mardi 20 février 2018

Le bon choix



Nous sommes élèves en classe de première IB au Gymnase.

 Nous venons de lancer une action de solidarité. Notre but est de récolter un maximum de vêtements en 7 jours.

Nous cherchons des habits pour bébés, enfants, adultes, femmes ou hommes propres et en bon état. Ils seront remis au Centre Social Protestant. Des bacs seront disposés cette semaine sur les deux sites du Gymnase (Lucie Berger et Jean Sturm).
Les prévisions météo annoncent du froid et du gel presque toutes les nuits pour les prochaines semaines. La météo est dangereuse pour les sans-abris.

C'est en temps de crise avec des gens qui ont besoin de nous, que NOUS pouvons ensemble mettre en acte nos valeurs et rendre visible le fort potentiel de solidarité de la communauté éducative du Gymnase. 
Chacun compte !  Nous avons besoin de VOUS et MAINTENANT. 


Les élèves de la DP1 

SOUS LA PLUIE
ILS ONT FROID
FAITES LE BON CHOIX
Avant VENDREDI 23 FEVRIER 14H ! :
Donnez des vêtements chauds
-         Bébé enfants adultes F/H
-         En bon état et propres
-         Bacs disposés dans la cour

Pourquoi cet appel maintenant ? Les prévisions météo annoncent du froid et du gel presque toutes les nuits. La météo est dangereuse pour les personnes sans-abris.
Nous avons besoin de vous MAINTENANT !

1 VETEMENT = 

vendredi 16 février 2018

Quand Karl (bac 2007) rencontre Carlos (Renault-Nissan)


 Quand Carlos Ghosn, le patron de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi s’est présenté au stand de la start-up alsacienne Quantmetry à Las Vegas, accueilli par Karl Neuberger, l’information s’est répandue dans le « quartier français » de l’Eureka Park comme une traînée de poudre le matin du mardi 9 janvier 2018. On avait là l’illustration que le Consumer Electronic Show était le lieu de tous les possibles.

Avec Quantmetry, les échanges ont porté sur l’optimisation des trajets des sociétés de transport, l’optimisation de la production. Ce qui a pris encore plus de relief quand Renault-Nissan a annoncé la création d’un fonds d’investissement – Alliance Ventures – doté d’un milliard de dollars (815 millions d’euros) sur cinq ans, destiné aux start-up qui développent des solutions dans le domaine de la mobilité : véhicule électrique, systèmes de conduite autonome, services connectés, intelligence artificielle…

Après un parcours scolaire de Lucie Berger au Gymnase suivi des classes préparatoire du lycée Kléber, Karl Neuberger a intégré l'Ecole Polytechnique en 2009 avec une spécialisation en Mathématiques appliquées et en Informatique. Diplômé, il a choisi de compléter sa formation à HEC Entrepreneurs. 
Convaincu que l'analyse de données constituera la prochaine révolution Internet, Karl a rejoint en 2013 Quantmetry – startup née à Strasbourg en 2011. Associé, manager et Data Scientist Senior de Quantmetry, il y gère  une équipe pour mener à bien des projets scientifiques de grande envergure pour les clients de la société. Plus d’explications en : http://www.abilways-digital.com/magazine/4-questions-flash-a-karl-neuberger-quantmetry/

S’ils expérimentent les apports de la Big Data pour les entreprises, ces datas scientists mettent au point des algorithmes pour résoudre toutes sortes de demandes. Ils développent aussi des innovations propres comme le lymphometry, un manchon connecté pour la prévention et le traitement du lymphœdème, ce gonflement du bras qui survient après le traitement de certains cancers. Grâce à ce système, les patients peuvent détecter un gonflement anormal et prendre des mesures préventives avant qu'il ne soit trop tard. 
Un projet de haut niveau et une passion familiale pour Karl, dont la maman, le Pr Carole Mathelin, chirurgien, est spécialiste du cancer du sein au HUS et se bat avec force et constance pour toute amélioration possible de la santé des malades. 
Son témoignage est en ligne sur YouTube: : https://www.youtube.com/watch?v=_7bd2ht2kig


Cette innovation a obtenu un succès certain et Quantmetry compte aujourd'hui plus de 60 salariés. "Et sans levées de fonds!, précise Karl Neuberger, nous avons la 7e meilleure croissance pour une entreprise française en 2017." Et l'entreprise ne compte plus ses récompenses.

