mardi 8 novembre 2016

Le Conseil à la Vie de l'Etablissement le vaut bien


Un élève qui décroche plus de 20/20 de moyenne au bac, c’est bien – c’était en 2015 –, mais deux élèves, c’est mieux ! Si on y ajoute les dizaines de bacheliers qui ont obtenu la mention « très bien » lors du bac millésime 2016, la performance gymnasienne va être difficile à battre !

En ce samedi 5 novembre 2016, le Gymnase remettait ainsi des prix à une vingtaine de ses bacheliers (18/20 au moins) et à bien d’autres élèves méritants (les forts en sport, en langues, en maths, en éloquence, etc.). Pour la petite histoire, des médailles aussi étaient prévues (argentan et argent), mais la Monnaie de Paris n’a pas tenu les délais !
                                                                                      
Gymnase Alumni salue tous ces Gymnasiens, et plus particulièrement trois d’entre eux qui se sont démarqués par leur savoir-être. Nous les avons récompensés lors de cette matinée au Pôle Européen de Gestion des Entreprises de Strasbourg, qui était agrémentée par deux interventions du chœur Ostinati.

Sacha METZGER, président du CVE (Conseil à la Vie de l’Etablissement), s’est engagé dans plusieurs projets qui ont marqué l’année 2015-2016 : le carnaval du CVE, le dernier jour et le gala des Terminales. Il est aussi impliqué dans un des groupes de musiques du Gymnase Jean Sturm.

Pierre ASTIER, en classe de troisième, élu au CVE pour la première année dans cette instance en tant qu’élève du collège. Il aura à cœur de s’investir dans divers projets, dont la galette des Rois et la réalisation du logo du CVE.

Erwan GROSS, secrétaire du CVE. Impliqué dans la réalisation régulière du compte-rendu des réunions, il a permis d’améliorer le lien entre les membres par cet outil. Il est par ailleurs à l’écoute des élèves de sa promotion pour accompagner l’émergence des projets.

                                
Ces trois prix ont été décernés par trois membres de Gymnase Alumni : Sophia Huynh-Quan-Chieu (promo 1993), Antonio Lagala (promo 1995) et Laurence Riester (promo 1994). 


Un moment très rafraîchissant, sympathique et stimulant !

Qu'est ce que le CVE ?

Cette instance de dialogues et d'échanges entre des lycéens, des collégiens et des adultes de la communauté éducative du Gymnase.  Le CVE aussi force de proposition. Il est au cœur de l’ambition 2.4 « favoriser la coopération entre élèves » du projet Gymnase 2020.        
Ses membres émettent des avis, proposent des aménagements et des solutions qui sont transmis à la Direction de l'établissement. Par ce biais, les élèves sont associés au processus de décision. Le CVE est le lieu où sont débattues des  questions concrètes qui traversent la vie de l'établissement : règlement intérieur, orientation, organisation du temps scolaire, aménagement des espaces, hygiène et sécurité, vie associative…






Je peux dire que j'ai été élève ici ....





Une quinzaine d’anciens élèves rentrés en 11e en 1956 pour finir le bac en 1968 se sont réunis le 10 octobre 2016 pour une visite de leur ancien établissement scolaire : le Gymnase Jean-Sturm.

Les élèves de 1956 ont ressorti les ardoises en bois et les photos en noir et blanc pour l’occasion. Il y a près de soixante ans, ils effectuaient leur rentrée des classes en 11ème, l’équivalent aujourd’hui du CE1, avec Mademoiselle Caspar.

« Le plancher grince encore »
La visite leur a permis de retrouver non seulement leur ancien Gymnase, mais aussi les camarades qui ont tous emprunté des chemins différents : « Ce n’était pas facile de rassembler tous les anciens élèves, certains habitent Amiens ou Mulhouse », expliquent Christian Kaempf et Jean-Marc Hutt, à l’origine de cet événement. Cependant, la plupart ont tenu à revenir au Gymnase, qu’ils n’ont pas vu depuis leur enfance.
Il a suffi de fouler le hall de l’école pour que les souvenirs resurgissent : « Ils ont rénové le hall, mais on le reconnaît », affirment les anciens Sturmiens. Après un discours d’accueil du directeur, les anciens élèves ont débuté la visite. Entre la salle de sport devenue lieu de spectacle ou la salle de musique transformée en foyer, certains éléments n’ont pas changé. « Le plancher grince encore à l’étage », déclare Michel, ancien Sturmien. 

