Après un an de travail avec leur professeur de technologie, des élèves de troisième du collège Jean-Sturm ont fait s’envoler ballon, sonde et camera mardi 28 mai 2024, afin de réaliser des mesures dans la stratosphère et d’observer la courbure de la Terre. Une opération qui se déroule dans soixante écoles françaises, dont deux en Alsace.
Initié en 1992 par le Centre national d‘études spatiales, ce projet propose aux établissements de participer à une véritable expérience scientifique.« Il s’envole ! »,
s’exclament en chœur de jeunes élèves de primaire en regardant l’immense ballon
jaune quitter le sol de la cour de Lucie-Berger. Dans son sillon, s’élève une
boîte minutieusement accrochée à l’intérieur de laquelle se trouvent des sondes
et deux objectifs afin de recueillir des données et des photos depuis la
stratosphère. Pour en arriver là, une quinzaine d’élèves de troisième a
travaillé toute l’année avec Vivien Baert, professeur de technologie passionné
par l’espace. « Cela fait quatre ans que je participe au dispositif
« Un ballon pour l’école », organisé par Planète Sciences et le Centre national d‘études spatiales (CNES) », explique ce dernier.
Vivien Baert, professeur de technologie passionné de spatial, participe pour la quatrième fois à ce dispositif.
Accrochée au ballon, une sonde
réalisée par les élèves contenant des capteurs et des caméras.
Capter des données sur la pollution et des images du
ciel
Initié en 1992, ce projet propose
aux établissements du premier et second degré en France de participer à une
véritable expérience scientifique. Cette année, une soixantaine de classes,
dont deux en Alsace, ont décidé de jouer le jeu. « Pendant l’année, nous
avons conçu la nacelle, choisi et programmé les capteurs correspondant aux
expériences que nous voulons mener, puis monté le tout » retrace Victoria,
15 ans.
Mardi, c’était donc le jour tant
attendu, celui de l’envol du ballon, gonflé à l’hélium. « J’ai choisi de
le faire dans la cour de Lucie-Berger où se trouvent les maternelles et les
primaires afin de pouvoir convier les plus petits au lancement. J’aime l’idée
d’éveiller la curiosité scientifique chez les plus jeunes », détaille
Vivien Baert avant d’expliquer que les relevés devraient permettre de montrer
la pollution de l’air et lancer des discussions autour de l’écologie. « Il
devrait voler environ trois heures et pourrait atteindre les 30 kilomètres de
haut ! Ensuite, il redescendra en douceur avec un parachute, et j’irai le
chercher cet après-midi, grâce à un GPS glissé à l’intérieur. »
Images captées par le ballon stratosphérique envoyé par une classe l’année dernière. Il peut monter à 30 000 mètres.
« On travaille sur quelque chose de très concret ! »
Toute la matinée, les élèves
participants ont fini d’assembler l’engin. « C’est intéressant car on
travaille sur quelque chose de très concret ! », s’exclame Annaïk, 14
ans. Malgré quelques couacs, ils ont réussi à en venir à bout grâce à Pierre
Scheidecker, animateur représentant de Planète Sciences. C’est lui qui s’assure
que tout est bien monté, que l’antenne qui sert à capter les informations de la
sonde est bien installée et la zone de décollage sécurisée. « L’idée est
de rendre accessible la science aux élèves et de leur permettre de mieux
comprendre les enjeux du réchauffement climatique », résume-t-il. En s’élevant, le ballon stratosphérique prend la
direction de la cathédrale. Espérons que la caméra embarquée ait pris de belles
images de Strasbourg.
Par Alizée Chebboub-Courtin – DNA du 29 mai 2024
Revivez le lancement avec les élèves de Lucie Berger, sur X (Twitter):
https://x.com/le_Gymnase/status/1795392219081560310/video/1