mercredi 19 juin 2024

Pour la science, des collégiens du Gymnase Lucie Berger - Jean Sturm envoient un ballon dans la stratosphère

 Après un an de travail avec leur professeur de technologie, des élèves de troisième du collège Jean-Sturm ont fait s’envoler ballon, sonde et camera mardi 28 mai 2024, afin de réaliser des mesures dans la stratosphère et d’observer la courbure de la Terre. Une opération qui se déroule dans soixante écoles françaises, dont deux en Alsace.

Initié en 1992 par le Centre national d‘études spatiales, ce projet propose aux établissements de participer à une véritable expérience scientifique. 

« Il s’envole ! », s’exclament en chœur de jeunes élèves de primaire en regardant l’immense ballon jaune quitter le sol de la cour de Lucie-Berger. Dans son sillon, s’élève une boîte minutieusement accrochée à l’intérieur de laquelle se trouvent des sondes et deux objectifs afin de recueillir des données et des photos depuis la stratosphère. Pour en arriver là, une quinzaine d’élèves de troisième a travaillé toute l’année avec Vivien Baert, professeur de technologie passionné par l’espace. « Cela fait quatre ans que je participe au dispositif « Un ballon pour l’école », organisé par Planète Sciences et le Centre national d‘études spatiales (CNES)  », explique ce dernier.



Vivien Baert, professeur de technologie passionné de spatial, participe pour la quatrième fois à ce dispositif.


Accrochée au ballon, une sonde réalisée par les élèves contenant des capteurs et des caméras.


Les collégiens ont assemblé le ballon, la sonde et le parachute dans la matinée. Une antenne a été installée afin de capter les informations de la sonde.  

Capter des données sur la pollution et des images du ciel

Initié en 1992, ce projet propose aux établissements du premier et second degré en France de participer à une véritable expérience scientifique. Cette année, une soixantaine de classes, dont deux en Alsace, ont décidé de jouer le jeu. « Pendant l’année, nous avons conçu la nacelle, choisi et programmé les capteurs correspondant aux expériences que nous voulons mener, puis monté le tout » retrace Victoria, 15 ans.

Mardi, c’était donc le jour tant attendu, celui de l’envol du ballon, gonflé à l’hélium. « J’ai choisi de le faire dans la cour de Lucie-Berger où se trouvent les maternelles et les primaires afin de pouvoir convier les plus petits au lancement. J’aime l’idée d’éveiller la curiosité scientifique chez les plus jeunes », détaille Vivien Baert avant d’expliquer que les relevés devraient permettre de montrer la pollution de l’air et lancer des discussions autour de l’écologie. « Il devrait voler environ trois heures et pourrait atteindre les 30 kilomètres de haut ! Ensuite, il redescendra en douceur avec un parachute, et j’irai le chercher cet après-midi, grâce à un GPS glissé à l’intérieur. »




Images captées par le ballon stratosphérique envoyé par une classe l’année dernière. Il peut monter à 30 000 mètres.


« On travaille sur quelque chose de très concret ! »

Toute la matinée, les élèves participants ont fini d’assembler l’engin. « C’est intéressant car on travaille sur quelque chose de très concret ! », s’exclame Annaïk, 14 ans. Malgré quelques couacs, ils ont réussi à en venir à bout grâce à Pierre Scheidecker, animateur représentant de Planète Sciences. C’est lui qui s’assure que tout est bien monté, que l’antenne qui sert à capter les informations de la sonde est bien installée et la zone de décollage sécurisée. « L’idée est de rendre accessible la science aux élèves et de leur permettre de mieux comprendre les enjeux du réchauffement climatique », résume-t-il. En s’élevant, le ballon stratosphérique prend la direction de la cathédrale. Espérons que la caméra embarquée ait pris de belles images de Strasbourg.

Par Alizée Chebboub-Courtin – DNA du 29 mai 2024

Revivez le lancement avec les élèves de Lucie Berger, sur X (Twitter): 

https://x.com/le_Gymnase/status/1795392219081560310/video/1


mardi 18 juin 2024

Le grand partage de convivialité des bacheliers 2004.

Mémorables retrouvailles pour la bacheliers 2004. 

A l’initiative de Marion Herda et Pauline Dartevelle, une quarantaine d’anciens élèves, soutenus par une dizaine de professeurs et autant de proches et d'enfants, se sont retrouvés au sein du Gymnase le soir du 8 juin 2024.

