lundi 16 novembre 2015

A la communauté éducative du Gymnase

Voici le message diffusé par la feuille d'information hebdomadaire du Gymnase:



              N° 394 du 16/11/2015 au 21/11/2015

La gravité des évènements du vendredi 13 novembre à Paris impose une contextualisation. La barbarie déployée au nom de la caricature d’une religion, le manichéisme simpliste d’une idéologie délétère pour les individus qui y adhèrent aussi bien que pour les sociétés qui en sont les victimes méritent d’être explicités et dénoncés.
 
Mais c’est d’abord aux familles et aux amis des victimes que nous pensons. Nous nous associons à leur peine et leur témoignons toute notre compassion.

Dans notre pays libre et démocratique, des personnes viennent d’être assassinées. Elles l’ont été au nom d’un Dieu qui n’existe pas et n’a jamais existé, un Dieu qui n’existe que dans l’esprit fanatisé et manipulé de quelques-uns. Notre rôle aujourd’hui est de porter les valeurs qui nous animent ; humanistes, chrétiennes et républicaines. L’ouverture et  la tolérance qui en découlent sont un antidote puissant aux valeurs de haine et de violence que véhicule l’idéologie des barbares qui ont agi ce vendredi 13 novembre. Les valeurs portées par le Gymnase, qui sont par ailleurs un ciment de la société française nous permettront de surmonter cette épreuve collective et de ne pas céder à la terreur que de tels actes peuvent inspirer.

Il nous faut décliner au quotidien ces valeurs et de façon encore plus marquée encore, dans nos enseignements et dans nos modalités de prise en charge de nos élèves. Il faut impérativement que ceux-ci puissent bénéficier d’une éducation leur permettant d’approcher la complexité d’un monde en pleine mutation, et de maîtriser les outils ou concepts académiques facilitant leur compréhension d’autres cultures. Il faut que notre vision  d’une société où le « vivre ensemble » est une évidence, où les origines, la couleur de peau, la culture, les convictions ou la religion de l’autre ne séparent pas mais enrichissent  . . . que cette vision s’impose pour chacun d’entre eux, contre tous les obscurantismes, tous les fanatismes régressifs.

C’est notre mission, nous l’assumerons au quotidien avec énergie et conviction.

Guy Mielcarek

Directeur du Gymnase Lucie Berger- Jean Sturm

jeudi 12 novembre 2015

Une religion 3.0 ?




Les religions ont connu trois étapes. D’abord, les polythéismes, suite logique du chamanisme, qui ont culminé sous les Romains et les Grecs. Ensuite, le monothéisme des religions du Livre.



Aujourd’hui émerge un troisième âge: l’homme-dieu. Pour les transhumanistes, la boutade de Serge Gainsbourg – «Les hommes ont créé Dieu, le contraire reste à prouver» – est une évidence. Dieu n’existe pas encore: il sera l’homme de demain, doté de pouvoirs quasi-infinis grâce aux nanotechnologies, biotechnologies, ­informatique et sciences cognitives (NBIC).
L’homme va réaliser ce que seuls les dieux étaient supposés pouvoir faire: créer la vie, modifier notre ­génome, reprogrammer notre cerveau et euthanasier la mort. Ray Kurzweil, ingénieur en chef de Google, a déclaré en octobre: «Dès les années 2030, nous ­allons, grâce à l’hybridation de nos cerveaux avec des nano-composants électroniques, disposer d’un pouvoir ­démiurgique (Godlike).» Cette vision de l’homme du ­futur, tout-puissant et immortel, rappelle les scénarios hollywoodiens du type Transcendance (Wally Pfister, 2014) et fait sourire. Elle traduit toutefois un mouvement de fond. Pour la première fois, un mouvement philosophique prétend arracher l’homme à sa condition d’objet ballotté par la nature et la transcendance pour lui donner un rôle moteur dans l’évolution.

