi en fil rouge

Parmi les témoignages du premier épisode, celui du chauffeur Mostafa Salhane, qui servira de fil rouge pendant tout le podcast, mais également ceux de la journaliste Yolande Baldeweck et d’une des élèves. « J’habite juste au-dessus de la rue des Orfèvres, où il y a eu des tirs. C’est un événement qui m’a personnellement marqué. Cet atelier est une chance de témoigner et de rencontrer des gens qui ont également vécu ça de près », raconte Isidora.

 La moitié des élèves du groupe font également partie de l’option « Audiovisuel », ils ont partagé avec leurs camarades leurs connaissances en montage.

Comme le rappelle fièrement leur directeur, les élèves ont tout fait de A à Z, « des interviews à la musique du podcast en passant par la recherche d’archives, le visuel, la communication, la voix off, la prise de son, le montage… ». Auprès d’eux, l'artiste Elisa Sanchez, « sans qui rien n’aurait pu être possible ! », insistent les élèves.

S’il leur reste trois épisodes à réaliser, ils sont déjà heureux de s’être lancés dans le projet : « Nous apprenons à faire du montage, à interviewer et aussi à travailler en groupe, avec chacun une tâche importante dans le processus », énumère Eva, en charge de la communication. L’occasion aussi de découvrir la forme du podcast : « Passer par le son est un bon moyen pour libérer la parole. Il n’y a pas la peur de l’image, donc les gens se confient plus », analyse Salomé. « J’ai découvert qu’on pouvait vraiment faire passer beaucoup de choses uniquement avec du son », rajoute Eden qui a passé du temps sur le montage. L’épisode est diffusé ce jeudi soir en avant-première à l'occasion d’une soirée hommage.

Suivre le projet sur Instagram : podcast.legymnase. Retrouvez tous les 11 du mois un épisode de Strasbourg, l’attentat oublié sur audioblog.arteradio.com


vendredi 1 décembre 2023

La promotion 1967 à l’assaut du Parlement Européen

 

Voici les représentants de cette dynamique promotion, parfois accompagnés de leurs conjoint(e)s

Guy Bleicher, Marie-Christine Brill-Widmann, Doris Franckhauser, Jean Kauffmann, Daniel Kempf, Laurence Kientzel-Philipps, Claude Klein, Théo Klumpp, Françoise Laroche, Robert Mall, Martine Rentz Zillhardt, Hubert Riff, Sylvie Schaub-Pfeiffer, Bernard Steffner, Marc Weber, Jean-Daniel Wurtz et Jean-Martin Wurtz

Le Vendredi 27 Octobre 2023 au matin, une trentaine d’anciens élèves du Gymnase Jean Sturm (bac 1967) s’est retrouvée pour leur sortie devenue habituelle avant le Covid. Ce fut la 1ère rencontre depuis l’épidémie. L’émotion était donc grande de se revoir. Cette année, il s’agissait de visiter le Parlement Européen.

            Madame Fabienne Keller, eurodéputée devait nous recevoir , nous guider à travers le bâtiment et nous expliquer le fonctionnement de cette Institution. Malheureusement elle a dû annuler le rendez-vous car appelée en dernière minute à une réunion dans la région parisienne par Madame Borne, Première Ministre.

            Nous avons été pris en charge par un guide du Parlement qui ,avec beaucoup de gentillesse, nous a (à l’aide d’une maquette) expliqué la chronologie de la construction du bâtiment, nous a permis de visiter tous les étages, y compris l’hémicycle où se retrouvent 4 jours par mois les parlementaires pour les séances plénières .Nous avons même eu droit à une photo de groupe devant les drapeaux des différentes nations, ce qui nous a permis de nous  prendre pendant quelques instants pour des parlementaires européens.

            Puis nous avons été reçus par l’attaché parlementaire de Fabienne Keller, Clément Heberle: il nous a passé une petite vidéo où elle s’excuse de nous avoir faux- bond et où elle nous explique son rôle et ses missions au sein du Parlement. Il a ensuite répondu avec beaucoup de patience à toutes les questions qui nous passaient par la tête.

            Après ces moments « sérieux »,nous avons pu déjeuner au sein de l’établissement: buffet froid en entrée, plat chaud et buffet de desserts étaient au menu ,accompagnés de crémant en guise d’apéritif, de vins rouges et blancs, d’eau et de café.

            Le repas s’est un peu prolongé et chacun est rentré chez soi en espérant que la prochaine revoyure aura lieu avant 4 ans.

