samedi 4 juillet 2015

Raphaël (Bac 2000) lance sa start-up à l'assaut du Nuage


NuageBox, le service cloud français

qui veut remplacer Dropbox en entreprises

 

En s’appuyant sur le cloud de Cloudwatt et en collaboration avec l’éditeur Numvision, la start-up parisienne Nuage Labs lance NuageBox, un service de stockage et partage de fichiers en ligne présenté comme une alternative française à Dropbox en entreprises.

Le monde du stockage et du partage de fichiers en ligne compte un nouveau service en France : NuageBox. Il est lancé par Nuage Labs à destination exclusive des entreprises et collectivités locales. Cette start-up parisienne, créée il y a 4 ans, mise sur un nouveau modèle économique et une localisation des données en France pour séduire des professionnels attachés à la maîtrise du coût et de la sécurité. Son directeur général, Raphaël Nicoud, n’hésite pas à présenter son offre comme une alternative française, économique et sécurisée, au service américain Dropbox en entreprises, la référence absolue en matière de stockage et partage de fichiers en ligne.

Fruit de trois ans de R&D, NuageBox se fonde sur le logiciel de Numvision utilisé par les entreprises pour construire des solutions internes de stockage, synchronisation et partage de fichiers. Nuage Labs l’a packagé pour en faire un service cloud. "Tout se passe comme si l’entreprise avait bâti sa propre solution de stockage, synchronisation et partage de fichiers, explique Raphaël Nicoud. La seule différence c’est que les données sont stockées sur des serveurs dans le cloud et non dans ses propres datacenters." Le service s’appuie en effet sur l’infrastructure de Cloudwatt, l’un des deux opérateurs de cloud souverain aux cotés de Numergy, devenu en mars 2015 propriété à 100 % d’Orange. Les données sont stockées dans le nouveau datacenter de l’opérateur télécoms à Val-de-Reuil, en Normandie.

UNE SOLUTION CONTRE LE SHADOW IT
Il existe déjà une pléthore de services français de stockage et partage de fichiers en ligne pour entreprises dont iExtranet d’Oodrive, Ikeepincloud d’Ikoula, Flexible Storage d’Orange ou encore SFR Sync de SFR. "Mais ils sont tous packagés pour être accessibles directement par les utilisateurs sur leurs postes de travail, précise Raphaël Nicoud. Le nôtre se situe au niveau serveur. C’est à l’entreprise cliente de le distribuer à ses employés selon ses propres règles d‘accès. Elle dispose ainsi d’un meilleur contrôle en termes de sécurité, d’usages et de coût qu’avec les solutions traditionnelles de type Dropbox." L’objectif est de lutter contre le phénomène de Shadow IT, cette utilisation sauvage de services numériques par les employés eux-mêmes à l‘insu de la direction informatique.
Cette particularité conduit Nuage Labs à proposer un modèle de commercialisation nouveau selon la capacité de stockage, indépendamment du nombre d’utilisateurs, alors que les services traditionnels sont accessibles sur abonnement par utilisateur. Le service est vendu par voie indirecte via des revendeurs, distributeurs et intégrateurs. Le prix indicatif pour 5 téraoctets oscille autour de 1 000 euros par mois, quel que soit le nombre d’utilisateur en entreprise. "Pour un client à 100 utilisateurs, notre solution à 2 téraoctets revient deux fois moins cher que Dropbox", promet Raphaël Nicoud.

500 CLIENTS ATTENDUS EN 2015
Nuage Labs démarre en ciblant cette année les collectivités locales, une clientèle potentielle qui, pour des raisons de règlementation en matière de protection de données, ne peut pas opter pour Dropbox. La cible s’étendra ensuite aux entreprises à plus 50 utilisateurs. Le service a vocation à s'adresser à des clients en France, même si une extension à l’international est envisagée plus tard avec des partenaires. Raphaël Nicoud espère séduire 500 clients cette année. L’objectif est d’atteindre un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros en 2016.


PUBLIÉ LE 03 JUIN 2015 À 15H57