Modifier le destin de l’Univers
Certains transhumanistes, comme le philosophe ­Clément Vidal, envisagent même de se servir de nos futurs pouvoirs pour modifier le destin de l’Univers tout entier. Pour les transhumanistes, il serait rationnel, et non d’une vanité ultime, de rendre l’Univers immortel pour assurer notre propre immortalité. En réalité, le transhumanisme traduit, comme pour les religions polythéistes et monothéistes, les interrelations entre nos capacités et nos croyances. Une religion prométhéenne exaltant la toute-puissance de l’homme face aux éléments était inconcevable avant le triomphe des NBIC.
Les religions actuelles veulent bien nous aider à supporter notre mort – dans la foi –, mais en aucun cas nous aider à la supprimer! 
Pour la plupart des trans­humanistes, les NBIC vont décrédibiliser Dieu et le remplacer par l’homme-cyborg. La religion de la technologie est-elle en train de remplacer la religion traditionnelle? Y aura-t-il de violentes oppositions, voire des guerres de religions entre transhumanistes et techno-conservateurs, ou une transition douce? En fait, de premiers ponts apparaissent entre transhumanisme et religion: le dalaï-lama se passionne pour la neuro-théologie et le contrôle cérébral des sentiments religieux. Le bouddhisme sera-t-il la religion intermédiaire avant l’ère transhumaniste?
Ce troisième âge religieux est lourd de menaces. Dans sa passionnante conférence de 1972, à l’université de Louvain, Jacques Lacan expliquait pourquoi la mort nous aide à vivre et pourquoi la vie serait terrifiante si elle était sans fin. Quand tout est possible, l’être ­humain devient fou. La psychanalyse nous a appris à quel point l’absence de contraintes est source de ­désarroi. L’idéologie transhumaniste, qui magnifie nos fantasmes de toute-puissance, est porteuse de bien des pathologies psychiatriques. Le transhumain vivra dans l’illusion de sa toute-puissance, qui est ­mortifère pour notre psychisme. Une chose est sûre, les psychiatres ne vont pas chômer !
Laurent Alexandre (chirurgien urologue, président de DNAVision)
Publié dans Ethique, Philosophie, Art le 03.11.15


http://www.humanite-biodiversite.fr/article/le-transhumanisme-une-religion-3-0

Alcalins ? Grands-Orientaux ?





Sophia Huynh-Quan-Chiêu, (Bac 1993) « nameuse » indépendante strasbourgeoise, donne son point de vue sur les éventuelles dénomination de la future « grande région » qui naîtra en janvier 2016.


 « Quand on entend ALCA ou ACAL, on pense plutôt à des noms de médicaments. Mais dès qu’on glisse sur le nom que prendraient les habitants de la grande Région, c’est la référence aux piles Wonder qui s’impose. Or, le gentilé doit être au cœur de la réflexion sur le choix du nom », estime la créatrice de noms de marques et de produits, qui officie sous le nom « SHQC » : « C’est plus facile de s’identifier si on peut dire “Je suis… alsacien/breton/auvergnat”… Si la région s’appelle Grand Est, on appellera les habitants les Grands-Orientaux ? Les Grands-Estiens ? » Et d’ailleurs, ils s’appellent comment les habitants de PACA ?
Les acronymes ALCA et ACAL paraissent « assez naturels, on est dans la prononciation la plus simple. Ça a le mérite de mettre tout le monde d’accord et de ménager les susceptibilités. Mais à entendre ça n’est pas très élégant », poursuit Sophia HQC.

Que la région qui naîtra le 1er janvier n’ait toujours pas de nom, « ça ne m’étonne pas vraiment. Le nom « Pôle emploi », par exemple, a été choisi au dernier moment, même s’il concernait des millions de personnes. Parce qu’on sait qu’un nom nouveau, même s’il heurte l’oreille quand il apparaît, les gens s’y habituent très vite. Au bout de six mois, personne n’y fait plus attention. »

La grande Région, poursuit la « nameuse », a juste besoin d’un nom à mettre sur son logo. Créer une identité de marque serait superflu : « La Champagne ou l’Alsace ont déjà des identités touristiques très établies, et il n’y a pas de raison de vouloir plaquer dessus une entité administrative. Regardez, Ceylan est devenu le Sri Lanka mais on boit toujours du thé de Ceylan. Les identités peuvent se superposer. »
Et puis, quoi qu’il en soit, « les gens se sentiront toujours Alsaciens, Lorrains, Ardennais ou Champenois. Ce n’est pas un nom administratif qui leur fera perdre leur identité. »

DNA 3 nov 15

Anticiper la transition














Michel Hutt nous propose son dernier roman « le Cri du Colibri », préfacé par Pierre Rabhi, qu’il souligne avoir été nourri par l'humanisme protestant cultivé entre les murs du Gymnase entre 1976 et 1987.