Le Comité des Alumni a eu plaisir à accompagner les organisatrices pour la logistique de la soirée et l'organisation de la visite des lieux.

 La redécouverte des locaux fut longue, prolongée de la recherche de lieux qui ont marqué la mémoire de certains. Comme une fameuse salle 214 où l'enseignement de l’allemand semble avoir durablement marqué l'esprit de certains élèves .... 

 Nul besoin d’animation ensuite dans le restaurant scolaire : conversations, rires et joies partagées ont longuement résonné dans la salle où passait – quand même ! – un montage défilant de souvenirs parfois enfouis. 


Qui les reconnaîtra ?


Et maintenant ....

                      

                   

                       


Qui étaient-ils ?


Nul besoin d'autres témoignages que ceux dont vibrait le groupe WhatsApp dès les heures qui ont suivi la fin des retrouvailles, qu'on en juge plutôt:


Et que serait des retrouvailles au Gymnase sans un "after" dans une annexe, juste en face de la porte ? 

Une démultiplication des liens et des partages d'émotion qui en appellent d'autres. Le Comité des Alumni se réjouit d'avoir pu faciliter cette belle rencontre et remercie tous les participants pour leur aide et leur bonne humeur tout au long de la soirée. 









Guillaume Marival (bac 2016) nous partage son expérience depuis Dubaï.

Plusieurs années et métiers plus tard, nous sommes encore tous des “Sturmiens” comme peut en témoigner la récente rencontre de la Promo 2016 organisée par Célia Chemli et Ilana Eschbach…

Mon passage au Gymnase aura été de la Sixième (Lucie Berger) jusqu’à la Terminale. Ce fut une période de croissance personnelle où j'ai appris autant des autres élèves que de mes professeurs. L'ambiance dynamique et la diversité des profils d'élèves m'ont permis de tisser des liens forts et qui durent encore avec tous mes amis. On n’oublie rarement ces années au lycée et en particulier venant du Gymnase qui dresse une identité très forte et nous relie tous. Ces relations ont façonné ma vision du monde et ont contribué à forger ma personnalité.

Les enseignants du Gymnase étaient passionnés par leurs métiers. Ils ont suscité mon intérêt pour l'apprentissage. Leur dévouement et leur engagement envers notre réussite étaient palpables à chaque cours. Ils nous ont non seulement transmis des connaissances académiques, mais aussi des valeurs. Dans mon cas, c’est surtout les valeurs qui m’ont aidé. En effet, je suis encore frappé par mon style de l’époque et comment je suis maintenant. Je n’avais pas de grands objectifs et n’avais pas du tout de bonnes notes. Le sport me plaisait et j’en faisais beaucoup mais n’ai jamais eu les résultats qui suivaient ni au tennis ni au basket donc ce qui m’a vraiment aidé à me développer ce sont vraiment les valeurs acquises lors de mes années au Gymnase.

Je retiendrais tout de même mon échange à Madrid en Seconde. En tant qu'élève LV2 Espagnol, je suis  parti avec ma classe pour passer une semaine mémorable dans une famille espagnole. J’ai tissé des liens forts avec mon correspondant qui avait exactement le même âge. Nos profils correspondaient et furent de même pour mon ami de Sturm qui était lui aussi tombé sur un correspondant ayant les mêmes passions. Nous avons passé les étés de la Seconde à la Terminale ensemble, combinant 2 semaines à Madrid et 2 autres à Strasbourg. Nous avons pu leur faire découvrir le Haut-Kœnigsbourg ou bien encore Colmar avec ses maisons colorées, mais il s’agissait surtout pour eux d’apprendre le français aux côtés de nos amis. Cette expérience a renforcé ma passion pour les voyages, les échanges et a prouvé que l’hospitalité est précieuse.

  Qu’améliorer au Gymnase ?

Il est difficile de trouver des axes d’amélioration car j’ai passé le collège et le lycée au Gymnase uniquement. Cependant, mes expériences extra-européennes, notamment en Colombie, en Chine et actuellement à Dubai sont très enrichissantes car j’ai pu voir d’autres méthodes éducatives. Ici à Dubai, le modèle anglo-saxon domine dans les écoles et dès le collège, on donne des business games aux étudiants. Il s’agit de projets où les élèves doivent gérer une micro-entreprise en groupe. Ces projets semblent offrir des opportunités uniques pour développer des compétences pratiques et entrepreneuriales telles que la créativité, la recherche de solution, le leadership et la gestion financière. Ces initiatives, axées sur l'apprentissage par l'action, pourraient compléter avantageusement le curriculum français.