Quand sciences et humanisme se conjuguent, l'avenir sourit.

jeudi 15 février 2018

Tahiry (bac 2014) et Kévin traquent le démon dans le miroir


Deux étudiants en sciences de l’université de Haute-Alsace, Kévin Sakac et Tahiry Ratovonarivo (Bac 2014) , ont lancé en 2016 une web série intitulée Demon in the Mirror. Tournée un peu partout, beaucoup sur le campus, elle en est déjà à sa quatrième saison.

 « Le cinéma, c’est plus une passion qu’un métier. » Ils ont tous les deux fréquenté l’option cinéma audiovisuel au lycée (à l’île Maurice pour l’un et au Gymnase Jean-Sturm à Strasbourg pour l’autre). Kévin Sakak et Tahiry Ratovonarivo, 22 et 21 ans à présent, mènent de front leurs études et le tournage de leur série Demon in the Mirror. Ils se sont rencontrés en cycle prépa intégré à Mulhouse avant d’enchaîner chacun de leur côté un master 1 Matériaux et nanosc
iences à la faculté des sciences et techniques et une deuxième année de cycle ingénieur Mécanique à l’Ensisa.

Aujourd’hui, ils sont tous les deux réalisateurs. Ils viennent d’ailleurs de créer leur association culturelle, Cheap Productions pour l’écriture, le montage et la réalisation. Elle compte dix membres. « Elle nous permettra de développer d’autres projets. On a prévu de participer à des festivals de courts-métrages, de faire des longs-métrages et même d’autres séries. D’ailleurs si l’on met bout à bout les huit épisodes de chaque saison de Demon in the Mirror, cela fait un film d’1h30 ». Ils restent surpris d’avoir touché autant de personnes, même si ce sont principalement des étudiants.

Depuis début 2016 et la création de la saison 1, Tahiry Ratovonarivo et Kévin Sakak ont déjà fait jouer une centaine de personnes, acteurs ou figurants, essentiellement à Mulhouse, mais aussi à Strasbourg, Colmar, Altkirch… Les locaux de la faculté de sciences et techniques ont servi de cadre au commissariat de Matt Lornach. « C’est un policier membre d’une unité spéciale qui se retrouve à faire des choix moraux. » Il est interprété par Kévin Sakak qui écrit aussi les scénarios. Tahiry
Ratovonarivo est derrière la caméra, un appareil photo en réalité. Il est responsable image et effets spéciaux. Marion Manzoni, étudiante à Colmar, a joué le rôle d’une flic, Sébastien Hagenbach (master de chimie à la FST) celui du commissaire Gérard Decker…

L’emploi du temps : un casse-tête
L’emploi du temps des uns et des autres est le principal problème des jeunes cinéastes. « Notre souci principal est que tout le monde soit disponible. » Techniquement, les deux étudiants se débrouillent. « On a fini de tourner la saison 3, on est en plein montage. » Des flashbacks sont prévus pour rappeler les premiers épisodes.
Financièrement et pour les lieux de tournage, l’université de Haute-Alsace a fait la preuve de son soutien. D’autres partenaires apportent leur aide : la Ville de Mulhouse, la CAF du Haut-Rhin, la région Grand-Est, le Clous de Mulhouse, m2A et Colmar Agglomération. « Des bourses nous ont été octroyées pour la promotion et la diffusion de la saison 3. En ce qui concerne le tournage des trois premières saisons, cela relève de l’autofinancement (caméra, accessoires…).
Cheap Productions, 07 81 86 56 03. cheap.productions@outlook.fr

Karine Dautel, DNA du 8 février 2018


A Lucie Berger, l’administration sort de terre


Le nouveau bâtiment administratif sort de terre


Démarré par la démolition de l’ancien accueil, durant les vacances de la Toussaint, le chantier d’un nouveau bâtiment administratif pour Lucie-Berger suit désormais son rythme de croisière. D’un coût (TTC) de 3,6 M €, il doit s’achever au premier trimestre de 2019.

« Cette construction est l’aboutissement d’un programme de rénovation de tous les locaux du site de Lucie-Berger, démarré en 2012 », explique Arnaud Damery, directeur adjoint du Gymnase en charge de l’administration et des finances. Une fois les façades et toitures des bâtiments historiques rénovés, restait le préau surmonté de deux salles faisant office d’entrée de l’établissement, rue des Greniers.

