- Assemblée Générale :
Gymnase Alumni, l'Association des Anciens et Amis du Gymnase Jean-Sturm & Lucie-Berger, Strasbourg
Le temps d’un soir, nous avons renoué avec nos racines : alsaciennes, strasbourgeoises, sturmiennes. Nous avons rendu hommage à nos tuteurs, professeurs et à toutes les équipes du Gymnase. Il y a 10 ans, ils nous offraient un tronc commun fait de curiosité, de rigueur, et d’humanisme.
L’arborescence de nos parcours en est le meilleur retour de bâton possible. 🌿 En 2015, 227 rameaux ont pris leur envol, chacun à la recherche de son brin de soleil.
Certains ont cédé trop tôt : nous ne les oublions pas. D’autres ont bourgeonné, et préparent déjà la prochaine génération de Sturmiens. Ce que nous avons célébré, c’est le cycle de la vie.
Si nous n’avons pas le même sang, c’est bien la même sève qui nous anime. Nous partageons “les roses et les larmes”, disait Jean d’Ormesson. Et s’il y a eu des larmes samedi soir, c’étaient des larmes de joie (ou de crémant...).
L’implantation a eu lieu au CHU de Grenoble. Elle fut difficile et les complications se sont prolongées durant une période de huit mois, dont une moitié de la face temporairement paralysée côté droit.
Voici la suite de son interview paru dans la revue "Audio Infos" de février 2025 n° 289
Tous nos encouragements l'accompagnent !
Voici ce qu’indique le commentaire qui accompagne cette distinction :
Championne de la décarbonisation et de la circularité, elle dirige les objectifs ambitieux de Pactiv Evergreen en matière de réduction des émissions et d'emballage durable.
Son leadership s'étend à des initiatives telles que le programme Give Back de l'entreprise, qui a obtenu une participation de 100 % des employés dès la première année. Forte de près de 20 ans d'expérience, elle a notamment été consultante en politique publique à Bruxelles et a acquis de l'expérience en matière de développement commercial et de gestion des catégories. Elle siège également au conseil d'administration du Midwest Sustainability Network.Résidant aujourd'hui à Chicago avec son mari, Sarah aime se rapprocher des gens, en particulier autour de repas partagés (ndlr : tradition alsacienne et familiale illkirchoise respectée !)
Sa passion pour le changement positif est présente dans
tout ce qu'elle fait, et elle s'engage à construire un avenir meilleur.
Facture
énergétique réduite
Avec ses associés, tous polytechniciens, Caroline Le Floch (ex-Tesla), Gautier Maigret (ex-EDF Renouvelables) et Julien Dumazert (cofondateur de data Mechanics), il a créé Storio Energy, une start-up spécialisée dans l'installation de batteries sur des sites industriels.
La valeur ajoutée de cette jeune entreprise repose sur son logiciel destiné au pilotage des batteries « pendant quinze ans ». Le service s'adresse à des entreprises industrielles, en France. Couplées avec des panneaux solaires, les batteries apportent « une semi autonomie » au site équipé, tout en réduisant la facture énergétique.« Il ne faut pas se comparer au prix du mégawattheure d'électricité sur le marché de gros, mais au prix TTC, avec le tarif d'utilisation du réseau public d'électricité (Turpe) », explique Jean-Yves Stephan. En effet, l'électricité autoconsommée échappe à cette taxe.
Surtout Storio cherche à aller plus loin que le simple stockage du surplus de production d'une installation photovolataïque. « Nous opérons la batterie de manière optimale, en fonction de la consommation du site, de sa production et des autres éléments constitutifs du prix de l'électricité, comme l'effacement ». Les entreprises qui acceptent de baisser leur consommation, voire de l'arrêter, pour alléger le réseau sont rémunérées pour ce service.Levée de fonds de 5 millions d’euros
Ainsi,
les batteries peuvent aussi être chargées la nuit, si l'électricité produite
par le réseau est moins chère à ce moment, et l'utiliser dans la matinée, même
si les panneaux solaires produisent à plein. «Moduler la consommation
électrique avec des batteries, c'est plus efficace que de moduler des centrales
nucléaires », estime en outre Jean-Yves Stephan. Un argument
qui porte dans un environnement énergétique qui doit évoluer pour faire face à
la part toujours plus importante des renouvelables dans la production, mais
aussi, à une consommation plus volatile.
« La manière la plus efficace de se protéger de la hausse et de la forte volatilité des prix de l'électricité consiste à combiner panneaux solaires et stockage par batterie. La solution clefs en main développée par Storio, dopée à l'IA, est idéalement positionnée pour apporter ces bénéfices aux entreprises à travers l'Europe », salue Clea Kolster, PhD, Partner & Head of Science de Lowercarbon Capital.
