mardi 28 décembre 2021

Christian Lutz-Sorg s’en est allé

 Passé par le collège du Gymnase de 1969 à 1973, puis le lycée Kléber, ancien élève du Centre universitaire d’enseignement du journalisme de Strasbourg, Christian Lutz-Sorg est entré aux DNA en décembre 1979. Il avait finalement fait le choix de la photographie plutôt que de la plume pour devenir chef du service photo. Et pourtant celle-ci se révélait excellente. Il en offrait régulièrement la démonstration dans les colonnes du journal, au hasard d’une critique d’un livre ou d’un événement culturel qui lui tenait à cœur - pour ce boulimique de littérature étrangère, de cinéma, de théâtre, les occasions ne manquaient pas.

Bien plus tard, entre 2013 et 2019, il eut tout loisir de réunir ses deux passions, l’écriture et la photographie, au fil d’une chronique qui chaque lundi offrait la relecture d’une image du service Photo des DNA. Le lecteur y découvrait le contexte d’une prise de vue, les coulisses du métier, et surtout comment une image fait sens dans son rapport à un article.

 Sa curiosité et son intérêt pour les gens

« Nous consommons à longueur de journée des images, mais personne ne nous apprend à les lire ! », se désolait-il. Jusqu’à son départ du journal, en mars 2019, date à laquelle il avait fait valoir ses droits à une retraite dont il a finalement si peu profité, Christian Lutz-Sorg a expliqué cette rigueur de l’acte photographique. Rien d’autre que la singularité d’un regard qui tient à la fois du travail, de l’expérience et de l’intelligence d’un métier. Autant de points qu’il réunissait en sa personne avec une autorité naturelle que personne ne pouvait lui contester.

À ce titre, partir en reportage avec lui, toujours vêtu de son éternelle veste en tweed, tout juste agrémentée d’une écharpe par grand froid, était un vrai plaisir. Une chance aussi. Car sa perception du sujet était source d’enrichissement pour le reporter. Les questions du point de vue, de l’angle du papier comme celui de l’image infusaient dans son esprit. Tout cela passé au tamis d’un pur bon sens, d’une véritable passion pour l’actualité qui n’était qu’une façon différente d’exprimer sa curiosité et son intérêt pour les gens.

 L’envie de dire le monde

De Sarajevo assiégée aux combattants du Polisario en Mauritanie, du Grand Nord canadien aux murs chargés d’histoire de Jérusalem, de la brigade anticriminalité de Papeete à la route des Droits civiques dans le sud profond des États-Unis, Christian a posé son objectif avec toujours la même envie de dire le monde. Et cette Alsace natale qu’il avait sillonnée en long et en large n’était pas en reste. « On est un quotidien régional », rappelait, sur le ton de l’évidence, celui qui apportait la même considération à la visite d’un président de la République à Strasbourg qu’à l’élection d’une Miss Alsace.

Il avait derrière lui quarante années d’une pratique photographique au service du journalisme qui imposait le respect par sa rigueur. Ancien chef du service photo des DNA, Christian Lutz-Sorg s’en est allé le mercredi 8 décembre 2021, dans sa 63e année.

 Extraits des DNA du 8/12/2021

 Les Dernières Nouvelles d’Alsace rendent hommage en images à un œil plein de curiosité et d'attention aux autres.

https://www.dna.fr/culture-loisirs/2021/12/12/diaporama-christian-lutz-sorg-un-regard-temoin-d-une-epoque

 


 

Les tommes d'Emilie sont à point !

 

Sur la suggestion d’Emilie Bondoerffer, ingénieur agronome et ancienne élève du Gymnase (2012) les Alumni avaient visité en 2018 l’unité de méthanisation « Méthachrist »de la ferme du Haut-Village qui existe depuis le XVIe siècle à Woellenheim, dans le Kochersberg. Elle appartient depuis 1865 à la famille Christ dont l’exploitation est tournée aujourd’hui vers la vache laitière. Après sa formation, en 2014, Florian Christ, fils de Bruno, est revenu à la ferme où, depuis 2016, il produit du biométhane avec Christian Richert et Gauthier Christ, son frère.

 Emilie, compagne de Florian, avait organisé cette découverte relatée dans un article du blog : 

https://gymnase-network.blogspot.com/2018/07/les-alumni-la-ferme.html

 Nous n’avons pas oublié la dernière phrase prononcée avant le départ de la ferme : dès que les premières tommes seront prêtes à être commercialisées, Emilie s'engage à nous prévenir. Promis !

Et Emilie a sauté le pas….

 Depuis 2019, elle est à plein temps sur la ferme. Elle s’occupe de la vente directe de viande des Jersiaises (des paquets de 3, 5 et 10 kg). « J’étais végétarienne à un moment », admet-elle. La même année, le projet de fromagerie germe. Elle a suivi un stage sur plusieurs semaines et une formation
courte chez Mons, fromager affineur et meilleur ouvrier de France, à Roanne. Un technicien l’a accompagnée lors de la mise en place de la fromagerie. 
Associée depuis 2021, elle propose pour l’instant trois fromages : « Il ne faut pas trop s’éparpiller ». Elle a déjà fait des essais d’autres fromages frais à tartiner. « À partir du même lait, on peut tout faire ». Environ 4 500 l par semaine sont transformés en fromage, en trois matinées. « Le principe du fromage, c’est enlever l’eau du lait ». L’affinage prend plusieurs semaines.

  Et quels sont ces trois fromages ?

 
On trouve la crème épaisse et les trois nouveaux fromages sur la boutique en ligne

https://shop.fermeduhautvillage.com/collections/la-fromagerie

dans le magasin du Gaveur du Kochersberg à Woellenheim, A la Cloche à fromage et chez Lorho à Strasbourg et Vendenheim.

Retrouvez tout l'article paru dans les DNA en: 

https://www.calameo.com/read/003379793f00f7cb5c7c7