La salle des profs devient un « work café »

« Ce bâtiment des années 70 n’était pas fonctionnel et n’avait aucune valeur patrimoniale », explique notre interlocuteur. « L’idée de construire en lieu et place un bâtiment dédié à l’administration, et de n’avoir plus, dans les locaux historiques, que des salles de classe ».
Le cabinet d’architectes GKG a aligné son projet sur la rue et le fait monter sur trois niveaux résolument modernes.
L’architecte des Bâtiments de France a consenti à un toit plat et une grande baie en verre doublé, dans un secteur où les maisons à colombages côtoient déjà une ville plus contemporaine, notamment du côté de la faculté de chirurgie dentaire. D’un point de vue fonctionnel, le nouveau bâtiment relie les deux bâtiments historiques entre lesquels il s’insère, et permet une circulation intérieure entre eux.









     Plan du rez-de-chaussée, sorti de terre           

La configuration des trois niveaux s’inscrit dans un projet d’évolution managériale plus global (lire également ci-dessous). Le premier étage accueillera un lieu dédié aux professeurs et aux salariés : en clair, l’ancienne salle des profs s’efface derrière un concept plus tourné vers le work café des entreprises modernes. Dans l’idée d’un quotidien plus collaboratif.
Ce plateau sera composé d’un espace central convivial, d’une salle de travail, mais aussi d’une salle de repos, « bulle » sans discussion et sans connexion.
Au deuxième étage, les bureaux administratifs fonctionneront également sur un modèle nouveau. Pas de hiérarchie, dans les différentes cellules (même nombre de mètres carrés, parois de verre, pas de portes), ni même d’emplacement nominatif. Les salariés perdront un peu en personnalisation de leur lieu de travail (seul des casiers permettront de poser ses affaires personnelles) mais ce fonctionnement prend en compte le fait que plusieurs d’entre eux naviguent entre les deux sites rue des Greniers et place des Etudiants.

Enfin, le troisième étage en attique accueillera une salle pour les conseils ainsi qu’une salle polyvalente qui servira notamment lors de réunions avec les parents d’élèves.

D'après un article de MSK, DNA du 20 janvier 2018

Le Rotary mobilise Mémé contre l'illettrisme



Pour participer à la lutte contre l’illettrisme, Neuf Rotary Clubs de l’agglomération strasbourgeoise, coordonnés par François Schmutz (Bac 1977) président de l’Interclubs se sont associés pour organiser une dictée lue dans un amphithéâtre de l’EM Business School le 27 janvier 2018.


La finalité de cet exercice ludique est de permettre à ceux qui maîtrisent bien l’usage écrit de notre langue de tendre la main à ceux qui sont laissés de côté : les droits d’entrée perçus pour la dictée (10 € pour les adultes, 5 € pour les collégiens et lycéens) ont été reversés à l’antenne de Schiltigheim de l’association « Savoirs pour Réussir » qui détecte et prend en charge des jeunes de 16 à 25 ans, scolarisés ou non, qui sont en grande difficulté pour la lecture, l’écriture et le calcul.

Forts d’une première expérience menée il y a 2 ans, une importance particulière a été portée à la qualité du lecteur. Madame Marie-Claire Dihang, professeur de Lettres au Gymnase a relevé le défi. Cette année, près de 150 personnes ont pris part à ce moment studieux et solidaire dans le grand amphi de l’EM Strasbourg Business School
En voici le récit fait par Esteban Wendling, journaliste aux DNA :
Le texte est une libre interprétation pour la dictée du Rotary, d’après les propos du restaurateur Arnaud Daguin dans l’émission de France Inter On va déguster.
Début de la dictée. Nous écrivons : « Quel que soit le petit nom que nous t’avons donné ou que nous te donnons encore, ta cuisine est celle que tu nous as léguée, puissamment ancrée dans nos gènes. » Jusque-là, avec un peu d’attention, zéro fautes au compteur. Dans ce qui suit, ne pas oublier le « T » majuscule à « tarte Tatin », ni les tirets d’usage du « pot-au-feu ».