Faire sa part
Dans un futur proche, à la veille dune crise généralisée, se croisent un quadra parisien stressé aux prises avec une ado rebelle, un vieux menuisier oublié des siens, une fille des banlieues qui fuit le machisme et la violence, un trader qui perd les pédales, un notaire amateur de rocknroll et une jeune maman un peu provocatrice éprise de littérature. 
Tous ont entendu à un moment ou à un autre le Cri du Colibri, et décident de « faire leur part » avec confiance et lucidité, au coeur dune vallée alsacienne en quête davenir. 
Ils choisissent de cultiver la bienveillance, la solidarité et lenthousiasme plutôt que le repli sur soi ou la résignation.


Michel Hutt, baccalauréat 1987

Au sacré, par la musique


Festival unique en France, les Sacrées Journées de Strasbourg bousculent les conventions autour de la musique des religions du monde. En organisant une succession de concerts thématiques dans les lieux de culte d'ordinaire réservés aux communautés de croyants, elle initie des rencontres inédites par le biais de la musique, langage universel allant au-delà des mots de la foi.

Avec le Temple Neuf, le Gymnase a organisé une promenade musicale le mercredi 11 novembre 2015 sur le thème « Cinq salles, cinq religions » : dans chaque salle un ensemble musical. Au total, cinq formations artistiques ou chorales ont fait partager leurs approches musicale et spirituelle :

Kinan Alzouhir de Damas (chrétien)
Moines du Ladakh (bouddhistes)
Astrid Ruff (juive yiddish)
Fils Gnaoua de Tanger (musulmans)

Abhisek Lahiri et Parthasarati Mukherjee (hindous)

Syrienne et si forte, en exil à Strasbourg




À 15 ans, elle tente de contenir ses émotions et de « faire avancer le monde ». Malgré la déchirure de l’exil et de la guerre. En 3e au Gymnase Sturm à Strasbourg, elle se raconte, avec ses mots d’ado.




Derrière ses lunettes, ses grands yeux noirs vous harponnent, avec tellement de choses à dire. « Dès que je pense à la Syrie, je sens l’horreur se déchaîner dans mon cœur. Je sens la douleur des gens. » Le rose lui monte aux joues, les larmes lui montent aux yeux, mais elle veut parler. Line Chehadeh se souvient précisément du 30 juin 2012 à 18 h 46. « Parce que j’étais vraiment triste. » À cet instant, elle quitte son pays pour débarquer avec son père à Strasbourg.

« La guerre, elle m’a fait perdre mon innocence »
« J’ai dû faire ma valise en un soir. On m’a obligée à me détacher de tout. » Elle laisse derrière elle Alep, ses racines familiales ancestrales, trois grands frères et sœurs restés au pays, et une vie aisée.
C’est au mois de mars précédant l’exil que la fillette d’alors (11 ans) a rencontré la guerre. « On traversait la route [en bus] et je vois des sortes de barrages avec des hommes armés », raconte Line en triturant le trou de son jean noir. « On nous a dit de fermer les rideaux. J’ai compris qu’il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond. »
Les deux ou trois semaines suivantes sont bizarrement calmes, se souvient-elle, « mais on sentait déjà la haine ». Et puis « il y a eu la guerre partout. Alep, c’est plus une ville. Il y a des morts partout. L’odeur est affreuse. »
La mère de Line, qui lui manque, se partage entre ses enfants, entre la France et la Syrie, où elle apporte aussi son aide. « Il n’y a pas de nourriture. Il n’y a vraiment plus rien », lâche Line en hochant la tête.
« La guerre en Syrie, elle m’a fait perdre mon innocence. Je me fais trop de soucis, parfois je deviens paranoïaque. » Le feu d’artifice du 14-Juillet lui évoque le terrible bruit des bombardements.

