Le Gymnase Network
Gymnase Alumni, l'Association des Anciens et Amis du Gymnase Jean-Sturm & Lucie-Berger, Strasbourg
dimanche 21 avril 2024
samedi 13 avril 2024
Guillaume Reisacher (bac 2008), présence de la France au Burkina Faso
18 avril 2024 : l’AFP annonce une dégradation des relations
entre la France et le Burkina Faso.
Les Alumni du Gymnase assurent Guillaume de toute leur sympathie
dans les moments difficiles qu’il traverse pour remplir sa mission.
Nous le remercions d’avoir accepté de se prêter à l’exercice de l’interview et le félicitons vivement pour l'action qu'il mène afin de préparer l'avenir.
Quel est votre métier actuel ?
Actuellement, je suis deuxième conseiller, conseiller
politique et presse à l’Ambassade de France au Burkina Faso. Je suis ainsi
adjoint au chargé d’affaires, en l’absence d’Ambassadeur actuellement.
Au quotidien, mon travail est principalement orienté vers deux aspects. Une partie importante de mon temps est consacré à l’analyse des relations politiques entre la France et le Burkina Faso, mais également à l’analyse de la politique intérieure du Burkina Faso et de ses relations avec les autres partenaires.
Par ailleurs, en tant qu’adjoint au Chef de mission,
j’assure également l’intérim du Chef de Poste en son absence ainsi que de
nombreuses tâches administratives et de gestion des ressources humaines de
l’Ambassade.
Qu’est ce qui caractérise votre activité ?
J’ai un métier très exigeant. Parce qu’en tant que diplomate
je représente la France à l’étranger, il s’agit d’un travail de chaque instant,
sans weekend, ni jour férié. Même si cela est très prenant, c’est également
passionnant car je touche à des domaines très variés : politique, relations
internationales, communication et même parfois social lorsqu’il s’agit
d’apporter un soutien à nos compatriotes en détresse.
Cela fait donc près de dix ans que j’ai quitté la France
pour travailler sur le continent africain, dans quatre pays différents.
Que vous a apporté le Gymnase dans votre
parcours ?
J’ai effectué mes trois années de lycée, entre 2005 et 2008,
au Gymnase Jean Sturm, et obtenu mon bac scientifique à l’été 2008, avec option
latin, grec et mandarin.
J’ai passé trois très belles années au Gymnase, notamment en
classe de seconde où j’ai eu la chance d’être dans une classe avec une réelle
alchimie – je garde d’ailleurs plusieurs amis de cette période, aujourd’hui
encore. J’ai également le souvenir d’un équipe pédagogique inspirante,
soucieuse d’aider chaque élève à s’épanouir. Enfin, il convient également de
mettre en avant le niveau d’excellence toujours cultivé au Gymnase qui permet à
nombre de mes camarades de l’époque d’avoir actuellement de très belles
carrières.
Comment avez-vous choisi votre orientation ?
Par la suite, je me suis orienté vers la faculté de droit de
Strasbourg pour suivre une licence en droit et
études européennes. Après ma
troisième année passée à l’Université d’Exeter au Royaume-Unis, j’ai la
possibilité d’intégrer un double diplôme en droit des affaires et fiscalité de
l’Université Paris I-Panthéon Sorbonne et à HEC Paris, parcours Grande Ecole,
spécialité Stratégie Juridique et Fiscale Internationale.
pendant mon année de césure à HEC, que je me suis pris de passion pour le continent africain à l’été 2013. Je suis ensuite revenu en 2014 faire mon stage de fin d’études et depuis, je n’ai plus jamais quitté le continent.
Quels conseils donneriez-vous aux lycéens actuels ?
Au lycée ou au début des études supérieures, on pense
souvent qu’il faut suivre une voie toute tracée. Je pense qu’il est très
important que les lycéens et étudiants d’aujourd’hui aient conscience qu’à tout
moment il est nécessaire de s’écouter. Ainsi si la voie choisie n’est pas la
bonne, il ne faut pas hésiter à se réorienter, si une pause s’avère nécessaire,
il faut prendre le temps de s’arrêter, profiter de ses amis, de sa famille
avant de repartir du plus belle. Au lycée, on pense souvent que chaque année
compte mais en réalité rien ne vaut le temps de prendre le temps.