La visite s’est clôturée par le bureau du proviseur, qui terrifie encore les élèves, ainsi que la cour des grands, symbole de l’école. Les anciens Sturmiens sont ressortis émus du Gymnase, avec en tête plein de souvenirs heureux : « C’est que du positif cette école, c’est notre jeunesse et je peux dire que j’ai été élève ici », affirme Yves avec nostalgie.

Ont pu être présents à ce rendez vous :




Yves
ANSELM
Daniel
ARON
Edouard
DEETJEN
Michel
HOESSLER
Jean Marc
 HUTT
Bernard
JOST
Christian
KAEMPF
Guy
MATTER
Daniel
MELLE
Pierre
OPPERMANN
Michel
SCHMITT
Philippe
URBAN
Christian
WERLER

vendredi 21 octobre 2016

La cathédrale sous toutes ses coutures





Qui mieux que Jean-Paul Lingelser pour mener une visite de la cathédrale de Strasbourg ? Visite à la fois érudite et accessible, portant sur des pans entiers de l'architecture (quatre siècles de construction !) aussi bien que sur des détails religieux méconnus.
En près de trois heures (que l'on n'a pas vu passer), l'ancien président de la Société des amis de la cathédrale a ainsi présenté une (infime) partie de son savoir sur l'édifice. Et – osons la comparaison – tel le dalaï-lama- il y a quelques semaines, notre guide d'un jour avait même avancé le début de la visite d'une demi-heure pour prendre le temps de mieux expliquer les évolutions de la bâtisse – tantôt romane, gothique, flamboyante, Renaissance…




Nous étions une vingtaine d'Alumni à braver le froid de ce 13 octobre 2016 pour boire ses paroles, découvrant ici un démon (même pas caché), là Aristote (mais pourquoi donc ?), ou plus loin l'ingénieuse conception de l'horloge astronomique de Schwilgué, qui poussa le raffinement jusqu'à prévoir les années bissextiles.

Il y a aussi, à l'intérieur côté nord-est, dans l'un des rares endroits dans la pénombre, deux panneaux méconnus d'origine protestante comportant les dix commandements, objets d'une étude récente de Jean-Paul Lingelser, bientôt publiée.
En contrepoint, les vitraux traversés par le soleil d'automne éblouissent, au sens propre comme au figuré. Il faut y voir la grande histoire qui y est contée, mais aussi la petite histoire (cherchez le jardinier avec la bêche !) qui passe inaperçue aux visiteurs d'un jour – a fortiori aux Strasbourgeois qui, on le sait, ne pensent jamais à observer l'édifice. D'ailleurs, les groupes ne peuvent pas trop s'attarder pendant la visite, au risque d'être remis au pas par les gardiens : "La visite doit être fluide !"
Tant de savoir réuni en un seul homme est réjouissant, et la première idée qui vient à l'esprit après l'écoute attentive d'un tel puits de science est de se procurer un livre de référence dans la librairie la plus proche et de poursuivre la découverte ; par exemple "La grâce d'une cathédrale" à La Nuée Bleue, qui comporte des contributions de l'intéressé.


Antonio Lagala

dimanche 2 octobre 2016

Rentrée 1956 chez Mademoiselle Caspar


Jean-Marc Hutt et Christian Kaempf (bac 1968) avec leurs amis ont souhaité célébrer le 60ème anniversaire de leur rentrée scolaire en classe de 11ème  le 10 octobre 2016.  Une date qui fut marquante !
Les retrouvailles ne négligeront pas les agapes dans les « annexes » du Gymnase, à côté d’une redécouverte des locaux de leur école.

L’on retrouve ces mêmes Jean-Marc Hutt et Christian Kaempf sous les traits passionnants de « limiers ès dents » dans un récent article des DNA. Après avoir fait leurs études de chirurgie dentaire ensemble ils travaillent de concert, entre autres, à l’Ordre des chirurgiens-dentistes où Christian Kaempf a occupé de hautes fonctions nationales: c'est d'ailleurs le seul alsacien à avoir occupé un poste au bureau national depuis la création des Ordres professionnels en 1946.

