Ils l’ont fait ! Il y plus d’un an Marie-Paule Kieny et Bruno Lecomte se sont lancés dans l’aventure de retrouver leurs anciens camarades de classe.
Grâce à leur
persévérance, le petit cercle initial de contacts s’est transformé en un vaste
réseau enthousiaste, aboutissant à l’exploit de réunir près de 70 lycéens des
années 1970. Mieux encore, toutes les photos de classe depuis la 11ème ont été
retrouvées, ainsi que les noms de l’immense majorité de celles et ceux qui qui
les ont accompagnés au fil des années.
Ces fort dynamiques septuagénaires (si, si !) ont même réussi à retrouver six de leurs professeurs – octogénaires donc – dont quatre ont honoré de leur présence les retrouvailles organisées le 13 décembre 2025 au Gymnase Jean Sturm, avec l’appui logistique habituel du Comité des Alumni.
Mais se revoir plus de cinquante ans après l’adolescence n’a
pas été sans susciter quelques appréhensions, comme en témoignent des échanges
sur leur groupe WhatsApp :
Trac d’être reconnu ou trac de ne pas être reconnu ? J’ai
cru comprendre que bienveillance et empathie faisaient partie de la liste des
invités et donc… pas de soucis. On ne va pas repasser le bac, ni paraître
devant Weber (ndlr : Martin Weber, directeur, dit « Brutus »).
Nous ne sommes peut-être plus aussi fringants mais nous avons gardé un sens
authentique de l’amitié. Je me réjouis de cette expérience hors du temps, ça
frise la science-fiction, j’adore !!!
L’accueil chaleureux dans le hall d’entrée a mis tout le
monde d’autant plus à l’aise que chacun s’est retrouvé muni d’un badge à son
nom, certes, mais aussi assorti de sa photo adolescente … Forts de ce coup de
jeune, ils ont parcouru un établissement scolaire complètement transformé
depuis leur passage, mais où leurs souvenirs ressuscitaient des lieux et des
vécus communs.
Les souvenirs ravivés ont, entre bien des sujets, alimenté la très vivante soirée autour d’un buffet dans le restaurant scolaire où ils ont été accueillis par Philippe Buttani, directeur général du Gymnase et Jacques Flurer, président des Alumni.
Mais cela n’a été autorisé qu’après un vrai appel règlementaire – nostalgie … ? - limité au nom de famille pour les garçons mais précédé d’un sonore « mademoiselle » pour les filles. En toile de fond, un montage photo et une bande son des années 70, concoctés par Marie-Paule, ont ravivé les mémoires.
Bande son complétée par une improvisation de Michel Peter, au double titre de gloire d’ancien élève mais aussi d’ancien professeur du Gymnase, ode à la mixité d’un établissement scolaire des années 70 .. Extrait.Chers tous et toutes,
Plongée ce 13 décembre 2025 dans l’IRL (in real live)
après avoir affronté la foule du dehors qui se presse et s’écrabouille.
Enfin à l’abri dans ce « temple » de notre
apprentissage, de nos pitreries, nos batailles sans conséquences, de notre
rencontre avec nos différences et nos particularités.
Accueille avec bienveillance, mon regard impatient de
revoir ceux qui étaient à mes côtés à une époque où nous nous cherchions
encore, à un temps où nous étions en pleine construction, curieux et parfois
impatients de tout connaître, de tout explorer. J’ai bien dit tout.
Le Gymnase Jean Sturm était alors l’architecte que nos
parents avaient choisi pour nous bâtir et nous inviter à un avenir que nous
choisirions.
Ce n’était certes pas toujours facile surtout si on
n’était de loin pas ce que l’on peut appeler une bonne élève. Les professeurs
n’étaient pas toujours commodes mais de tous pourtant nous en avons retenu un
enseignement qui nous servirait bien plus tard.
Tout au long de la soirée, au fur et à mesure des
embrassades et des sourires, des perles de bons souvenirs remontaient à la
surface, pétillant mes circonvolutions et que la raison ne saurait connaître,
tout devenait si limpide, je confirme, le voyage émotionnel dans le temps
existe bel et bien. Incroyable, c’était hier !!!
Il y avait longtemps que je n’avais ressenti tant de
bienveillance de la part d’un si grand nombre. C’est à cela que servent les
souvenirs, lorsque l’on esquisse un sourire et qu’aucun regret ne vient ternir
notre présent. Nous tous aussi jeunes, bien que plus expérimentés, nos regards
étaient inchangés (sauf peut-être nos nez et nos oreilles qui paraît il ne
cessent de grandir jusqu’à la fin de notre vie 🙂)
Employons ici un mot bien ancré dans nos cœurs (bien que
démodé) et qu’aucune nouvelle technologie ne saurait nous ravir : l’esprit de
camaraderie.
Nous reverrons nous ? Je ne saurais dire, le temps à
venir nous l’offrira peut-être. Trop peu d’heures pour dérouler notre vécu avec
toutes les personnes présentes ?
Qu’importe réellement, ce magnifique instant suspendu a suffi
à m’apporter un moment de bonheur intense.
Du fond de mon cœur et d’un battement sincère, je vous
remercie.
Il a été aussi difficile de se quitter pour beaucoup. Même
après quelques prolongations dans des bars du voisinage. Au point que la
messagerie WhatsApp continue de bruisser de liens et de propositions de projets
communs, en fonction des lieux, des envies et des opportunités.
Oui, des retrouvailles qui ont suspendu le temps….
Voici les noms de ceux qui ont pu partager une soirée si
particulière :