Dans la mesure du possible, j’encourage également tous ceux
qui le peuvent à voyager et à découvrir d’autres pays et cultures. Les voyages
sont une richesse inestimable qui incontestablement font grandir.
Pendant les études secondaires, le continent africain est
très peu étudié. Souvent, on se limite aux questions liées à la colonisation et à la décolonisation
sans vraiment s’intéresser à l’Afrique contemporaine, à son économie, à sa
jeunesse et à ses multiples atouts. Pourtant nos liens avec le continent sont
multiples. Au-delà de la question coloniale qui demeure poignante, il convient
de s’intéresser au renouveau de notre relation avec les pays Africains dans un
contexte où la jeunesse d’aujourd’hui nourrit des aspirations bien différentes
de celles de leurs parents.
Lien vers la page Facebook de l’Ambassade de France au
Burkina Faso :
https://www.facebook.com/ambassade.france.burkina
Deuxième Conseiller, Conseiller Politique et Presse
Chancellerie diplomatique
Rue de l’Hospitalité – BP 504 - Ouagadougou
Tél/WA : 00 226 54 00 11 46
www.ambafrance-bf.org
dimanche 7 avril 2024
Le Gymnase s'ouvre au Baccalauréat Français International
Le Journal Officiel du 5 avril 2024 confirme que le Gymnase Lucie Berger - Jean Sturm va assurer la préparation au Baccalauréat Français International dès la rentrée de septembre 2024.
Les Alumni félicitent vivement les équipes enseignantes et administratives du Gymnase pour cette superbe reconnaissance des compétences mises en œuvre au sein de l’établissement scolaire et se réjouissent pour les élèves et les familles intéressés par cette formation internationale.
Message de Ph. Buttani,
Directeur :
Chers Collègues,
J'ai le plaisir de vous faire part d'une information importante parue au Journal Officiel : le Gymnase fait désormais partie des établissements autorisés à ouvrir le Baccalauréat Français International (BFI) en Première à la rentrée 2024.
Concrètement, cela veut dire que les élèves qui sont actuellement en filière expérimentale franco-anglaise en Seconde 6 et 7, ainsi que les élèves en Anglais Intensif qui ont un excellent niveau, pourront intégrer une Première BFI au Gymnase l'an prochain. Ils présenteront leur baccalauréat en Terminale en juin 2026. Il s'agit bien entendu d'une excellente nouvelle pour les familles, les élèves ainsi que les équipes pédagogiques.
Pour nos
élèves en Troisième BISS (3°4) ou en Anglais Intensif d'un bon niveau, ces
perspectives sont également tout à fait intéressantes et positives puisqu'elles
permettront à ces élèves, ainsi qu'à des collégiens qui ne sont pas actuellement scolarisés au Gymnase, de poursuivre un parcours centré autour de l'anglais
au sein de notre établissement scolaire.
Je remercie très chaleureusement celles et ceux qui ont contribué à ce succès et tout particulièrement les équipes enseignantes qui ont participé à l'élaboration de ce projet, M. Weyland ainsi que Mme Schuh qui s'est très fortement investie dans la constitution de notre dossier de candidature. Mes pensées vont tout particulièrement à nos élèves de Seconde et Troisième qui se voient aujourd'hui offrir de belles perspectives d'études au sein du Gymnase, j'en suis sincèrement ravi pour eux.
Bien cordialement,
Philippe
Buttani.
Pour tout savoir de la filière BFI, vous pouvez consulter cette page sur Eduscol : https://lnkd.in/evBQ9YWW
vendredi 16 février 2024
Laura Sibony (bac 2011) nous plonge dans la Fantasia de l'IA
Elle est notamment l’autrice de L'École de la Parole (Hachette, 2020) et de Bien parler en public (Marabout, 2022). Fantasia est son premier ouvrage sur l’intelligence artificielle.