Ils ont encore été sollicités après les récents attentats : les chirurgiens-dentistes sont devenus experts de la reconnaissance de victimes. Les membres de l’association française d’identification odontologique confrontent leurs expériences à Strasbourg. Et parmi eux nos deux anciens élèves du Gymnase.


Une carte d’identité se falsifie, ou se vole, ou se perd. Pas moyen en revanche de se dissocier de son empreinte dentaire personnelle. Depuis notamment la catastrophe du mont Sainte-Odile, des dentistes spécialisés sont de plus en plus souvent appelés, en France ou ailleurs, sur des lieux de catastrophe pour tenter de reconnaître les victimes. Le docteur strasbourgeois Christian Kaempf notamment, qui est intervenu après le crash du mont Sainte-Odile, a vu émerger cette spécialité que l’on pourrait trouver macabre : l’identification de cadavres.

Parmi les cendres
Tout récemment à Nice, ou lors de précédents meurtres de masse, les autorités judiciaires et les médecins légistes ont choisi d’appeler des experts dentaires pour attribuer de manière formelle une identité à des corps pas forcément très abîmés, mais pour lesquels il était difficile de rassembler des éléments prouvant leur identité. « Lorsqu’il est possible de se procurer le schéma dentaire de la victime, auprès de son chirurgien-dentiste personnel, on peut établir de manière irréfutable qu’il s’agit ou pas de cette personne ».

Parfois, ce travail se fait sur place, comme lors de la catastrophe aérienne au mont Sainte-Odile ou après le tsunami, explique le Dr Jean-Marc Hutt, organisateur du congrès de l’AFIO avec le Dr Kaempf. Il a fait ces déplacements mais a aussi mené l’enquête dite ante mortem après les crashs de German Wings ou du Paris-Rio, ou plus récemment pour le dramatique accident de car de Puisseguin. « Il s’agit alors de retrouver le passé dentaire des personnes portées sur la liste des victimes, ce qui suppose d’être mobilisable rapidement ».
Sur les lieux mêmes de la catastrophe, « le dentiste a un regard particulier pour localiser parmi des fragments humains ceux qui pourront utilement servir aux actes d’identification. » Il vaut mieux ne pas avoir le cœur trop sensible, bien sûr. Accompagnés de la gendarmerie à l’étranger ou de la police sur le territoire français, les limiers dentaires établis notamment à Strasbourg savent comment orienter leur travail sur place. Ils ont suivi un diplôme universitaire spécialisé pour exploiter cette signature du corps humain qui peut résister aux pires cataclysmes. Lors de la catastrophe du tunnel sous le Mont-Blanc, des corps avaient subi le feu pendant des heures. Il a fallu passer les cendres au tamis pour récupérer des éléments dentaires. L’expérience de l’expert peut être utile pour trouver, selon les techniques de soin appliquées aux dents, des indices sur le niveau socio-économique ou l’origine géographique des victimes, souligne le Dr Hutt.

Dans une salle de médecine légale, l’opération est plus aisée. « L’identification peut être très rapide, en temps réel : le dentiste appelé délivre son expertise dès la table d’autopsie. »
Le recours croissant aux experts dentaires est expliqué par cette rapidité, mais aussi par la fiabilité du résultat : une empreinte dentaire est infalsifiable. Des tests sur l’ADN sont en comparaison plus compliqués. La reconnaissance visuelle ou digitale n’est quant à elles pas forcément possibles. Désormais, la pratique s’est banalisée : « On nous appelle tous les mois pour reconnaître des corps à la suite de découvertes macabres dans la nature », explique le Dr Kaempf.

DNA 28/09/16

Gathy (bac 2005) avait des ailes….





Alexis s'envole !


Le pilote de chasse strasbourgeois Alexis Gathy a survolé la 2e édition du marathon de Colmar, le 18 septembre 2016, sous une pluie battante.

Un premier pour apprendre. Un deuxième pour vaincre. Alexis Gathy a de la mémoire. Et il se souvient parfaitement, onze mois plus tard, comment le 4e marathon de l’Eurodistrict à Strasbourg lui avait échappé en octobre dernier.

Sa méthode pour boucler les 42,195 km de course était simple: faire le vide autour de lui pour ne pas avoir à batailler dans l’emballage final. «Je suis parti sur des bases élevées, confirme le pilote de chasse basé depuis quelques mois à Luxeuil-les-Bains. Je ne voulais pas être dans un groupe ni que la course se joue à la fin.»

