samedi 10 novembre 2018

Margaux Tahar (bac 2015) renversante à 3 000 pieds


La voltige en championne

Margaux Tahar, championne de France de voltige aérienne biplace en catégorie Espoir, a offert un spectacle renversant.

Son avion a enchaîné les acrobaties, la semaine dernière à Châteauroux, aux championnats de France de voltige aérienne biplace. Effectuant des boucles (les fameux « loopings »), des vols sur le dos et d’autres figures renversantes… Margaux Tahar concourait dans la catégorie Espoir où elle a terminé première.
Déjà pilote de haut niveau à 20 ans la jeune femme originaire de Mittelhausbergen en a mis plein la vue et a réalisé des figures étonnantes. Au point de monter sur le podium.

Un sans-faute
« Une sacrée performance pour une première participation à une compétition », la félicite son entraîneur, Jean-Emmanuel Antal, chef pilote à Alsace Voltige, l’association basée à Haguenau où elle a fait tout son apprentissage de la voltige aérienne depuis ses 18 ans.
« Margaux a prouvé qu’à 20 ans, on peut gagner une compétition, explique l’ancien entraîneur de l’équipe de France en 2015 et sportif de haut niveau. Elle est aussi la première Alsacienne à obtenir ce titre de championne de France. »

Lâchée en solo à l’âge de 15 ans
Figure montante de la voltige aérienne, Margaux s’épanouit dans ce sport extrême. Le déclic ? Enfant, le passage de la Patrouille de France au-dessus de sa tête à Marseille la convainc : « Je veux en faire mon métier », décrète la petite fille. Qui volera pour la première fois à l’âge de 11 ans dans un petit avion de tourisme piloté par le fils de sa prof de sport.

Discipline de fer et nerfs d’acier
Membre du Cercle Aéronautique Strasbourg Entzheim, elle pilote seule le jour de ses 15 ans. C’est ici qu’elle obtient son diplôme et s’astreint à des entraînements, tous les week-ends sans exception. Ce qui nécessite une discipline de fer et des nerfs d’acier.

Ses parents ne sont jamais trop loin lorsqu’elle s’entraîne à Haguenau. Maman veille au bien-être de la famille, papa a fait le grand saut. « Margaux m’a entraîné, sourit Laurent Tahar, informaticien. Je fais le même parcours, mais à 55 ans. Ça fait monter l’adrénaline… »
À peine posée après sa prépa Maths sup/Maths spé, Margaux vient d’intégrer il y a quelques jours l’école d’ingénieurs de l’air et de l’espace (IPSA) d’Ivry-sur-Seine, qui forme aux métiers de l’aéronautique. Parcours assez exemplaire. Son objectif ? Remuer ciel et terre pour devenir pilote de chasse.
Et maintenant ? Moral à bloc, la jeune femme est peut-être aux portes de l’équipe de France… Si elle trouve le temps de s’entraîner. On peut lui faire confiance.

Dominique DUWIG
DNA 09/09/2018