Laura a été récemment interviewée par Delphine Léonardis, professeur de Lettres au Gymnase, dont elle fut l'élève, pour présenter Fantasia dans le cadre des rencontres littéraires de la Librairie Kléber.Mais de quoi s'agit-il ? Quelques explications ci-dessous, avant le point de vue d'un critique littéraire fasciné par l'oeuvre.
Et en bonus le lien vers un chapitre inédit: "Quand l'X rencontre l'X"...
Vous utilisez, en ce moment, l’intelligence artificielle. Elle a amélioré vos résultats de recherche, elle optimise votre batterie, et elle analyse vos cookies de navigation pour vous présenter des publicités personnalisées. Non seulement l’I.A. est omniprésente dans notre quotidien, mais elle est le plus souvent invisible.
En enseignant l’électif ARTificial à HEC, et en écrivant Fantasia (Grasset, 2024), j’ai voulu la montrer. Ni manuel tech, ni essai d’opinion, Fantasia est un recueil d’histoires, qui montre la diversité des I.A., met en lumière leurs enjeux, et porte à réfléchir sur le rôle de l’homme, du travail, de la création face aux technologies d’apprentissage automatisé.
Lorsque j’étudiais à HEC, ma thèse professionnelle portait sur les mécanismes de recommandation en littérature : comment savoir qu’un livre plaira à quelqu’un, alors que chaque livre, et chaque personne, est unique ? Les méthodes existantes me semblaient trop limitées. Demander à quelqu’un « qu’aimeriez-vous lire ? » revient à nier le plaisir de la découverte, et recommander un livre « parce que les acheteurs de Molière ont aussi acheté du Corneille » est biaisé. C’est alors que je me suis intéressée au matching par IA, et à sa formidable capacité de mise en relation d’ensembles de données similaires.
J’étais fascinée par X degrees of separation, une oeuvre numérique qui organisait 7 millions d’oeuvres visuelles comme j’aurais aimé organiser des bibliothèques : par similarité. Elle avait été développée par l’artiste Quasimondo, lors d’une résidence à Google Arts & Culture. J’ai rejoint le centre de recherches de ce département de Google dédié à la numérisation et à la démocratisation des chefs-d’oeuvre, et j’y ai découvert l’intelligence artificielle en train de se faire, par la pratique, en travaillant avec les creative coders.
J’ai voulu partager cette expérience avec les étudiants d’HEC. Dès 2018, le cours ARTificial illustrait les grands concepts de l’I.A. à partir de bases de données visuelles ou musicales. Les interventions de creative coders ou d’artistes ont permis d’aborder les enjeux de ces technologies : biais, impact sur la propriété intellectuelle, sur le travail, confidentialité des données, enjeux de la modération…
Il m’a semblé qu’un des aspects les plus frappants de la société contemporaine était l’explosion de la data. Nous produisons de plus en plus de textes, de messages, d’images. Et nous les stockons de mieux en mieux. De là, l’amélioration des I.A. statistiques, mais aussi ses dérives : désinformation, profilage, radicalisation, manipulation, et jusqu’à la naissance de nouveaux caractères, propres à notre époque, incapables de choisir devant une telle orgie de possibilités.
Fantasia donne à voir ces mécanismes dont nous vivons tous
les conséquences. Ce sont des récits, fables, dialogues, brèves, qui racontent
l’I.A. par la pratique, montrent ses différentes facettes, et mettent en
lumière leur influence dans notre quotidien. Il se pourrait même qu’on y croise
Peter Todd, au détour d’un chapitre sur les deepfakes… Ces histoires se
partagent en trois thèmes : ce qu’est l’I.A. et ce qu’elle n’est pas ; ce
qu’elle change et ce qu’elle ne peut pas changer ; les promesses de l’I.A. et
celles qu’elle ne pourra pas tenir.
vendredi 9 février 2024
Le Dr Pierre Antony (Bac 1987) partage sa perception de la relation entre sport et sciences : créativité, partage et joie de vivre.