«C’était assez incroyable. On se sent porté par le public.»

La stratégie du militaire a été payante puisqu’il n’a détecté personne sur son radar tout au long de ses 2h38’51” d’efforts, soit un temps abaissé de plus de dix minutes, sur un parcours légèrement modifié, par rapport à la première édition.


L’athlète strasbourgeois, toujours licencié au Cognac Athlétique Club, du temps où il exerçait sur la base charentaise, a profité de l’ambiance mise par les spectateurs dans les nombreux villages traversés par la course. Tout en contrôlant les derniers kilomètres. «C’était assez incroyable. On se sent porté par le public.»
DNA 19/09/2016

30 ans après 1986, intenses retrouvailles....






Pour un moment
 hors du temps

Événement samedi soir, le 24 septembre,  au Gymnase Jean-Sturm de Strasbourg où la promotion du bac 1986 a fêté dans l’enthousiasme ses retrouvailles provoquées par cinq personnes pour faire revivre la mémoire de cet établissement qui fut le leur.

Et qui l’est redevenu samedi dans une ambiance festive ! Car c’est un privilège de découvrir ou redécouvrir cet établissement unique où la cour se présente en forme d’agora.

Fondé en 1538, ce gymnase qui porte l’excellence dans son âme offre à ses 2 014 élèves une gamme d’enseignements et d’activités considérables. Dans cette bâtisse, où l’innovation n’est pas un moindre mot, les professeurs font leur cours d’une manière plus moderne. Par ailleurs, un mur des horloges permet aux enseignants d’être constamment en harmonie avec les pays avec lesquels ils ont des liens.

55 anciens élèves
Une visite s’est effectuée en plusieurs groupes sous la conduite de l’ancien directeur, Jean-Pierre Perrin et du directeur adjoint, Michel Jermann, instigateur des voyages au Népal. C’est dire que les 55 anciens élèves de l’établissement, localisés au bout de trois mois de recherche, étaient heureux de se retrouver là. Ils étaient venus de Bordeaux, de Genève, de Toulouse, d’Antony…, et bien sûr de Strasbourg. On lisait sur les visages la joie de se retrouver pour pouvoir résumer le temps d’une soirée 30 ans de vie. En décryptant la multitude des photos ceinturant la salle de réception, on entendait des anecdotes croustillantes. On mesurait combien les gamins devenus adultes étaient heureux dans ce gymnase. Des photos anciennes côtoyant des clichés récents déroulent la vie et l’histoire de l’établissement.


À l’origine de cette rencontre, cinq organisateurs, Bénédicte Weyl, Ghislaine Spenlé, Anne Lohr, Mathieu Koell, Sophie Arbogast-Ravier. « Notre association d’anciens élèves est en quelque sorte la famille de Sturm. » expliquait son président, M. Flurer.

On notait aussi la présence du président des parents d’élèves, Jean-Louis Pataillot. Après un apéritif et quelques interventions émouvantes, des petits groupes se sont formés. « Le Gymnase est un lieu d’excellence qui permet de construire des racines humanistes » disait Corinne venue de Bordeaux..

« Ce soir, c’est un retour aux sources » glissait Michel Jermann. Au final, une bien belle soirée.

Dernières Nouvelles d'Alsace
Jean-Claude Ville

A la découverte d'un PERLE....

A Niederhergheim
















Les Alumni du Gymnase ont eu le privilège 
de découvrir « Perle » fin septembre 2016

Cet entrepôt robotisé de 30 000 m² est la première installation de ce genre dans l’Hexagone à être entré en exploitation, en 2014. Un investissement de 60 millions d’euros.

Centrale d'achat des magasins du groupe Leclerc situés en Alsace, en Franche-Comté en Côte d'Or et en Lorraine, il approvisionne chaque jour 46 hypermarchés, 24 Leclerc Express et 28 drives.
Ce géant entièrement automatisé abrite 41 emplacements de palettes sur 32 mètres de haut et 360 000 emplacements de colis unitaires avec une capacité de traitement en pointe de 254 000 unités commerciales par jour, avec 120 salariés.


Saïd Bindou, initiateur du projet, s’est chargé d’en faire explorer toutes les facettes et de faire comprendre le fonctionnement de cet élément clef de la grande distribution actuelle. 