La suite : « Merci Mémé d’avoir excité nos papilles et merci encore de nous avoir permis de nous lécher les babines. » À ce stade, on a beau sortir de table, l’estomac se met à gargouiller. Mais restons appliqués. Le plus dur est à venir. Il faut faire une place au « souvenir olfactif » qui vient nous « titiller les narines ».
Plus loin encore, notre narrateur craint « la salmonelle sournoise, la listériose assassine ». Pardon ? On se console en se rappelant que non, on n’a pas fait médecine. Passons. « L’aïeul » bien placé nous redonne confiance, mais le combat contre « l’alzheimer à coup de piperade » nous refait douter. Heureusement, la « force de perlimpinpin » nous rappelle la « poudre de perlimpinpin » chère à un certain Emmanuel Macron. Le sourire est de retour. Il va falloir le tenir jusqu’au point d’exclamation final. Une heure d’effort, et ce n’est pas fini : on reprend du début… en comptant les fautes.

Pour sa première participation à la dictée du Rotary Cécile Radmacher, lycéenne du Gymnase a eu l’honneur de se voir attribuer le 2ème prix dans la catégorie « Lycéens ».
Nous l’en félicitons vivement !



Simon Parmentier, fulgurant zouave



Simon Parmentier est un jeune strasbourgeois de 18 ans, fraîchement bachelier de la section théâtre du lycée des Pontonniers après avoir fait toute sa scolarité antérieure au Gymnase. 

Animé par le théâtre depuis son enfance, il a été aux côtés de François Berléand, Julie Depardieu et Isabelle Gélinas dans Les Chamois, une série diffusée sur TF1 en décembre 2017.


Interviewé par Cécile Mootz pour Rue89 Strasbourg, Simon revient sur son parcours de météorite

Rue89 Strasbourg : comment, alors que vous étiez en pleine préparation de votre bac, vous êtes-vous retrouvé à tourner dans une série de TF1 ?

Simon Parmentier : J’étais en terminale aux Pontonniers et un ami comédien, Hugo Roth, m’envoie une annonce de casting pour une série. Ils cherchent un garçon de plus de 16 ans, rondouillard et drôle pour le rôle de Thomas Leroy. J’ai envoyé ma candidature. Le lendemain, je reçois une réponse. L’équipe du film était intéressée. Vu que je n’étais pas à Paris, ils m’ont demandé d’envoyer une vidéo de moi en train de jouer un passage du script.

Je me suis filmé à 23h chez moi, dans la pièce d’à côté la machine à laver tournait et faisait un raffut monstre ! Le plus drôle c’est que je n’avais pas de trépied pour la caméra, on a dû empiler des livres et poser la caméra dessus. Malgré ça, après avoir envoyé ma vidéo, la directrice de casting m’a appelé. Elle me demandait de venir à Paris pour rencontrer le réalisateur Philippe Lefebvre. J’étais en terminale, en pleine semaine, mais je me suis dit, « la carrière passe avant tout ! » Mes professeurs n’y ont vu aucun problème. Mais je n’en ai pas trop parlé autour de moi. Je n’avais pas envie de passer pour un vantard, rien n’était fait.

J’ai pris mon train pour Paris, j’ai rencontré le réalisateur, j’ai passé mon audition et je pensais rentrer à Strasbourg. Mais Philippe Lefebvre m’a demandé de rester pour donner la réplique aux filles qui passaient le casting pour jouer Jessica Bernard. Je me suis dit, bon, c’est bon signe mais ça ne voulait pas dire que j’étais pris. Pourtant toutes les comédiennes me disaient que j’avais eu le rôle.

« Les 4 ou 5 jours les plus longs de toute ma vie »
Je ne voulais vraiment pas me faire de faux espoirs. S’en sont suivi les 4 ou 5 jours les plus longs de toute ma vie ! Le week-end passe, le lundi, toujours rien. Et le mardi le producteur de la série m’appelle et me dit : « je pense qu’on te l’a déjà dit, tu es pris pour le rôle de Thomas. On commence dans deux semaines. » J’étais fou de joie ! À ce moment, j’étais avec une amie et on a directement fêté ça. Je lui ai offert une bière ! Peu de temps après, la directrice de casting m’appelle, elle me dit « ah oui, un petit détail, ton père sera François Berléand et ta mère Isabelle Gelinas. »

Sur le coup, je n’ai pas trop réalisé. Je suis donc retourné à Paris pour faire une lecture du scénario avec toute l’équipe. C’est là que j’ai rencontré les acteurs. Moi j’étais tout petit devant eux, je n’avais jamais fait de télé avant ça ! C’était incroyable.