Le Dr Pierre Antony (Gymnase, bac 1987) est ingénieur à l’IGBMC, membre de la société de biologie de Strasbourg depuis 2014 et en a été secrétaire jusqu'à 2022. A l’occasion de la 32ème édition de la fête de la science, il a souhaité partager des sujets scientifiques avec les citoyens dans un rapport direct avec ses acteurs.
Dans ce contexte et dans la perspective des jeux
olympiques et paralympiques de Paris 2024, sa conférence a porté sur
l’abnégation, la capacité d’écoute et la remise en cause qui permettent de
repousser ses limites et franchir des obstacles.
Une passion pour la science et
le sport à retrouver en :
https://www.calameo.com/read/0033797931a233672cc3d
mardi 30 janvier 2024
Maeva Rautmann (bac 2009), Directrice territoriale Alsace pour APF France Handicap, partage ses engagements
J’ai réalisé par la suite à quel point cela
m’avait été utile et m’a permis d’apprécier l’apprentissage grâce aux méthodes
transmises, à l’écoute dans un collectif, au soutien des élèves pour qu’ils deviennent le meilleur d’eux-mêmes.
Cela m'a beaucoup marqué et apporté dans ma vie professionnelle et dans ma vie d'adulte aujourd'hui. Je suis infiniment reconnaissante d'avoir pu effectuer la scolarité au sein du Gymnase, j'ai développé des savoirs-être et des amitiés précieuses toujours d'actualité.
Mon choix d’orientation
Un élément important a orienté ma trajectoire
professionnelle. Lorsque j’étais en 4ème,
une intervention au sein du Gymnase a été organisée dans le cadre d’un cours
qui s’appelait à l’époque « regards croisés » : elle a retenu
toute mon attention. Il s’agissait du témoignage d’une personne devenue non
voyante à 20 ans et qui a fait preuve d’une résilience et d’un courage
inspirants pour obtenir de nombreux diplômes en nous expliquant que tout était
possible, il suffisait de trouver les moyens de s’adapter. Par la venue et
l’intervention de cette personne et le témoignage de son parcours, j’ai
constaté que l'inclusion de personnes touchées
par un handicap faisait partie du projet éducatif du Gymnase. J’ai
particulièrement été touchée par la possibilité de militer et soutenir des
droits pour des personnes qui au-delà d’un handicap ou d’une différence sont tout
d’abord des citoyens qui devraient accéder aux mêmes possibilités :
l’éducation, la culture, le logement, l’emploi et bien sûr la santé.
J’ai commencé par m’inscrire au Secours Populaire Français en tant que bénévole pour du soutien scolaire à des élèves qui avaient de lourdes pathologies puis j’ai poursuivi cet engagement en passant mon diplôme des premiers secours à la Croix Rouge. Toutes les personnes rencontrées ont renforcé mon envie déjà présente de trouver un métier avec une utilité sociale qui ferait sens, pour allier convictions personnelles et ambitions professionnelles.
Au cours de mes années d’études, j’ai pu bénéficier d’un cursus
pluridisciplinaire : d’un baccalauréat scientfique à une prépa HEC puis un double master 2 à Science Po Strasbourg et en Droit Economie et Gestion, mes affinités avec le secteur du médico-social se sont renforcées au gré de mes stages et de ma curiosité. J’ai eu l’opportunité d’effectuer un stage au sein de l’Etablissement Français du Sang à Strasbourg. J’ai pu comprendre le fonctionnement d’un centre de prélèvement et de traitement du sang avec l’humain au cœur du processus. J’ai effectué un second stage aux Hôpitaux
Universitaires de Strasbourg dans la Direction Qualité, qui m’a permis de comprendre des mécanismes d’une administration de santé publique, d’acquérir le langage professionnel adapté et de saisir les ,enjeux de gestion associés à l’accompagnement de patients : j’ai réalisé mon mémoire sur la prise en charge de la douleur et déjà ces thématiques m’interpellaient, je confirmais mon projet professionnel de m’engager dans une structure médico-sociale tournée vers l’humain.