Et ce depuis l’entrée dans le bâtiment des palettes des fournisseurs, jusqu’à la recomposition « intelligente » de palettes individualisées par point de vente - un gigantesque  et fascinant Tetris robotisé.  

Au revoir, l'artiste...


Charles Giraud quitté la scène le 8 septembre 2016.

Depuis 1963, Charles, l’homme de télévision venu d’Algérie, avait adopté l’Alsace. L’Alsacien de hasard, comme il s’est qualifié lui-même, en a presque sillonné toutes les routes et les variantes culturelles pour FR3, pendant près d’un quart de siècle pour nourrir une filmographie d’une abondance difficile à situer.

Et puis Monsieur Giraud, homme de télévision, avait envisagé de prendre sa retraite à la fin des années 80. Mais Charles, l’âme artiste, ne l’a pas entendu de cette oreille. Il s’est laissé entraîner dans les commémorations du 450è anniversaire du Gymnase Jean Sturm en 1988. Pour le plus grand  bonheur de l’histoire du théâtre au Gymnase et de sa vie culturelle. Il ne l’a quitté qu’en 2010. 

Charles y a mené un atelier théâtre certes, mais aussi une république (ou royaume peut être ?) autonome, assumée et bien gérée. Il excellait dans un double rôle : chef d’orchestre et homme-orchestre.
Chef d’orchestre : il était celui qui assure l’harmonie de la partition, qui donne la couleur, la vie, le ton, insuffle l’esprit.
Homme-orchestre : l’avoir vu à l’œuvre en pleine préparation de décors ne laissait aucun doute sur la polyvalence de ses talents techniques et artistiques: menuisier, peintre, décorateur, tapissier, éclairagiste, musicien, costumier, régleur du son…. que ne savait-il pas faire ? Et d’ailleurs défaire et refaire à l’occasion, le panneau jaune pouvant devenir rose en un tournemain, pour s’approcher de la perfection toujours recherchée. Une quête constante au service du souffle qui devait passer …

Mais si Charles Giraud a transformé, sublimé les objets ce n’était que pour mieux atteindre, transformer les êtres humains.
Il s’était fixé comme objectif pour chaque représentation de ne pas laisser indemne, indifférent le spectateur. Il souhaitait qu’il emporte en sortant de la salle une parcelle de bonheur de l’esprit, de culture, de plaisir d’avoir pu partager un moment rare. La foule qui s’est pressée aux multiples pièces présentées témoigne de la réussite de cette ambition généreuse.

Le cœur de l’action de Charles était cependant ailleurs : bon connaisseur des jeunes – ayant gardé lui-même quelques traits de caractère fort juvéniles ! – Charles envisageait le théâtre comme un moyen pour aider à construire des personnalités, à leur permettre de se révéler, de s’affirmer, de respirer, d’apprendre le vivre-ensemble. Qui dira combien d’adolescents et d’adolescentes lui sont redevables de cette part d’équilibre apprise dans sa troupe ? Mais la scène est aussi pour lui une école de rigueur, de respect des règles et des autres, d’exigence et de dépassement de soi. Et le maître éveilleur peut se montrer maître exigeant, intransigeant sur la discipline du corps et de l’esprit. Des murs, au Gymnase, se souviennent encore de certains échos, Charles…

Charles a rapidement compris que ce qui était possible avec de grands ados, devait l’être aussi avec leurs professeurs. C’est ainsi qu’est né en 2002 le projet des « profs en scène », bouillonnement, bouillonnement qui a produit des représentations comme celle « je veux voir Mioussov », première étape d’un roman à épisodes, riche d’émotions et de moments de vie intenses.

Charles se disait « réalisateur de télévision, metteur en scène, auteur et dialoguiste ». Mais il avait une pratique superlative de ces métiers.  Et la trame qui reliait ces mots était d’une autre nature : il s’agissait de souffle, de cœur et d’esprit.
Charles Giraud habitait des métiers plus qu’il ne les exerçait et cherchait à rendre contagieuse sa généreuse passion, à inspirer, à partager, à élever.

Merci Monsieur Giraud, merci Charles pour ce que vous avez été, pour tout ce que vous avez donné sans compter, forme d’humanisme en action.