 Quel est l’élément important qui a orienté votre trajectoire professionnelle ?

Mon professeur d'économie, Monsieur Hubert Mayer, a joué un rôle crucial dans mon orientation professionnelle. Sa passion pour le sujet a éveillé en moi un intérêt pour le domaine de l'économie et du commerce, ce qui a influencé ma décision de poursuivre des études dans ce domaine.

 Et après le Gymnase ?

Après le Gymnase, j'ai choisi de poursuivre mes études en rejoignant un IUT en Techniques de Commercialisation. Ces années ont été une période d'apprentissage intense où j'ai acquis des compétences pratiques et une compréhension approfondie des principes du commerce et du marketing. Je suis parti effectuer un stage en Colombie pendant 3 mois dans une association œuvrant pour le développement des échanges étudiants entre universités colombiennes et IUT de France.

 Par la suite, j'ai intégré SKEMA Business School à Sophia-Antipolis (près de Nice) pour obtenir un Master en Digital Business et Data Analytics. Cette expérience a été transformative, me permettant d'explorer de nouveaux domaines et saisir une nouvelle occasion d'ouvrir mes horizons puisque je suis parti en échange universitaire en Chine. L’Empire du Milieu a fortiori réussi à ouvrir mes horizons car je pensais que c’était un mythe le fait qu’on mangeait du chien en Chine. Malheureusement, j’ai dû partir précipitamment à cause de la Covid-19 et n’ai pu compléter mon semestre d’études à Shanghai.

 Quelles seraient pour vous les connaissances, compétences, les qualités personnelles à privilégier ?

Il est important de rester curieux et de ne jamais cesser d'explorer de nouveaux horizons. Il y a deux types de profils, les généralistes et les spécialistes. Essayez de trouver votre groupe.

La vie est un marathon, pas un sprint donc dépensez votre énergie intelligemment. Vous pouvez vous reposer sur vos lauriers quelques années mais choisissez bien les années au trot et celles au galop.

Enfin, la vie n’est qu’une question de décision, soyez visionnaire, apprenez à prioriser et prenez votre temps pour les décisions importantes. Rien n’arrive par hasard.

 Quels sont les dangers/risques auxquels il convient d’être attentif ?

L'un des pièges à éviter est de se laisser influencer par les attentes extérieures au détriment de ses propres aspirations. Il est essentiel de rester fidèle à soi-même et de suivre son propre chemin, même s'il semble moins conventionnel. Chacun a un parcours unique à suivre, et il est important de ne pas se comparer aux autres.

 Vous poursuivez votre parcours dans un pays autre que la France. Pourquoi ?

Mon choix de vivre à Dubaï après mes études a été une décision audacieuse, mais gratifiante. Je n’avais pas vraiment choisi Dubaï mais comme j’avais passé un mois seulement en Chine à cause de la Covid-19, je devais encore passer trois mois à l’étranger pour l’obtention de mon Master à SKEMA. J’ai donc obtenu un stage chez Adidas dans le département stratégie. Depuis Dubaï, Adidas pilote tous les marchés émergents de la Thaïlande jusqu’à l’Afrique du Sud en passant par l’Inde et j’étais dans le département Stratégie.

 Si la Covid-19 n’était jamais arrivée, je n’aurais sans doute jamais été à Dubaï ni même travaillé pour Adidas, donc je recommande aux lycéens actuels d'être résilients et de voir les défis comme des opportunités car elles peuvent ouvrir des portes insoupçonnées.

  Suite à mon stage, j’ai terminé mon Master à Skema et ai déménagé officiellement à Dubaï, ville conue pour son hospitalité, à mes 23 ans avec un CDI chez Adidas dans le même département.

 Que pourriez-vous tirer de votre expérience pour informer des lycéens actuels?

En conclusion, je dirais aux lycéens actuels : restez ouverts aux opportunités et suivez votre instinct. Les meilleures choses arrivent souvent quand on s'y attend le moins.