Je poursuivais toujours à cette époque l’idée de trouver ma place au sein d’une organisation plutôt médico-sociale et c’est ainsi que j’ai postulé à l’offre de chef de projet régional sur le Grand Est au sein d’APF France handicap après deux ans chez KPMG. J’ai réalisé à quel point le secteur de l’économie sociale est solidaire était important et pouvait mener aussi à de belles carrières : je suis devenue après quelques années Directrice Territoriale Alsace pour APF France handicap (association nationale de 550 structures et 14 000 salariés de défense et représentation des personnes handicap et leur famille).
Mon cursus universitaire est une base solide qui
me permet d’avoir les capacités d’apprentissage et de travail indispensables à
l’exercice de mon poste actuel : j’ai pu acquérir des compétences en
gestion de projet et en pilotage des organisations et j’ai surtout appris à
trouver des solutions : ce qui est indispensable pour répondre aux attentes des
bénéficiaires en situation de handicap et pour répondre aux exigences de
l’environnement dans lequel s’inscrit une association nationale reconnue
d’utilité
Ces compétences que je mets en œuvre en impulsant et coordonnant différents projets ; en me basant sur un fonctionnement participatif et démocratique. Nous avons pour exemple conçu élaboré et fait financer un Escape Game pour sensibiliser aux handicaps. Ce dispositif ludo-pédagogique du nom d’Handigmatic se déplace à ce jour partout en France pour intervenir auprès de structures comme les DNA, Disneyland, Orange ou même le PSG.
Les évolutions de mon domaine professionnel
Quels conseils pourrais-je donner ?
La formation doit être en adéquation avec le
projet professionnel d’une personne, projet qui se doit parfois d’être muri et
peut demander des changements d’orientation. L’important est de trouver les
interlocuteurs compétents dès le collège, lycée afin d’identifier les
compétences et qualités innées déjà présentes pour les révéler et les
développer. Il n’y a pas une qualité personnelle meilleure qu’une autre, car
chacune permet de trouver son domaine d’excellence. Il convient d’être attentif
à ce qui nous correspond vraiment sans se comparer : la compétence
personnelle la plus importante est la bienveillance tout d’abord envers soi
puis envers les autres.
L’importance des expériences et les réflexions
sont essentielles pour relever n’importe quel défi, tout est possible !
lundi 29 janvier 2024
« Personne n’a rien vu » : la réalisatrice strasbourgeoise Clothilde Leclercq (bac 2016) signe un premier film remarqué
Personne n’a rien vu fera date. Ce faux documentaire satirique de 61 minutes marque un tournant dans la jeune carrière de Clothilde Leclercq. Quatre ans après la fin de ses études de cinéma, cette diplômée de l’Esra Paris (école supérieure de réalisation audiovisuelle) signe un premier long métrage distingué par ses pairs - après la réalisation d’un long métrage auto-produit et quelques courts et moyens métrages.
Sa présentation fin octobre au Festival international
du film indépendant de Bordeaux dans la catégorie Contrebande lui offre un
public et une visibilité professionnelle. « J’ai toujours travaillé dans
le but de faire un objet filmique qui me plaît et que je suis fière de montrer.
Cette sélection au festival est l’aboutissement de mon travail. Il offre une
dimension professionnelle au film », apprécie la Strasbourgeoise,
« heureuse et émue » de cette consécration.
Lors de sa projection dans les salles obscures
bordelaises, Personne n’a rien vu a reçu un « bon
accueil », selon cette fan des réalisateurs espagnol Luis Bunuel et
français Louis Malle. Aussi bien des spectateurs que du monde du cinéma.
« Il y a des gens à qui ça plaît et qui sont touchés. Ça motive à
2 000 %. Ça donne une énergie extraordinaire »,
s’enthousiasme-t-elle.
Le long métrage offre également pour originalité sa
réalisation sur un temps long et entrecoupé. La première partie du film a été
tournée pendant trois semaines fin 2019 et la seconde partie trois ans plus
tard, pendant deux semaines en janvier 2023. Cette volonté assumée permet
à Clothilde Leclercq de jouer sur la double temporalité, entre avant et après.
