Refoulé à la frontière de son propre pays
C’est Jonathan Spindler qui a le premier dégainé son smartphone pour faire un selfie, bientôt imité par d’autres – dont le président de la République.
Jonathan, 28 ans, alsacien, a fait ses études
entre Dijon, Mayence et Opole, en Pologne, après le Gymnase Jean Sturm à Strasbourg.
Parfaitement bilingue, il est en charge des politiques franco-allemandes au
Landtag de Rhénanie-Palatinat. Militant du transfrontalier, il a jumelé son
club cycliste de cœur, à Erstein, et son club d’adoption, à Mayence.
Son militantisme en la matière a été
stimulé par la crise sanitaire et ses répercussions. « J’étais alors à
Mayence. Je voulais rentrer voir mes parents et les Allemands ont fermé la
frontière. J’ai été refoulé à la frontière de mon propre pays, cela a été pour
moi un choc difficile à digérer… Je me suis dit qu’il fallait faire quelque
chose ».
Enchanté de cette journée parisienne, il a
relevé que la relation allemande, à mesure que la guerre s’éloigne, se
complexifie, devient moins binaire ami-ennemi. La photo selfie de Jonathan a
été beaucoup reprise par les médias, allemands en particulier. Le Spiegel a
relevé qu’on était passé du serrage de mains au « selfie
émotionnel ».
De gauche à droite, Jonathan Spindler,
Clara Burgard et Boris Jaros.