« Un mental de bouledogue »
« Il faut vraiment avoir un mental de bouledogue pour tenir ! », assure Line en riant. Un mental comme celui de son père, par exemple, qui a vu détruire son entreprise de savon et l’a reconstruite à Strasbourg.
« On est arrivé ici sans logement, poursuit-elle. On a dormi deux mois à l’hôtel. J’ai pris 10 kg. Je ne connaissais personne. » Tout au moins avait-elle déjà commencé à apprendre le français en Syrie.
« Aucun établissement ne m’avait acceptée. On ne savait pas vraiment mon niveau. » Quand elle entre au Gymnase, elle a 8,8 de moyenne. « Sturm m’a toujours appris à me relever, même quand j’étais au bord de l’échec. »
« Au début, j’avais beaucoup de mal à m’adapter. Tout ce qui venait de se passer ne me quittait pas. Je n’arrivais plus à avancer dans la vie. Je me disais : des gens de mon peuple se font exterminer. Où est l’avenir dans tout ça ? »
Aujourd’hui en 3e , ses camarades la questionnent sur la Syrie. « Dans la guerre, personne n’est bon, prévient-elle d’un ton catégorique. Tant qu’on tue des gens et qu’on n’essaye pas de parler, on est des sauvages. Les seuls êtres humains qu’il reste aujourd’hui en Syrie, c’est les civils », accuse-t-elle.

Sentiments ligotés
Pour supporter le conflit qu’elle a emporté dans son cœur, elle a sa technique : « J’ai bloqué mes sentiments et mes souvenirs. Si je me replonge dans tout ça, c’est pire que de l’alcool. Limite, je me fais un alzheimer toute seule », image-t-elle avec son langage d’ado. « J’essaye de dominer mes émotions. »
Elle qui sourit tout le temps ne s’apitoie pas non plus sur son sort. « Il y a pire. J’ai des amis, leurs parents sont morts. Même si dans ma famille aussi il y a eu des morts. Moi j’ai vraiment de la chance d’être en France. Maintenant je me sens mieux, je me sens accueillie. »
Un jour, un prof lui demande ce qu’elle compte faire plus tard. « Là, j’ai réalisé que je suis une adolescente, mais je suis l’homme de demain. Je n’accepte pas que les choses se passent comme ça. J’aime la justice. J’aime défendre. Moi, franchement, je veux vraiment faire avancer le monde. »

DNA 11/11/15


http://www.dna.fr/edition-de-strasbourg/2015/11/11/syrienne-et-si-forte

Volontaires et européennes au Gymnase



Depuis de nombreuses années, le Gymnase accueille à chaque rentrée des jeunes engagés dans le Service Volontaire Européen (S.V.E.). Ils viennent s’intégrer dans les équipes d’animation pour leur apporter, à travers leur vécu au quotidien, une dimension internationale et s’ouvrir à d’autres cultures. Voici les portraits de Katharin, allemande du Schlesvig-Holstein, et Lola, espagnole de l’Estrémadure.


J´ai 19 ans et je viens juste d´obtenir mon bac l’été dernier. Je suis une fille allemande, mais en fait je me sens danoise aussi. Je viens de Schleswig-Holstein, une région avec une majorité d´Allemands et une minorité de Danois. Tout le monde essaye de faire perdurer cette alliance entre les deux pays. J’étais aussi curieuse d’en apprendre plus sur l’histoire de la région Alsace et l’interaction entre l’Allemagne et ce territoire de langue alémanique (nom de rue, nom de famille des élèves...). Je m’interroge sur la manière dont cohabite la minorité Allemande avec les Français en Alsace?
C’est une chance d’avoir la possibilité d’appartenir à deux cultures différentes et de découvrir deux langues, deux mentalités. J’ai fait ma scolarité dans des écoles danoises en Allemagne. Parce que le système scolaire au Danemark propose des cursus différents et spécifiques, j’ai pris la décision d’habiter dans un internat au Danemark pendant une année. C’était enrichissant d’être dans un lieu qui m’était inconnu et de découvrir d’autres valeurs. C’est une des raisons qui m’a poussé à faire une mission civique en France. J’ai choisi la France parce que j’aime la langue française et même si c’est un pays juste à côté du mien, il y a quand même des différences : par ex. la nourriture et les transports en ville (c’est un peu chaotique).
Je souhaite m’enrichir humainement et découvrir une nouvelle culture, un mode de vie différent. Apprendre la langue française me permettra de développer mes compétences linguistiques car j’aimerais être professeur plus tard. Aussi, je me réjouis de faire la découverte du système scolaire français. J’ai  choisi de faire un atelier théâtre pour partager ma passion avec les élèves du lycée.
La plus grande difficulté pour moi était la langue et c’est encore le cas. Car 3 ans de cours de français dans mon école c’est peu. Mais cela devient plus facile maintenant. Je passe du bon temps en Alsace et à Strasbourg parce que c’est une région vivante, intéressante qui représente une histoire importante. Par ailleurs, Strasbourg représente la nouvelle Europe ouverte avec des institutions et des gens de différents pays.                
Katharina Petersen