« Cela donne un modèle hybride, avec une forme particulière de montage et
de mise en scène », explique celle qui a étudié le cinéma au lycée Sturm à
Strasbourg, dans les cours de Vincent Grossmann, un prof qui lui a donné le
goût du septième art.
Forte d’un film abouti, Clothilde Leclercq envisage désormais la suite de sa carrière avec ambition. Elle aimerait organiser une projection de son œuvre à Strasbourg, dans sa ville. Et « envisage de nouvelles formes de création ». La cinéaste travaille sur un nouveau projet, déjà bien avancé dans l’écriture.
Extraits d’un article de Guillaume
Erckert paru dans les DNA du 06 déc. 2023
Après avoir
grandi à Strasbourg , et suivi une formation Cinéma Audiovisuel au Gymnase Jean
Sturm (*), Clothilde Leclercq rejoint l’ESRA Paris en 2016. En parallèle de ses
études, elle écrit et réalise plusieurs courts métrages, puis passe au long
métrage avec un premier film auto-produit Unique La Voilà avec
Loulou Hanssen, Eléonore Auzou et Yannick Gonzalez. Dans la même année, elle
écrit et fabrique Poetry (2019), son nouveau long métrage
indépendant. En 2023 Clothilde lance le projet Personne n’a rien vu un faux
documentaire satirique, sélectionné en compétition Contrebande du Festival
International du film indépendant de Bordeaux, avec, au casting, Léana Montana,
Églantine Perreau et Mathilde Riu.
2020 : POETRY L’ENFANT SOIR - Clothilde Leclercq - Réalisatrice
2019 : UNIQUE LA VOILÀ - Clothilde Leclercq - Réalisatrice
2018 : AURORE (CM) - Clothilde Leclercq - Réalisatrice
2017 : DO NOT MISS (CM) - Clothilde Leclercq - Réalisatrice
2016 : EMMA (CM) - Clothilde Leclercq – Réalisatrice
La date marquante de ma vie : "le jour où j’ai
réalisé que j’étais vouée à faire du cinéma".
Estelle Job (bac 2010), née sourde et actrice du changement
Les Alumni sont très heureux de la suite de son parcours, mis en valeur par un post récent qu’Estelle a diffusé sur LinkedIn.
Laissons-lui la parole :
Est-ce que j’ai l’air moins efficace au travail qu’une personne non handicapée ? C’est la question que je me posais assez souvent, et maintenant elle est au cœur de cette campagne.
Je suis très fière de partager avec vous le lancement de la nouvelle campagne AXA Diversité & Inclusion: « Voices for disabilities », à laquelle je suis ravie d’avoir pu participer !
Ensemble, nous sommes acteurs du changement, et nous pouvons construire le monde de demain dans lequel chacun d’entre nous se sent inclus. Chaque voix, chaque histoire compte, et je voulais partager la mienne avec vous.
Je suis née sourde, c’est un handicap invisible qu’on oublie souvent. Pour moi, chaque mot que je peux comprendre est une victoire, car chaque jour, je dois lire sur les lèvres pour comprendre, ce qui est particulièrement difficile et épuisant. Mais personne ne peut le voir, car mes appareils auditifs sont invisibles et je donne toujours l’impression d’avoir compris le sujet, même si je n’ai compris que quelques mots.
C’est pourquoi il était important pour moi de montrer mon implant cochléaire, qui est généralement caché sous mes cheveux. Pour la première fois, vous pouvez voir mon handicap.
Chez AXA, je suis très fière d’être un acteur du changement, d’être force de proposition de progrès sur le thème de l’inclusion, de l’accessibilité de notre futur siège social à Paris, ainsi que de la proposition d’un programme d’intégration dédié aux personnes en situation de handicap.
Les mots ne suffiront pas pour exprimer ma gratitude aux nombreuses personnes qui m’ont soutenu tout au long de ce parcours.
Ensemble, nous pouvons sensibiliser
au handicap et briser les stéréotypes !