samedi 13 avril 2024

Guillaume Reisacher (bac 2008), présence de la France au Burkina Faso

18 avril 2024 : l’AFP annonce une dégradation des relations entre la France et le Burkina Faso.

Les Alumni du Gymnase assurent Guillaume de toute leur sympathie dans les moments difficiles qu’il traverse pour remplir sa mission. 



 La trajectoire personnelle de Guillaume, orientée vers l’Afrique, n’est pas fréquente parmi les anciens élèves du Gymnase. Particulièrement dans les régions en grande tension, comme l’est une partie de l’Afrique de l’Ouest. 

Nous le remercions d’avoir accepté de se prêter à l’exercice de l’interview et le félicitons vivement pour l'action qu'il mène afin de préparer l'avenir.

Quel est votre métier actuel ?

Actuellement, je suis deuxième conseiller, conseiller politique et presse à l’Ambassade de France au Burkina Faso. Je suis ainsi adjoint au chargé d’affaires, en l’absence d’Ambassadeur actuellement.


Au quotidien, mon travail est principalement orienté vers deux aspects. Une partie importante de mon temps est consacré à l’analyse des relations politiques entre la France et le Burkina Faso, mais également à l’analyse de la politique intérieure du Burkina Faso et de ses relations avec les autres partenaires.

Par ailleurs, j’ai également en charge les relations avec les journalistes et la presse burkinabè, ainsi que la gestion des réseaux sociaux de l’Ambassade, notamment Facebook qui est encore très utilisé au Burkina Faso.

Par ailleurs, en tant qu’adjoint au Chef de mission, j’assure également l’intérim du Chef de Poste en son absence ainsi que de nombreuses tâches administratives et de gestion des ressources humaines de l’Ambassade.

Qu’est ce qui caractérise votre activité ?

J’ai un métier très exigeant. Parce qu’en tant que diplomate je représente la France à l’étranger, il s’agit d’un travail de chaque instant, sans weekend, ni jour férié. Même si cela est très prenant, c’est également passionnant car je touche à des domaines très variés : politique, relations internationales, communication et même parfois social lorsqu’il s’agit d’apporter un soutien à nos compatriotes en détresse.

Ceux qui suivent l’actualité géopolitique en Afrique et particulièrement au Sahel le savent, la France traverse actuellement dans cette partie du monde une période difficile notamment du fait de la défiance croissante des populations vis-à-vis de la politique de la France sur le continent. Aussi, mon travail, en dépit des difficultés diplomatiques qui peuvent exister, consiste également à maintenir du lien, non seulement avec les autorités politiques, mais aussi – et surtout – avec les populations, notamment la jeunesse, les artistes, les sportifs et toutes les forces vives de la notion.

Quelle est votre formation ?

J’ai un profil atypique car je ne suis pas fonctionnaire du Quai d’Orsay. En effet, je viens de l’Agence Française de Développement (AFD), banque de développement, principal outil de financement de la politique d’aide au développement de la France à l’étranger. Avant de rejoindre l’Ambassade de France au Burkina Faso, j’ai ainsi travaillé cinq années à l’AFD, comme Chargé de projets puis Chargé de mission en charge du secteur de la Gouvernance, à Yaoundé au Cameroun, deux ans, puis trois ans à Niamey au Niger. Précédemment, j’ai passé quatre années à Cotonou, au Bénin, deux dans un cabinet d’avocats d’affaires comme juriste et deux autres années en sein de cabinets ministériels, avec le Premier Ministre Lionel ZINSOU dans un premier temps puis, par la suite, avec l’actuel Ministre d’Etat en charge du Développement et de la Coordination de l’Action Gouvernementale.

Cela fait donc près de dix ans que j’ai quitté la France pour travailler sur le continent africain, dans quatre pays différents.

  Que vous a apporté le Gymnase dans votre parcours ?

J’ai effectué mes trois années de lycée, entre 2005 et 2008, au Gymnase Jean Sturm, et obtenu mon bac scientifique à l’été 2008, avec option latin, grec et mandarin.

J’ai passé trois très belles années au Gymnase, notamment en classe de seconde où j’ai eu la chance d’être dans une classe avec une réelle alchimie – je garde d’ailleurs plusieurs amis de cette période, aujourd’hui encore. J’ai également le souvenir d’un équipe pédagogique inspirante, soucieuse d’aider chaque élève à s’épanouir. Enfin, il convient également de mettre en avant le niveau d’excellence toujours cultivé au Gymnase qui permet à nombre de mes camarades de l’époque d’avoir actuellement de très belles carrières.

Comment avez-vous choisi votre orientation ?

Pendant mes années au Gymnase, je n’avais aucune idée de l’orientation qu’allait prendre ma carrière professionnelle. Bac scientifique, prépa médecine… j’avais fait des choix bien loin de mon univers actuel.