Je m’appelle Lola et j’ai 23 ans. Je viens d'un village qui s'appelle Albuquerque et qui est situé en Extremadura à côté de la frontière Espagne-Portugal. Je suis diplômée en Administration et Direction des Entreprises et en Tourisme par l´Université d’Extremadura.
Je suis à Strasbourg depuis un mois et je serai ici jusqu’à la fin du mois de juin 2016. Pour le moment, ceci est une expérience très positive pour moi. L’appréhension que j´avais pour mon nouveau travail au Gymnase a disparu. C’est grâce à mes collègues, l´ambiance de travail, les élèves, la direction et toutes les personnes que j´ai rencontrés ici, qui sont très gentilles avec moi, prêtes à me conseiller, m´apprendre dans la langue et la culture et m´aider en tout ce dont j´ai besoin.
Pourquoi avoir choisi de faire un Service de Volontariat
Européen (S.V.E.) à Jean Sturm? 

À la fin de mes études universitaires, j´ai décidé de prendre un peu de temps pour découvrir l´orientation que je veux donner à mon futur professionnel. C´est une de mes motivations qui m’a poussé à devenir volontaire ici, j´aimerai bien être professeure ou travailler avec des jeunes. La possibilité de travailler dans une ambiance dynamique, de rencontrer des gens de tous les âges, de découvrir différentes cultures (pas seulement la culture française) et aussi d´apprendre une nouvelle langue, est vraiment un plus pour moi en tant qu´expérience professionnelle et personnelle. On n´a pas tous les jours l´opportunité de travailler dans une école comme le  Gymnase Jean Sturm, avec une histoire aussi riche et des valeurs importantes que l’on enseigne aux élèves.

Alain Goetzmann moins glamour ?


Alain Goetzmann (bac 1964) boucle le cycle

Alain Goetzmann vient de boucler sa trilogie sur le management avec un ouvrage sur la maîtrise financière.
Après le leadership et la vision personnelle, objet du premier tome, la vision et la stratégie au centre du deuxième opus, tous deux publiés en 2014, Alain Goetzmann boucle, comme promis, sa trilogie consacrée au management d’aujourd’hui.
Nourrie de son expérience personnelle que l’on découvre au fil des pages, cette somme représente plus de 800 pages de réflexion-action. Le tout exprimé avec précision, mais en utilisant des mots et des phrases très accessibles.

La culture financière est essentielle
L’auteur qui a exercé dans l’industrie, y compris au cœur d’affaires en difficulté, s’est installé comme conseil. Et il vient régulièrement se ressourcer dans sa maison sur les hauteurs d’Urmatt, dans la vallée de la Bruche. C’est là qu’il a progressivement finalisé sa méthode Perform up destinée à aider les chefs d’entreprise à « améliorer leurs performances personnelles, stratégiques, opérationnelles et financières ».
Le troisième et dernier volet du cycle ouvert l’an dernier, intitulé Maîtrise des chiffres et de la croissance , est peut-être moins « glamour » que les deux premiers. L’auteur le reconnaît bien volontiers, mais il est aussi très clair dans son conseil au dirigeant d’entreprise : « Malgré votre énergie et vos qualités, vous ne pouvez plus vous exonérer, aujourd’hui, d’un minimum de culture financière. Elle est essentielle pour vous permettre d’appréhender précisément, et à tout moment, l’état des comptes de votre entreprise et entretenir avec celui auquel vous aurez délégué la fonction un dialogue construit ».
Et Alain Goetzmann insiste sur le fait que la complexité même du sujet mais aussi ses enjeux stratégiques font que le chef d’entreprise, qui n’a pas vocation à être un « as de la finance », doit maîtriser le sujet et surtout veiller très scrupuleusement à la délégation qu’il accorde.
A.    Latham – DNA

