samedi 16 décembre 2017

Paillettes et jumelage....

Le saviez-vous ?

Bijoux, paillettes et brillances diverses vont être particulièrement de sortie dans les prochains temps. Une partie des atours doit ses effets au strass, utilisé sur les vêtements, bijoux, objets de décoration, maquillage de fêtes, ornements de coiffures, tatouages temporaires, etc..
                   
                  Le strass est un cristal (verre constitué d'au moins 24 % d'oxyde de plomb) avec un fort pourcentage d'oxyde de plomb pouvant dépasser 50 % ce qui lui donne un très haut indice de réfraction.

            Le terme strass, apparu en 1746, est dérivé du nom d’un orfèvre, élevé en 1734 au rang de Joaillier du Roi par Louis XV, Georges Frédéric Strass, qui mit à la mode ce type de bijoux dont certains modèles très rares coutèrent plus cher que les originaux


Ce joaillier, fils d’un pasteur de Wolfisheim, né le 29 mai 1701, fut  immatriculé au Gymnase en 1710. Il est décédé le 22 décembre 1773.

A quand un jumelage 
entre Swarovski et/ou Pandora 
et le Gymnase ?

 Il y a 250 ans, l’inventeur du strass naissait à Wolfisheim

 Outre la phonétique de leur nom, les imitations de pierres précieuses ont un lien avec Strasbourg. Ainsi qu’avec Wolfisheim. Explications.

 Philippe Wendling – DNA 22 décembre 2023

A Wolfisheim, une impasse porte le nom du joaillier né dans la commune en 1701.  Photo Philippe Wendling

Il y a tout juste 250 ans, le 22 décembre 1773, Georges Frédéric Strass s’éteint à son domicile parisien. Sa dépouille est inhumée le lendemain au cimetière protestant du Port-au-Plâtre dans le 12e arrondissement. Diverses personnalités assistent à la cérémonie, à l’instar de Frédéric-Charles Baer, l’aumônier de la chapelle royale de l’ambassade de Suède en France. Le défunt jouit d’une renommée nationale et internationale à laquelle ses origines ne le prédestinaient pourtant pas.

Verre et plomb

Dernier d’une fratrie de sept enfants, Georges Frédéric Strass est né le 29 mai 1701 à Wolfisheim, où son père officie comme pasteur luthérien. À 13 ans, il commence à apprendre l’orfèvrerie et la joaillerie auprès d’Abraham Spach, un artisan strasbourgeois. Après quatre ans à ses côtés, il prend la route et multiplie les patrons avant d’être embauché à Paris puis d’y ouvrir dans les années 1730 sa propre boutique le long du quai des Orfèvres. Consécration : il est élevé rapidement au rang de « marchand joyalier du Roy » Louis XV.

Confronté à la même période à une raréfaction sur le marché des diamants en provenance du Brésil et d’Inde, il se lance dans l’imitation de pierres précieuses en recourant à un principe développé en Angleterre depuis le siècle précédent. Il mêle au verre un taux renforcé d’oxyde de plomb et ajoute des sels métalliques pour obtenir différents coloris. L’homme est ingénieux. Un trait de famille, sans doute. Son frère Philippe Jacques Strass – qui a résidé un temps 23 quai des Bateliers à Strasbourg – a pour sa part inventé une colle animale.

Dans une réclame, Georges Frédéric Strass explique qu’il « peint toutes sortes de pierres très avantageusement égales à celles d’Orient » et les vend « à très juste prix ». Étant en effet moins chers que des diamants authentiques (mais aussi moins « durs » et solides), ses cristaux lui permettent de toucher une large clientèle. Y compris parmi la noblesse ! Louis XV, lui-même, s’en procure. Le succès de ses créations est tel qu’elles sont imitées par des confrères qualifiés de « joailliers-faussetiers ».

« Des joailliers-faussetiers »

L’Alsacien n’en garde pas moins un certain leadership. Pour preuve : les similis diamants, produits ou non par ses soins, sont d’abord qualifiés de « pierres du Rhin » en référence à ses racines puis simplement de « strass » à partir des années 1746-1748. Devenu nom commun, son patronyme gagne les dictionnaires français et se diffuse à travers le monde. Célibataire sans enfant à son décès, Georges Frédéric Strass a légué le fruit de son labeur à ses neveux, dont un a repris son affaire.


vendredi 15 décembre 2017

Engagés.....