Justement, qu’est-ce que vous avez fait avant Les Chamois ?
J’ai fait tous les stages, tous les ateliers théâtre de ma scolarité, je lisais des pièces et j’ai toujours été un grand consommateur de théâtre. Un jour je me suis tourné vers l’opéra. Je suis devenu un petit chanteur de la maîtrise de l’opéra national du Rhin. J’ai participé à 11 opéras différents, en tant que cœur, une fois comme solo. Puis je me suis concentré sur le théâtre.

Quand j’étais dans au Gymnase  à Strasbourg, avec un groupe d’élèves nous avons formé une petite troupe. Nous avons entre autre monté La Cantatrice chauve d’Eugène Ionesco, j’ai adoré. Puis j’ai intégré la section théâtre du lycée international des Pontonniers.

Malgré mes résultats scolaires plutôt bancals, j’ai été pris, à ma grande surprise. C’était les plus belles années de ma scolarité. On était 23 élèves avec 5 h de théâtre par semaine, 3h de pratique et 2h de théorie.

D’où vient votre passion pour le théâtre ?
C’est étrange de dire ça mais tout a commencé quand j’avais 5 ans. On a joué une pièce avec notre maîtresse, je jouais maître lapin. Un grand rôle ! C’est un souvenir qui m’a marqué, j’étais hyper heureux. Mes parents m’ont directement dit : « on sent que tu aimes ça. » La vérité c’est que j’adore faire le pitre, le zouave comme ils disent. Quand j’étais plus jeune, je disais toujours que mon rôle c’était de rendre les autres heureux. C’est toujours le cas.

Et maintenant, chose vraiment géniale c’est qu’avec François Berléand, on est devenu amis ! Dans la série, il joue mon père et bien sûr, il est un peu devenu mon père spirituel. Il croit beaucoup en moi, il m’a vraiment fait confiance, si bien qu’il m’a conseillé à son agent Elisabeth Tanner. Je suis dans son agence aujourd’hui, sur le site Time art.



À pas de Lou...


À 13 ans, Lou Baudouin (Ill TC, 1/6) est une étoile montante du tennis alsacien qui commence à tracer sa voie à un rythme grandissant.


Lou Baudouin (Ill TC) est dans le top 10 français des natives de 2004. Et le meilleur reste à venir. 

À Strasbourg, les habitués de l’Ill TC et du quartier de la Robertsau, la croisent de temps en temps, perchée du haut de son mètre soixante-douze, sur sa trottinette qu’elle lance dans la rue de la Fourmi en direction du club.

Voici Lou Baudouin, 13 ans, collégienne en 4e au Gymnase Jean Sturm à Strasbourg, fille d’Anne (ancienne basketteuse de haut niveau) et de Jean-Luc (un pongiste reconverti tennisman).
Cette fan de Maria Sharapova (« Quelle bagarreuse ! ») et Novak Djokovic reste sur une très belle saison 2017 où elle a disputé 68 matches pour 40 victoires et 28 défaites.
La saison d’avant, elle avait cumulé 52 victoires et 19 défaites. À ce jour, alors que la saison 2018 est lancée, Lou Baudouin compte six succès et trois défaites.
La forte progression qu’elle est en train de connaître se manifeste au classement. À l’échelon français, la jeune Strasbourgeoise est passée de 15/1 à 1/6 en deux ans. Elle pointe dans le top 10 national des filles nées en 2004.

« C’est une école de la vie »
Au niveau européen, chez les U14, elle occupe actuellement le 231e rang. Au 1er  janvier, quand les natives de 2004 sortiront de ce classement, Lou pointera autour de la 70e place du fameux « Tennis Europe », la hiérarchie de référence sur le Vieux Continent.
« Son objectif est de rester dans les meilleures Françaises et d’aller le plus loin possible, précise son père qui suit de très près son évolution. Quel que soit le résultat final, c’est une école de la vie. C’est intéressant et formateur : on voyage, on apprend à s’organiser, à être autonome. »
Entraînée à l’Ill TC par Olivier Goetz, Lou Baudouin effectue également des séances à la Ligue et avec Jean-Charles Landreau (voir encadré). Sans oublier les stages nationaux au CREPS de Boulouris (Var).
L’occasion de constater que ses copines de 2004 sont toutes déscolarisées et suivent les cours par correspondance (CNED). Ce qui ouvre grand leur planning, donne beaucoup plus de place au tennis et entraîne, potentiellement, des progrès plus rapides.