             Doris Franckhauser

 


Ornella Franzon-Bisquay, d'élève du Gymnase (bac 2004) à avocate d'affaires à l'île Maurice

Ornella nous partage sa trajectoire particulière après sa scolarité au Gymnase ainsi que quelques conseils tirés de son expérience internationale.

Mes années Gymnase

Arrivée au Gymnase en 2001, en classe de Seconde, je me suis immédiatement sentie dans mon élément. J’y ai rencontré des personnes qui sont devenues mes meilleures amies et dont je suis toujours aussi proche aujourd’hui, 20 ans après avoir passé mon bac.

Le corps enseignant est particulièrement dévoué à ses élèves et je profite de cette tribune pour remercier particulièrement : M. Jean-Michel Schaetzel, qui m’a donné confiance en moi et m’a convaincue de m’écouter et de partir en filière littéraire ; Mme Delphine Léonardis, qui a nourri mon amour des lettres ; Mme Laeticia Ascencio, qui m’a si bien transmis son attachement pour l’Espagne et la langue de Cervantès ; M. Damien Reinhardt, pour son enseignement d’un anglais imagé et riche qui me sert encore aujourd’hui.

Outre la qualité incroyable de l’enseignement dispensé, j’ai été frappée par l’accent mis sur la bienveillance et le développement des relations entre élèves, comme l’organisation d’un week-end d’intégration en Seconde pour qu’anciens du Gymnase et nouveaux arrivants se mélangent plus facilement. L’offre culturelle était elle aussi au rendez-vous. Dès ma première année au Gymnase j’ai rejoint la troupe de théâtre du regretté Charles Giraud. Là encore l’alchimie s’est faite et nous avons même tourné et réalisé un film entre élèves pendant les vacances d’été, inspirés par le premier acte d’une pièce de Ray Cooney jouée lors du spectacle de fin d’année.

Spectacle de fin d’année de la troupe de théâtre du Gymnase, 2004

Toute idée ou projet d’élèves était le bienvenu, un soutien matériel et humain était mis en place pour accompagner ces initiatives. C’est ainsi que lorsque 5 élèves de terminales passionnées par les langues étrangères – dont je faisais partie - ont décidé de créer des apéros linguistiques pour étudiants, les « Happy Talks », nous avons reçu tout le soutien de l’équipe du Gymnase pour la mise en œuvre de ce concept.

Sarah Ludecke, Elodie Chouicha, Margaux Hammann, Ornella Bisquay et Caroline Kraft, fondatrices des Happy Talks, dans un article des Dernières Nouvelles d'Alsace de 2004.

Les études après le Gymnase

Souhaitant continuer à étudier trois langues étrangères au moins, mais ne m’imaginant ni dans une carrière de professeur, ni dans celle d’interprète, j’ai intégré Sciences Po Strasbourg, m’octroyant ainsi quatre années pour trouver ma voie, dont une année d’études à l’étranger. J’ai en outre eu le privilège que deux de mes meilleures amies du Gymnase, Charlotte Boujassy et Caroline Kraft, soient, elles aussi, reçues au concours de Sciences Po Strasbourg.

Charlotte Boujassy, Margaux Hammann, Caroline Kraft et Ornella Bisquay à Grenade en 2007

J’ai tout de suite su que je voulais partir en pays hispanophone, ce sera la faculté de droit de Séville. Ayant déjà beaucoup apprécié les cours de droit durant les deux premières années de mon cursus, c’est là-bas que j’aurai le déclic qui me donnera envie d’être avocate. J’intègre alors un Master 2 à Assas et passe l’examen du CRFPA pour rejoindre l’école du Barreau de Paris. Toujours attirée par les expériences internationales, je décide d’effectuer l’un de mes stages en Egypte, dans le département d’arbitrage d’un grand cabinet d’affaires. Retour à Paris quelques semaines seulement avant la révolution, je débute une collaboration au sein du cabinet d’avocats dans lequel j’effectuais mon dernier stage. Mais l’appel de l’international revient, je quitte la vie parisienne en 2016 pour m’installer en famille à l’Ile Maurice.

Avocate d’affaires à l’autre bout du monde

Je rejoins alors PLCJ Law Firm, cabinet d’avocats d’affaires franco-mauricien créé par Mathilde Parent Lagesse et qui exerce dans les deux juridictions et dans les deux droits, avec une expertise particulière concernant les courants d’affaires entre l’Océan Indien, l’Afrique et l’Europe. Le système juridique mauricien est hybride, influencé autant par le droit français que par le droit anglais et combine dès lors la pratique du droit civil et coutumier (common law). Les textes législatifs sont rédigés dans les deux langues, non dans le sens où il en existe des traductions, mais dans le sens où les textes issus du droit français sont rédigés en français et ceux issus de common law en anglais. Les plaidoiries devant les Cour mauriciennes et les décisions de justice passent ainsi de l’anglais au français, selon le point de droit abordé.