Maîtrise des chiffres et de la croissance , Delta Inter Management Éditions, 274 pages, 19 euros. www.deltaintermanagement.com

mercredi 11 novembre 2015

De la terre et du ciel



VERTICAL

Les soirées philo du Gymnase

Fondé en 1538, le Gymnase est appelé à perpétuer au sein de la ville de Strasbourg une longue tradition de débats intellectuels et d’échanges dans l’esprit  humaniste qui est son fondement.

Les soirées « Vertical » visent à donner la parole à des penseurs contemporains pour nous aider à mieux comprendre le monde.

Persuadé que les crises actuelles sont davantage dues à un déficit de sagesse qu’à un déficit de moyens, le Gymnase a voulu inviter sous la forme de conférences- débats des philosophes qui pourront nous éclairer sur ce qui peut permettre à l’homme et à la socié de s’élever ou de se relever.

VERTICAL,
Parce qu’il faut prendre de la hauteur par rapport à l’enchaînement des évènements,
Parce qu’il faut creuser plus en profondeur le sens de nos actions,
Parce qu’il faut les pieds sur terre mais aussi un ciel vers lequel s’élever.
Parce qu’il faut trouver ce qui est plus haut que les murs qui séparent les hommes,


La première saison 2015-2016 est consacrée à la question :
« Quel humanisme pour le XXIème siècle ? »


A l’heure la puissance technique de plus en plus grande pousse l’homme à questionner les fins à poursuivre, à l’heure la diversité des valeurs entre en tension avec la nécessité et le désir de vivre ensemble, à l’heure lon s’interroge sur ce qu’est et ce que doit être l’homme,
Il apparaît essentiel de repenser le sens de l’humanisme.


Programme 2015-2016

Vous serez accueillis au sein du Gymnase à partir de 20h.
La  conférence  débutera  à  20h15  et  se  prolongera à  partir  des  questions jusqu’à 22h00.
Des livres de lintervenant seront en vente et pourront être dédicacés. Entrée uniquement sur réservation dans la limite des places disponibles.


Le mercredi 14 octobre : Abdennour Bidar
Agré de philosophie, chargé de mission sur la pédagogie de la laïci au sein du ministère de l’éducation nationale, Abdennour Bidar est l’auteur de nombreux ouvrages dont :
Comment sortir de la religion ?, éd. De La Découverte, 2012
Histoire de l’humanisme en Occident, Armand Colin, 2014
Plaidoyer pour la fraternité, Albin michel, 2015

Le vendredi 27 novembre : Olivier Rey
Polytechnicien, mathématicien et philosophe, chercheur au CNRS, professeur de philosophie à la faculté de droit de l’universi Paris 1, Olivier REY est lauteur de plusieurs ouvrages dont :
Itinéraire de            l’égarement, Du rôle            de la science dans l’absurdité contemporaine, Seuil 2003
Une folle solitude : le fantasme de lhomme auto-construit, Seuil 2006
Une question de taille, Stock, 2014

Le vendredi 15 Janvier : Jean Claude Guillebaud
Après avoir é journaliste au Monde et au Nouvel observateur et directeur de Reporters sans frontières, il est lauréat du Prix Albert-Londres en 1972. Parallèlement  à   son   métier  de   journaliste,  Jean-Claude  Guillebaud  a également écrit de nombreux ouvrages d’ordre philosophique comme :
La Trahison des Lumières : enquête sur le désarroi contemporain, Seuil, 1995
La tyrannie du plaisir, Seuil, 1998 (Prix Renaudot Essai)
Le principe d’humanité, Seuil, 2001
Le goût de l’avenir, Seuil, 2003


Le vendredi 4 Mars : Martin Steffens
Philosophe, professeur agrégé de philosophie en classes préparatoires littéraires à Metz, Martin Steffens a publ plusieurs ouvrages :
Petit traité de la joie, éditions Salvator, 2011 (prix de l’humanisme chrétien 2013)
Vivre ensemble la fin du monde, éditions Salvator, 2012
La vie en bleu, Marabout, 2014.