Entre 18h et 20h de tennis sont au programme hebdomadaire de Lou qui dispose d’horaires aménagés au Gymnase. Elle est inscrite sur la liste des sportifs de haut niveau catégorie “relève”. Dans le Grand Est, ils ne sont que trois : elle-même, l’Ostwaldois Dan Added et le Messin Harold Mayot.

Tous nos vœux l’accompagnent dans son exigeant parcours !

Extrait des DNA du 20/12/2017

De l'électricité dans le bronzage !

Les Olympiades de physique nationales, qui ont eu lieu les 2 et 3 février 2018 à l’INSA de Toulouse, ont récompensé quatre lycéens du Gymnase



Edgard, Adrien, Antoine et Paul (de gauche à droite), lauréats des Olympiades nationales de physique 2018, avec leur professeur Madame Vonesch.



« Que la mélanine soit ! Et la lumière fut. » C’est ainsi que s’intitule le projet lumineux qui a permis à quatre lycéens strasbourgeois de remporter le premier prix de la 25e édition des Olympiades de physique France. « Nous avons tenté de produire de l’électricité à partir de mélanine, qui est la molécule responsable de notre bronzage », essaient de vulgariser les jeunes lauréats.

C’est avec humilité qu’Antoine Dufour (16 ans), Paul Pernot (17 ans), Adrien Marchandou (17 ans) et Edgard Weissrock (17 ans) expliquent comment ils ont reçu le premier prix du concours organisé à l’INSA de Toulouse.
Pour eux, cette victoire est permise par la liberté laissée aux élèves lors des Olympiades. « Nous avons pu choisir le thème de notre recherche, c’est très stimulant, nous sommes très bien encadrés et le comité prend soin de ne dévaloriser personne lors de la cérémonie de remise des prix », souligne Antoine.

« On bossait le mercredi après-midi, le samedi matin et parfois même les jeudis soir », énumère Adrien, soucieux de préciser que le groupe a fait avancer ses recherches en dehors des horaires de cours. Une motivation qui n’a pas échappé à l’œil du jury, heureux d’observer une réelle cohésion de groupe lors des oraux qui permettent aux élèves de présenter leurs projets.

« Une démarche de vrais chercheurs »
Les Olympiades se déroulent en plusieurs étapes : « Une candidature en ligne, une présélection lors du concours inter-académique en décembre pour pouvoir participer au concours national, qui cette année a eu lieu à Toulouse », décrit Edgard. Avant d’être interrompu par son camarade Paul : « Nous avons dû fournir un mémoire de 20 pages aussi, pour détailler notre sujet et expliquer nos expérimentations. »
Autant dire que les quatre lycéens se sont pris au jeu : « Nous avons eu une démarche de vrais chercheurs à un niveau plus bas », précise Edgard.
Ils ont aussi pu assister à des conférences scientifiques dont celle de Serge Reynaud, directeur de recherche au LKB de l’ENS Ulm et aussi parrain de ces Olympiades.
Les journées toulousaines se sont conclues par la cérémonie de remise des prix lors de laquelle ils ont obtenu le premier prix décerné par la Fondation iXcore pour la recherche. 

Une motivation qui impressionne leur professeur encadrante : « Leur donner libre accès aux salles d’expérimentations, c’est tout ce qu’a fait le lycée pour les aider. Ils sont vraiment autonomes, ce sont des élèves exceptionnels, on leur fait confiance », affirme Hélène Vonesch, professeur de physique chimie au lycée Jean-Sturm.

Et quand on leur demande ce qu’ils ont gagné lors de la finale, ils répondent amusés : « De la fierté et de très gros livres. » Avec en prime un chèque de 600 euros, et une visite de laboratoire qui ravit les quatre scientifiques.


Nina Gambin – DNA, 13/02/2018  et site du Gymnase