Feuilleter la presse locale, comme les DNA du 18/11/17, permet parfois de relier par le fil de l’engagement dans la société, la trajectoire de Gymnasiens de plusieurs générations.
Ainsi, dans l’article intitulé « Eurométropole : le groupe des Sept est officiel », apparaît le maire d’Oberhausbergen, Théo Klumpp (Bac 1967), souriant au milieu de ses collègues. Leur objectif : objectif : un « développement équilibré » de l’agglomération
Six de sept maires : Bernard Eglès (Mittelhausbergen), Annick Poinsignon (Lampertheim), Théo Klumpp (Oberhausbergen), Dany Karcher (Kolbsheim), Pia Imbs (Holtzheim) et Patrick Depyl (La Wantzenau).


L’article qui suit, sur la même page, nous informe que  l’association Vision Strasbourg lance, sur le Net, une plate-forme équipée d’un « robot » (chatbot) chargé de collecter les idées et doléances des citoyens. Objectif : porter les plus populaires d’entre elles « au niveau stratégique ». Tommy, c’est son petit nom, serait le premier chat bot européen au service des citoyens.

Elle précise que le président de cette dynamique association s’appelle Pierre Loeb (Bac 2006), par ailleurs président du Club des 100 à la Maison de l’Alsace à Paris (https://www.lejournaldesentreprises.com/alsace/article/pierre-loeb-prend-la-direction-du-club-des-100-de-la-maison-de-lalsace-paris-91516)



Tournons quelques pages du même journal et voici le portrait d’une jeune Gymnasienne, encore en Terminale S : Jana Curcenco, 17 ans, s’est engagée l’an dernier dans un projet de l’UNICEF, comme « jeune ambassadrice » pour informer et sensibiliser, et si possible récupérer de l’argent pour soutenir les actions au profit des droits des enfants.
         Avec une amie, elle a utilisé "l’opportunité" de la Saint-Valentin pour monter une action de solidarité au lycée : " une rose, un mot doux… " "On en a vendu 400, ce qui a permis de récolter plus de 500 €. Cela permettra d’aider 20 enfants à surmonter les séquelles de la malnutrition" Les manifestations sentimentales utilisées au profit d’une grande cause, voilà du sens pratique …

De gauche à droite, Jana, Emma, Pauline, Marine et Hranouch, toutes « jeunes ambassadrices » de l’UNICEF à Strasbourg

Deux jours plus tard, la photographie qui illustre un article sur le championnat inter-départemental des individuelles, est celle de Mélisande Beckmann (ancienne élève de la filière bilingue allemande du Gymnase).

Laissons la parole au journaliste sportif : au sommet de l’élite, en Nationale A, peu de gymnastes, mais du très haut niveau. Ces filles ont su apporter leur touche d’originalité, de rapidité d’exécution et de prises de risque pour le plaisir du public et des juges.

Chez les 18 ans et plus, les deux gymnastes de Pfastatt, anciennes pensionnaires du pôle, ont présenté des programmes très difficiles en vue de la finale. Mélisande Beckmann assure le mieux ses enchaînements et s’impose devant Marie Allgayer.

En cette fin d'année, l’implication des Gymnasiens dans les actions de solidarité prend des formes diverses et accentuées








Ainsi la traditionnelle collecte de jouets en faveur d’enfants de Cronenbourg-cité s’est à nouveau déroulée au mieux, mobilisant nombre d’élèves, parents, personnels et enseignants de tout le Gymnase au profit de 350 enfants. 

Par ailleurs des élèves de 1ère s’impliquent depuis 3 mois dans des actions « Hygiène et Vestiaires pour les sans-abris de Strasbourg ». Tous les premiers dimanches du mois, ils se retrouvent avec d’autres bénévoles devant la gare centrale de Strasbourg pour distribuer de la nourriture, des vêtements, et des produits hygiéniques aux sans-abris. L’action fonctionne à base de dons et du volontariat. 



jeudi 14 décembre 2017

Ostinati





L’ensemble vocal féminin Ostinati  du Gymnase Jean Sturm s’est produit récemment en l’église Saint Thomas de Strasbourg.  