 Installée depuis 8 ans à l’Ile Maurice, je profite d’un cadre de vie extraordinaire tout en ayant l’opportunité d’exercer le métier qui me passionne dans les meilleures conditions, tout en rentrant plaider de temps en temps devant les juridictions françaises.

La vie en expatriation

On me dit souvent que j’ai de la « chance » de vivre à l’Ile Maurice. Mais la chance n’a rien à voir là-dedans. Pour m’installer ici, j’ai quitté la vie confortable et la carrière toute tracée que j’avais à Paris pour créer une nouvelle vie qui me corresponde mieux, en acceptant une très forte baisse de mon niveau de vie et sans savoir si cela allait fonctionner. J’ai pris le risque de quitter un quotidien confortable pour une aventure sans filet ! La chance ne viendra pas frapper d’elle-même à votre porte, alors plutôt que de subir une vie qui ne vous convient pas ou plus, je ne peux que vous encourager à créer votre propre chance. Comme le disait si bien Oscar Wilde, « les folies sont les seules choses qu’on ne regrette jamais ».

Cela ne signifie pas nécessairement tout plaquer sur un coup de tête, mais identifier vos aspirations, votre vie idéale et construire votre projet autour de cela, même si votre projet s’apparente à une folie pour votre entourage. Evidemment tout cela ne se fait pas en un jour : mon mari et moi avons nourri ce projet d’expatriation pendant de nombreux mois avant notre arrivée à Maurice.

En termes de vie quotidienne, Maurice est une expatriation « facile » : deux à trois heures de décalage avec la France, les mauriciens parlent couramment français et anglais, le système de santé privé est très bien pour un suivi classique, des opérations sans complications ou encore la maternité ; l’offre éducative est d’excellente qualité et diversifiée (écoles françaises, anglaises et internationales, délivrant des cursus bilingues). On trouve également presque tous les produits alimentaires français (incluant d’excellents fromages ou même de la choucroute !), à des prix en revanche nettement plus élevés qu’en France. Le rythme est également plus doux qu’en Europe, avec une vie plus simple et plus proche de la nature.

 Le Morne Brabant, patrimoine mondial de l’Unesco

Les mauriciens sont en outre des personnes extrêmement chaleureuses et accueillantes. Seul pays d’Afrique à majorité hindou, Maurice est à la croisée des chemins entre l’Afrique et l’Inde, avec un caractère insulaire marqué. Les codes culturels sont distincts et issus des différentes communautés qui composent l’île et de l’héritage colonial aussi bien français qu’anglais. Comme pour toute expatriation, la curiosité et l’ouverture d’esprit sont fondamentales pour une adaptation réussie.

Vivre à plus de 10.000 km de chez soi comporte malgré tout son lot d’inconvénients : nos familles et nos proches nous manquent terriblement et la distance ne nous permet pas de rentrer fréquemment pour profiter d’eux autant que nous le souhaiterions.

Un conseil pour les gymnasiens ?

Le Gymnase fédère et marque durablement ceux qui ont eu la chance d’y étudier. Au détour d’un dossier, j’ai travaillé avec une Consœur avocate, elle aussi alsacienne et ancienne du Gymnase. Elle m’a confié y avoir passé ses meilleures années, je ne peux que lui donner raison.

Profitez de votre scolarité pour aiguiser votre curiosité, pour découvrir ce qui vous anime, testez, détestez, testez autre chose. Investissez-vous dans une ou plusieurs activités qui vous intéresse(nt) ; renseignez-vous sur les orientations post-bac et pas uniquement en France ; misez sur l’apprentissage des langues étrangères, qui seront toujours un atout majeur quel que soit le cursus choisi ; faites des stages dans des domaines et structures variés pour confronter vos aspirations à la réalité, alignez votre projet avec vos envies profondes et les valeurs qui vous sont chères.

« Fais de ta vie un rêve et d’un rêve, une réalité », Antoine de Saint-Exupéry.

Donnez-vous les moyens de réaliser vos rêves. Pour cela, commencez par rêver.

Ornella Bisquay

 Nous remercions Ornella pour ce témoignage si vivant et lui souhaitons une très belle continuation.