Le fonds d'investissement américain spécialisé dans les « climate tech » participe au tour de table que Storio vient de boucler. La start-up annonce en effet une levée de fonds de 5 millions d'euros, auprès de Lowercarbon Capital, le plus gros fond Climate Tech au monde, Bpifrance Digital Venture, qui offre un support et un réseau exceptionnel en France et des entrepreneurs chevronnés du secteur de l'énergie, dont les CEO de Greenly, Electra, Bump, Enspired, Elum Energy ainsi que l'incontournable first-check investor Kima Ventures.Cette année, Neguine Motarjem Madani, qui vient tout juste de lancer sa marque, Pearl of Me, fait partie des invités. À travers sa collection, elle défend sa vision de la mode comme outil d’épanouissement et d’affirmation pour les jeunes femmes.
« Je lance à peine ma marque, et elle va déjà défiler dans une fashion week, je n’arrive toujours pas à y croire ! » sourit-elle rayonnante. Néguine est passionnée par la mode depuis longtemps: « Très jeune, dès que j’ai commencé à m’habiller seule, j’ai pris un vrai plaisir à concevoir mes tenues. C’est devenu pour moi une manière de m’affirmer et de m’épanouir dans la société. » Mais à l’aube de ses 25 ans, elle veut rêver plus grand. « J’ai toujours eu l’idée de lancer ma propre marque, mais je me disais que j’étais encore jeune, que j’avais le temps… Bref, je n’osais pas me lancer », se souvient-elle.
Le déclic
Ainsi
est né Pearl of Me , un jeu de mots avec Dorsa, qui signifie
« perle » en persan, et l’expression
« part of me »,
« une part de moi » en anglais. Dans les tenues de Neguine, on
retrouve du satin, de la dentelle, des accessoires comme des gants et des
écharpes. « J’aime l’idée de la femme fatale, qui montre qu’elle s’affirme
et qu’elle a confiance en elle. »
Mais
de l’idée à la réalisation, il a fallu faire face à plusieurs embûches. De la
difficulté de trouver un fournisseur, à cette robe qu’elle a dû faire reprendre
16 fois, en passant par les retards de livraison. Heureusement, Néguine peut
compter sur une fine équipe : « Ma petite sœur gère les questions
juridiques, mon père m’accompagne à la Fashion Week, mes amis m’aident sur les
réseaux, ma mère s’occupera des commandes… », énumère-t-elle, très
reconnaissante. Sa première collection s’appelle d’ailleurs Collection A, car
c’est sa cousine Alexandra qui a matérialisé toutes ses idées en croquis.
« Elle sait beaucoup mieux dessiner que moi ! » précise la jeune
créatrice.
Un premier défilé à la Fashion Week
C’est par ce biais qu’elle est repérée par un membre de la Fashion Week d’Athènes qui lui propose de faire partie des sept jeunes créateurs mis en lumière cette année.
« Le
site de vente de ma marque vient d‘être lancé le 30 mars, et me voilà en
train de préparer un défilé qui aura lieu jeudi 3 avril. C’est extrêmement
intense, mais aussi très épanouissant ! » Néguine présentera huit
looks pendant un show de 20 minutes qui sera notamment retransmis à la
télévision grecque et sur YouTube.
Tous les voeux des Alumni accompagnent Néguine dans ses projets.
Avocate d’affaire spécialisée en droit de la concurrence, elle était présidente du CEAAC (Centre européen d’actions artistiques contemporaines) à Strasbourg récemment labellisé CACIN (Centre d’art contemporain d’intérêt national) en juillet 2024.
Ancienne élève du Gymnase, Anne Waschsmann-Guigon est diplômée de la Faculté de droit de Strasbourg et du Collège d’Europe à Bruges. Elle mène une carrière d’avocate et elle est depuis longtemps engagée dans le domaine artistique créant en 2015 une fondation d’entreprise au sein de Linklaters qui soutient des actions d’éducation aux arts plastiques pour les publics défavorisés.La nouvelle présidente devra «
accompagner le Palais de Tokyo dans la continuité de ses missions de service
public mais aussi dans les transformations initiées pour en faire un centre
d’art contemporain écologique, engagé sur les questions de société et en faveur
de l’inclusion », a déclaré Guillaume Désanges le président du Palais de Tokyo, dans un
communiqué.
Anne Waschsmann-Guigon succède à Laurent Dumas qui prend la présidence du conseil
d’administration des Beaux-Arts de Paris, après deux mandats à la tête de celui
du Palais de Tokyo.
Cet
état d'esprit m'a assurément aidé au cours de mes études, ainsi que pour me
démarquer afin d'entrer aux Jeux Olympiques. L'objectif étant de montrer que je
pouvais contribuer à la réussite du plus grand événement du monde, de manière
très singulière et collective à la fois, convaincu de la force de notre
diversité d'éducation, de culture et de façon de penser.