Par la suite, je me suis orienté vers la faculté de droit de Strasbourg pour suivre une licence en droit et
études européennes. Après ma troisième année passée à l’Université d’Exeter au Royaume-Unis, j’ai la possibilité d’intégrer un double diplôme en droit des affaires et fiscalité de l’Université Paris I-Panthéon Sorbonne et à HEC Paris, parcours Grande Ecole, spécialité Stratégie Juridique et Fiscale Internationale.

 C’est à la faveur d’une mission humanitaire au nord du Bénin, dans la commune de Natitingou,
pendant mon année de césure à HEC, que je me suis pris de passion pour le continent africain à l’été 2013. Je suis ensuite revenu en 2014 faire mon stage de fin d’études et depuis, je n’ai plus jamais quitté le continent.

Quels conseils donneriez-vous aux lycéens actuels ?

Au lycée ou au début des études supérieures, on pense souvent qu’il faut suivre une voie toute tracée. Je pense qu’il est très important que les lycéens et étudiants d’aujourd’hui aient conscience qu’à tout moment il est nécessaire de s’écouter. Ainsi si la voie choisie n’est pas la bonne, il ne faut pas hésiter à se réorienter, si une pause s’avère nécessaire, il faut prendre le temps de s’arrêter, profiter de ses amis, de sa famille avant de repartir du plus belle. Au lycée, on pense souvent que chaque année compte mais en réalité rien ne vaut le temps de prendre le temps.

Dans la mesure du possible, j’encourage également tous ceux qui le peuvent à voyager et à découvrir d’autres pays et cultures. Les voyages sont une richesse inestimable qui incontestablement font grandir.

Pendant les études secondaires, le continent africain est très peu étudié. Souvent, on se limite aux questions  liées à la colonisation et à la décolonisation sans vraiment s’intéresser à l’Afrique contemporaine, à son économie, à sa jeunesse et à ses multiples atouts. Pourtant nos liens avec le continent sont multiples. Au-delà de la question coloniale qui demeure poignante, il convient de s’intéresser au renouveau de notre relation avec les pays Africains dans un contexte où la jeunesse d’aujourd’hui nourrit des aspirations bien différentes de celles de leurs parents.

Lien vers la page Facebook de l’Ambassade de France au Burkina Faso :

https://www.facebook.com/ambassade.france.burkina

 Guillaume REISACHER
Deuxième Conseiller, Conseiller Politique et Presse
Chancellerie diplomatique
Rue de l’Hospitalité – BP 504 - Ouagadougou
Tél/WA : 00 226 54 00 11 46
www.ambafrance-bf.org



dimanche 7 avril 2024

Le Gymnase s'ouvre au Baccalauréat Français International



 


Le Journal Officiel du 5 avril 2024 confirme que le Gymnase Lucie Berger - Jean Sturm va assurer la préparation au Baccalauréat Français International dès la rentrée de septembre 2024.

Les Alumni félicitent vivement les équipes enseignantes et administratives du Gymnase pour cette superbe reconnaissance des compétences mises en œuvre au sein de l’établissement scolaire et se réjouissent pour les élèves et les familles intéressés par cette formation internationale. 


Cf: https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000049366859

Message de Ph. Buttani, Directeur :

7 avril 2024

Chers Parents, chers Elèves,
Chers Collègues,
 

J'ai le plaisir de vous faire part d'une information importante parue au Journal Officiel : le Gymnase fait désormais partie des établissements autorisés à ouvrir le Baccalauréat Français International (BFI) en Première à la rentrée 2024.                                                

 Concrètement, cela veut dire que les élèves qui sont actuellement en filière expérimentale franco-anglaise en Seconde 6 et 7, ainsi que les élèves en Anglais Intensif qui ont un excellent niveau, pourront intégrer une Première BFI au Gymnase l'an prochain. Ils présenteront leur baccalauréat en Terminale en juin 2026. Il s'agit bien entendu d'une excellente nouvelle pour les familles, les élèves ainsi que les équipes pédagogiques.

Pour nos élèves en Troisième BISS (3°4) ou en Anglais Intensif d'un bon niveau, ces perspectives sont également tout à fait intéressantes et positives puisqu'elles permettront à ces élèves, ainsi qu'à des collégiens qui ne sont pas actuellement scolarisés au Gymnase, de poursuivre un parcours centré autour de l'anglais au sein de notre établissement scolaire.

 Je remercie très chaleureusement celles et ceux qui ont contribué à ce succès et tout particulièrement les équipes enseignantes qui ont participé à l'élaboration de ce projet, M. Weyland ainsi que Mme Schuh qui s'est très fortement investie dans la constitution de notre dossier de candidature. Mes pensées vont tout particulièrement à nos élèves de Seconde et Troisième qui se voient aujourd'hui offrir de belles perspectives d'études au sein du Gymnase, j'en suis sincèrement ravi pour eux.

 Bien cordialement,

Philippe Buttani.

Pour tout savoir de la filière BFI, vous pouvez consulter cette page sur Eduscol : https://lnkd.in/evBQ9YWW