L’occasion pour le chœur, dont la direction est assurée par Vincent Affholder, de présenter en concert son disque Transmission : programme original et éclectique dont le fil conducteur tisse un lien mélodique entre le chant grégorien et les chorals luthériens.
Sont présentes aussi des œuvres pour chœur de J. Rheinberger, E. Elgar, J. Williams, des chants bulgares et de Noël




Le lien https://ostinati.bandcamp.com/album/transmission permet de découvrir ce bel ensemble à l’œuvre et d’acquérir ce disque (CD). 

Jean Pierre Mengus, un anti-héros


 Dans un livre récent, l'épouse et la fille de Jean-Pierre Mengus, ancien élève du Gymnase, racontent les tribulations d'un jeune alsacien dans l'Europe en guerre, de 1939 à 1945

Le jeune Jean-Pierre Mengus ne s’imaginait certainement pas qu’en ce 8 août 1939, alors qu’il marchait d’une ferme-auberge à l’autre sur les sommets vosgiens en compagnie de son père et que ce dernier fut sommé par un client d’accélérer la livraison de sa commande (chocolaterie strasbourgeoise), sa vie venait de basculer.

La rentrée scolaire se profilait…
La rentrée scolaire se profilait et le jeune lycéen du Gymnase Jean Sturm allait être happé par les tentacules de la Seconde Guerre mondiale. Une débâcle française plus loin, Jean-Pierre comme tant d’autres Alsaciens tomba dans les griffes nazies. Son insouciance juvénile sera piétinée. Il se prénommera désormais Peter. Par ordonnance. Avant d’être enrôlé au RAD (Service de travail du Reich), un rayon de soleil viendra éclairer sa vie : sa rencontre avec Denise. Et le coup de foudre immédiat. Denise deviendra Dénia. Par ordonnance. Mais la guerre était gourmande de jeunes soldats. Jean-Pierre sera incorporé dans la Wehrmacht. Malgré lui, malgré tout.

Il connaîtra un parcours pour le moins atypique à travers des milieux hospitaliers, des centres de tri de blessés, pour se retrouver dans un régiment de grenadiers et fouler de ses pieds, le fusil à la main, les cratères des champs de bataille du front de l’Est. Ses 30 affectations successives l’ont amené à parcourir plus de 15000 km à travers toute l’Europe, de l’Allemagne à l’Ukraine en passant par la République Tchèque, la Biélorussie, le Danemark et la Pologne. Là où l’odeur des explosions d’obus se mélangeait étrangement avec celle des cadavres de soldats tombés. Rien ne sera épargné à Jean-Pierre. Pas même le camp d’emprisonnement en Russie.

Durant toute cette galère, il a tenu un livre de bord et envoyé des lettres à sa bien-aimée Dénia. Le 16 mai 1945, jour de son 21e anniversaire, Jean-Pierre, muni d’un laissez-passer, s’engouffra dans un train du côté de Flensbourg, un train qui s’arrêtera à la gare de marchandises de Strasbourg-Koenigshoffen. Pour lui et pour Dénia, une autre vie pouvait commencer. La vraie. Dénia a gardé toutes les lettres ; 600 au total.

Jean-Pierre se mit à transcrire en français son journal avec le projet de publier un livre qui serait celui du récit d’un anti-héros. La maladie l’empêchera d’atteindre son but. Mais sa fille Anne et Denise - pardon Dénia -, (qui habite aujourd’hui à Schiltigheim) ont poursuivi avec détermination son œuvre, avec l’aide de Pierre Koenig, des Éditions Pierre-Créations.
 Aujourd’hui, le livre est paru. Dénia en a les yeux qui brillent : « En voyant l’ouvrage, je suis sûre que Jean-Pierre est fier de nous. Le devoir de mémoire lui tenait à cœur. » Anne a passé d’innombrables heures à classer lettres, photos, et à dresser les cartes pour retracer le périple de son père. Avec une abnégation sans faille. « À travers ses notes, papa a apporté un témoignage poignant d’une jeunesse alsacienne maltraitée par l’occupant et embarquée dans un conflit aux facettes imprévisibles », explique-t-elle.
Son livre est disponible dans 3 librairies : Kléber et Oberlin à Strasbourg + Totem à Schiltigheim.