Mon domaine professionnel est en pleine mouvance, car il
concerne des éléments en pleine explosion et en pleine démocratisation, comme
l'IA et la data. Le grand public commence de plus en plus à s'y intéresser, à
s'en méfier, à tenter de se l'approprier. Alors, dans un univers où toute
tentative fait de nous des pionniers, il est excitant de concevoir chaque
nouveau projet ou programme comme un défi dont il convient de s'assurer de la
légitimité et de la conformité au vu des lois et de l'éthique qui commence à se
développer autour. Il s'agit d'avancer en terrain inconnu, avec quelques
certitudes et beaucoup de variables. Alors, prise de recul et remise en
question sont de mise pour être en mesure de ne jamais perdre de vue le pourquoi on
fait ce que l'on fait.
Quels conseils donner ?
Avoir fait sa scolarité au Gymnase prodigue une rigueur et une organisation certaine, qui seront les alliées d'une vie, tant sur le plan professionnel que personnel. On s'habitue également à une forme d'exigence, dans le travail, l'attitude et la spontanéité synaptique et intellectuelle. De ce fait, là où beaucoup redoutent les CPGE, ce furent deux belles années en ce qui me concerne. En effet, je connaissais les attendus et l'exigence associée ; il me "suffisait" de me reprogrammer un cadre afin d'avancer sereinement durant ces 2 ans... le cadre dont j'avais l'habitude au Gymnase.
Ainsi, je conseillerais de ne jamais perdre ce qui a fait que nous sommes entrés au Gymnase : à savoir, notre désir ardent d'étendre nos connaissances, de stimuler nos esprits féconds, de satisfaire notre curiosité. Dans un monde de plus en plus robotisé et automatisé, le hasard et la spontanéité sont de plus en plus limités ; alors, à l'instar d'une mutation génétique aléatoire qui fait la richesse de notre génome, ne nous contentons jamais de "simplement" devenir des copies de nous-mêmes. Tout le monde peut contribuer, chacun à sa manière. Be the game changer !
Il convient alors d'être capable de s'adapter aux nombreux changements, que ce soit en termes de technologies, mentalités ou gouvernances. Ne jamais céder à la tentation de croire une doxa sans la remettre en cause, la challenger, l'investiguer. Chérir ce qui fait que notre espèce est sur Terre depuis si longtemps, à savoir notre formidable capacité à nous dépasser, à nous allier quand il le faut et réaliser de grandes choses ensemble. Comme le disait Antoine de St-Exupéry, "ce n'est pas dans l'objet que réside le sens des choses, mais dans la démarche". Ayons toujours cette envie ardente d'entreprendre, de concevoir et de créer ; tout en croyant fièrement en l'humain afin de récolter ensemble les pétales des fleurs que nous aurons semées.
Alors,
le danger serait de se replier sur soi-même, fuyant Aristote alors même qu'il
nous dit que "l'homme est un animal social". Ce repli
n'induirait que la peur et la haine de l'autre, et ne saurait être à l'origine
que de relations délétères et superflues, détruisant au passage toute tentative
de transformation pérenne de notre société.
Deux
exemples me permettent de mettre en valeur cette expérience : tout d'abord, le
ciblage de l'intérêt pour certaines disciplines des Jeux des supporters
existants dans notre base de données nous a permis de les fédérer et de les
tenir en haleine jusqu'aux Jeux ; l'objectif n'était pas tant que choisir
beaucoup de personnes, mais plutôt de choisir des personnes pertinentes. Par
ailleurs, mon autre exemple concerne le Main Operations Center -là où
l'exécutif est pour prendre toutes les grandes décisions-, pour lequel j'ai eu
l'idée de créer un tableau de suivi des sessions en temps réel des Jeux, qui
permettait à chaque instant t de savoir combien de sessions
étaient en cours, où elles avaient lieu, combien de spectateurs étaient
présents, combien de lignes de métro éventuelles étaient associées, etc...
Ainsi, on savait en tout temps et en tout lieu où les activités étaient
concentrées et quels indicateurs clés y étaient associés.
Un des grands défis durant le Games Time (ie : durant les Jeux) a été de savoir s'adapter aux nouveaux besoins remontés par les usagers, pour garantir de la performance et de la cohérence dans nos outils. Nous avons alors été amenés à naviguer dans Paris afin de tester le GPS que nous avions créé, afin d'infirmer ou valider son comportement vis-à-vis des routes fermées, des voies olympiques et des aires de stationnement sur les sites olympiques.
En
somme, cette double expérience fut extraordinaire, et je mesure la chance que
j'ai eue d'en faire partie. C'était un environnement challengeant, qui
autorisait chacun à proposer ses idées et à les défendre. L'envie de faire, ou
plutôt l'envie de bien faire prédominait ; la proactivité et
l'inventivité des équipes a été sans précédent. Nous avons réussi notre pari,
tous ensemble (malgré parfois les conditions météo ).
Nous
avons ouvert grand les Jeux. Au sortir de Paris 2024, c'est la fierté qui
prédomine ; la fierté d'avoir donné du bonheur à tous les Français et au monde
entier, et la fierté d'avoir contribué à la réussite de cet événement
planétaire, dont nous gageons que l'héritage en termes d'inclusion et
d'accessibilité saura transformer nos sociétés de manière pérenne.