Là où vous êtes maintenant, vous avez déjà dû vous faire une opinion et rencontrer le responsable des lieux, sur le ton candide qui masquait peu vos intentions « c’est bien ce que vous faites là, les louanges, le décor, les trompettes… mais vous permettez que je vous dise quelque chose ? »
Et là… il ne leur restera plus qu’à se plier à votre gentillesse exigeante, à découvrir qu’un projet ne fait qu’en masquer un autre … Personne ne va y réchapper ! Et l’esprit va fuser… Votre œil qui pétille et votre sourire glisse…

A vous revoir l’artiste …


mercredi 16 mars 2016

La Corée se met au Cube


 Le Gymnase est un des rares établissements scolaires français qui assure un enseignement de coréen depuis plusieurs années.
Il se trouve de ce fait partenaire de la journée France-Corée de l’année internationale « France-Corée » qui célèbre le 130 anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la France et la Corée du Sud.
La semaine va être marquée par de multiples festivités culturelles pour les Gymnasiens.


et une manifestation sera ouverte à tous 

Mercredi 23 mars 2016 de 9h05 à 10h00 au Cub


Conférence de M. DAYEZ-BURGEON
                   « Traditions et modernité de la Corée »

Pascal Dayez-Burgeon
Directeur des affaires européennes du CNRS à Bruxelles.

Normalien, agrégé d'Histoire et diplômé de l’ENA (Ecole Nationale d’Administration), Pascal Dayez-Burgeon a été diplomate en Corée de janvier à juillet 1997 puis à nouveau de septembre 2001 à août 2006 au sein du service culturel de l'ambassade de France. Auteur entre autres  des Coréens (Tallandier, 2011, réédité en 2014), Histoire de la Corée des origines à nos jours (Tallandier, 2012), De Séoul à Pyongyang, idées reçues sur les deux Corées (Le Cavalier Bleu, 2013) et de La dynastie rouge


vendredi 11 mars 2016

Faire dialoguer pédagogie et numérique


Chacun sait que la mise en œuvre des TICE dans la gestion des établissements scolaires constitue un formidable levier d'amélioration de l'ensemble des processus administratifs, d'orientation, d'informations des élèves et de leurs familles.

Cependant, l'utilisation à des fins pédagogiques des outils numériques montre que les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. Le passage à l'ère du numérique doit se faire de manière progressive, avec un regard critique sur le déploiement des équipements informatiques et leurs bienfaits sur notre mission première.

Ainsi, l'OCDE, dans le rapport 'Connectés pour apprendre ? Les élèves et les nouvelles technologies' publié le 15 septembre 2015, indique que 'les compétences de base sont plus déterminantes pour obtenir de bonnes performances scolaires et pour se servir des ordinateurs que l'accès aux outils eux-mêmes'.

Forts de ce constat, nous avons engagé des travaux dans les thèmes suivants : ENT, site internet, équipements, applications. D'importants moyens humains et matériels sont déployés pour permettre à chacun, salarié, enseignant, de disposer d'outils adaptés et performants, tout en adoptant une attitude prudente pour la mise à disposition d'équipements utilisés par les élèves.

A.    Damery, DA

                  Voici les étapes déjà parcourues sur ce chemin:

http://www.calameo.com/read/0033797936d213fc612e2



Ils n'ont pas voulu rester indifférents....

Les élèves du Gymnase se mobilisent
en faveur des réfugiés et de la Cimade.

 « Vous avez couru ; eux, ils marchent », lance Anny Kaiser, présidente régionale de la Cimade, aux jeunes du Gymnase Jean-Sturm, qui viennent de remettre 12 705 € à l‘association d’aide aux migrants.
À l’automne, les délégués du conseil pour la vie lycéenne (CVL) voulaient « faire quelque chose pour les réfugiés ». Au départ, ils avaient plutôt pensé à récolter des habits. La direction a proposé de destiner la course annuelle parrainée des olympiades de la solidarité à la Cimade*. « On s’est posé la question, parce que les positions des gens étaient très partagées ; c’est un sujet polémique », retrace le directeur du Gymnase, Guy Mielcarek.
« C’est toujours difficile de motiver les autres sur une cause qui nous tient à cœur, mais je me sentais personnellement impliqué », témoigne Nicolas, en terminale, recordman des dons grâce à son réseau.