D'après un article des Dernières Nouvelles d'Alsace (28 octobre 2017)



D'un saut, du Gymnase à Hong Kong

       Marine Krieger (bac 2016) a eu l'opportunité -  et choisi - de vivre un parcours exceptionnel, passant directement des bancs du Gymnase aux amphis de la Hong Kong University. 
Voici le récit par Marine du début d'une trajectoire peu commune, mais accessible à d'autres Gymnasiens.

  Née à Strasbourg, j’ai passé toute ma scolarité au Gymnase jusqu’au bac, que j’ai obtenu en juin 2016.  Les nombreuses opportunités d’échanges culturels et de voyages de découvertes tout au cours de ma scolarité m’ont donné envie d’explorer toujours plus et de partir à l’étranger pour mes études supérieures. C’est le voyage en Inde organisé chaque année en février par M. Jermann qui m’a tournée vers l’Asie. Cette culture radicalement différente m’a immédiatement fascinée et a largement contribué à mon intérêt grandissant pour ce continent que je connaissais si peu. 

Au moment de décider de mon orientation, j’étais déjà sûre de vouloir étudier la science politique et c’est en portant candidature à Science Po Paris que j’ai découvert par hasard Hong Kong University (HKU - https://hku.hk/about/ ), où je suis finalement partie pour quatre ans. 

Ayant suivi pendant tout le lycée la filière Franklin (filière bilingue anglais-français du Gymnase), je me suis sentie capable de tenter ma chance dans des universités anglophones. C’est ainsi que je me suis finalement trouvée à la fin de l’année avec un choix entre McGill (Montréal, Canada) et HKU. 

Ma décision de partir en Asie a sans aucun doute été influencée par toutes mes expériences internationales avec le Gymnase, qui m’ont montré les bénéfices incroyables qu’il y a à sortir de sa zone de confort et oser s’exposer à des cultures et modes de vie complètement différents. Ces expériences m’ont aidé à surmonter la peur de l’inconnu et je suis aujourd’hui heureuse de mon choix qui m’a ouvert à tant de découvertes, de rencontres et d’aventures.

          Ma décision de partir à Hong Kong a aussi été grandement motivée par l'offre de bourse que m'a faite HKU. Après que j'ai porté candidature pour l'université, j'ai reçu une offre d'admission me proposant aussi une bourse accordée à condition que j'obtienne un 18/20 au baccalauréat. 
          Cette bourse renouvelable d’année en année comprenait les frais d'inscription, le logement en résidence universitaire et une allocation pour la vie quotidienne (une somme totale d'environ 22 000€/an). 
Ayant obtenu les résultats nécessaires au bac, j'ai donc eu la chance de partir à l'étranger tout en soulageant mes parents de nombreuses dépenses, bien que les billets d'avions réguliers nécessitent tout de même un certain budget. À travers mes voyages en Asie et mes rencontres avec d’autres étudiants internationaux j’ai pu voir que les principales universités du continent cherchent à attirer une plus grande diversité d’élèves et offrent donc presque systématiquement une aide financière. 
 Actuellement en deuxième année de mon Bachelor de Sciences Sociales avec une double majeure en Sciences Politiques et Finance, je continue d’en apprendre tous les jours sur la culture de Hong Kong, et plus particulièrement celle de mon université. J’étudie aussi le chinois, et ai pu prendre plusieurs cours spécifiques sur l’Asie et la Chine, me donnant de nouvelles perspectives sur la corruption en Chine, les relations de Hong Kong à Pékin, les challenges du gouvernement chinois  etc…
 
Cependant c’est avant tout par mes découvertes en dehors de l’amphithéâtre que j’ai appris le plus de choses, ne serait-ce que par la découverte de Hong Kong ainsi que les autres pays que j’ai pu découvrir du fait de leur proximité. En un an et demi, j’ai en effet eu la chance d’aller en Corée du Sud, au Cambodge, à Taiwan ainsi que dans d’autres villes chinoises.

 Marine Krieger