« Ça les a touchés que ça vienne des jeunes »
Carmine a surtout été frapper aux portes de ses voisins. « Beaucoup m’ont posé des questions. J’ai dû parler 15 minutes avec chacun. Une personne m’a répondu : “je ne suis pas du tout d’accord avec ça. Je ne veux pas que les migrants viennent en France”. »
Pour Romy, c’était facile : « Je suis allée dans ma paroisse. La plupart connaissaient déjà la Cimade. Ça les a touchés que ça vienne des jeunes. » Xavie n’a pas eu à convaincre non plus : « Les amis de mes parents sont très engagés : certains ont déjà accueilli des migrants chez eux. »
Pour démarcher des parrains, Alix a beaucoup appris sur le sujet. « J’ai eu envie de mieux m’y intéresser. J’ai suivi les infos de plus près. »
Devant une grande affiche « Il n’y a pas d’étrangers sur cette terre », dans la salle où la délégation d’élèves rencontre la Cimade, une petite expo raconte les actions de l’association, à Melilla, Lampedusa, Calais.
« La jungle est en fait un village. On a détruit une église et une mosquée il n’y a pas longtemps, c’est absolument violent », leur dit Anny Kaiser, témoignant de l’anxiété des réfugiés. Surtout, « ça ne résout pas le problème », lâche Nicolas.
Après la médiatisation de la photo du petit Alan, les ados se sont aussi mobilisés. « En septembre, c’est la première fois que des jeunes de 15, 16, 17 ans sont venus frapper à notre porte pour faire du bénévolat à Strasbourg », souligne Françoise Poujoulet, déléguée Alsace-Lorraine. « On a été touchés, très contents. Mais c’est compliqué, parce que ce sont des mineurs, et nous voyons des situations difficiles. »
*Au total, 25 410 € ont été récoltés, mais la moitié abonde le fonds de solidarité interne, pour aider les familles les moins aisées à financer voyages et sorties.


DNA 2 mars 2016

Pour consommer - avec modération - par Jules (bac 2009)


La Schlouk Map, pour trouver un bar à Strasbourg

Deux jeunes entrepreneurs strasbourgeois viennent de lancer une application qui permet de repérer facilement un bar, et les infos qui vont avec : la Schlouk Map. Dans une ville qui compte quelque 40 000 étudiants, il est fort probable que ce service connaisse un franc succès.
La Schlouk Map, une carte des bars interactive, existait déjà depuis un peu plus d’un an en version web, facilement consultable sur écran d’ordinateur.
Là, Jules Lagadic et son associé viennent de sortir une application, disponible sur Google Play et sur l’App Store, parfaitement adaptée à une consultation mobile, plus adaptée aux usages des clients des bars strasbourgeois.
L’application Schlouk Map a été mise en production ces tout derniers jours, elle a émergé ce lundi matin et a déjà été chargée près de 200 fois en quelques heures.

46 bars référencés
« L’idée de l’application a été travaillée pendant un Start-up Week-End proposé par Alsace Digitale et la CCI, au mois de novembre dernier. J’avais proposé ce projet, nous avons constitué une équipe de neuf personnes et décroché le troisième prix. L’une des personnes a poursuivi l’aventure avec moi », précise Jules Lagadic.
La Schlouk Map utilise les ressources de la géolocalisation (si vous décidez d’activer le GPS) et vous signale les bars voisins, à Strasbourg. L’application donne différentes informations : horaires, carte des boissons, les données sur les happy hours régulièrement mises à jour. Elle trie les réponses en fonction de l’endroit où vous vous situez, du bar le plus près au bar le plus éloigné. Le calcul d’itinéraire pour se rendre à l’établissement choisi est également proposé.
Si vous n’activez pas la géolocalisation, vous pouvez quand même consulter une liste de bars dans un secteur géographique donné.
L’idée des deux jeunes entrepreneurs est de développer ce service à grande échelle. Pour l’instant, 46 bars sont référencés à Strasbourg.
L’application devrait connaître d’autres développements, notamment un système de notifications pour signaler à des clients des offres particulières. Ce service donnerait lieu à une rémunération pour la Schlouk Map, sur la base du nombre de personnes orientées vers un établissement.
La Schlouk Map compte aussi sur sa communauté pour garantir la fiabilité de ses informations (l’application est liée à une page de fans Facebook). On peut proposer un établissement au référencement, signaler des erreurs…

DNA 1 mars 2016