Vous voyagerez à travers les sites actuels de Lucie Berger et de Jean Sturm, après les grands chantiers de construction récents.
Gymnase Alumni, l'Association des Anciens et Amis du Gymnase Jean-Sturm & Lucie-Berger, Strasbourg
samedi 26 décembre 2020
Lucie Berger et Jean Sturm comme vous ne les avez jamais vus…
mardi 22 décembre 2020
Les élèves du Gymnase partenaires solidaires d’un dispensaire à Madagascar
Les « Olympiades de la solidarité » mobilisent
chaque année l’ensemble des collégiens et lycéens du
Gymnase Lucie Berger –
Jean Sturm. L’investissement physique de chacun se voit doté, grâce à des
parrainages, d’une somme au kilomètre parcouru. La collecte est dédiée pour l’essentiel
à des projets de solidarité.
lundi 21 décembre 2020
Arnaud Sauer (bac 1998), Professeur aux HUS, s'implique devant les lycéens contre la Covid-19
Dans le cadre du partenariat noué entre l'Académie de Strasbourg et les Hôpitaux Universitaires pour faire face au COVID-19, le Professeur Arnaud Sauer a accepté de s’impliquer, avec des étudiants de la faculté de médecine, dans une médiation scientifique avec des lycéens délégués de classe. Essentiellement pour mieux faire respecter les gestes barrières par les jeunes, surtout à l’extérieur du lycée.
Professeur et Praticien
Hospitalier au service d’ophtalmologie des Hôpitaux Universitaires de
Strasbourg, Arnaud Sauer cherche à responsabiliser sans culpabiliser : « Il est faux de croire que la médecine
et la science ont une réponse arrêtée, aussi bien sur la nature du virus que
sur le traitement de la maladie, les mesures sanitaires ou l’efficacité d’une
éventuelle vaccination. On change de tactique avec l’avancée de nos
connaissances, d’où les contradictions que vous avez pu constater au début de
la crise sur la nécessité de porter le masque. »
Plutôt que d’assener
une doxa, d’éluder les contradictions ou de culpabiliser les jeunes, la
stratégie choisie par le professeur Sauer vise à informer, débattre,
responsabiliser et chercher à travers l’échange des compromis qui peuvent
permettre aux lycéens de vivre normalement, sans s’exposer à un risque trop
important.
Après une présentation, ludique et interactive, de l’histoire du rapport entre humains et virus depuis la variole mortelle du pharaon Ramsès V, le professeur Sauer démontre à travers quelques expériences filmées la rapidité impressionnante avec laquelle une infection virale se propage sans gestes barrières. « Ces vidéos amusantes sur YouTube pourraient se révéler un support utile de partage entre les jeunes », explique le médecin, chargé par le doyen (de la faculté de médecine de Strasbourg) de rendre accessible la science médicale au grand public.
En invitant les élèves
à partager leurs ressentis sur les mesures sanitaires, il réussi à les
impliquer dans une réflexion collective basée sur l’expérience de chacun.
Les élèves mis en
confiance expriment souvent certaines craintes et incertitudes : « À
quoi ça sert de porter un masque pendant nos cours de sport alors qu’on est
amené à l’enlever sans cesse, sans pouvoir se laver les mains à chaque
fois ? » ; « Que faire quand on est insulté ou moqué alors
qu’on demande à certains de nos camarades de respecter les gestes barrières à
la cantine ou à l’extérieur ? » ; « Comment passer les
fêtes de Noël en famille sans craindre d’infecter un proche alors que le test
n’est pas fiable à 100 % et reflète notre situation avec sept jours de
retard ? » ; « On est stoppé dans nos rêves et nos projets
toute cette année, quand est-ce qu’on pourra revivre
normalement ? » ; « Le masque empêche l’échange non verbal
qui nous est si cher, on se sent muselé, comment continuer à nous sentir à
l’aise entre jeunes ? »
Des étudiants en
4e année de médecine, impliqués dans la gestion de la crise sanitaire, s’efforcent
de r répondre au mieux à ces questions en appelant à des compromis
raisonnables : ne pas élargir ses contacts et former des « bulles
d’amis » avec lesquels on pourrait se permettre d’enlever le masque lors
de repas, s’habituer au port du masque qui pourrait se prolonger et devenir une
mesure récurrente en hiver, être en permanence conscient de ses
gestes etc.
« Après ce débat, on se sent plus stimulé et confiant quand on discute avec nos camarades sur l’importance des gestes barrières ! », conclut une déléguée de classe.
Extraits des DNA du 5/12/2020
Arnaud Sauer a passé son baccalauréat au Gymnase en 1998. Des anciens se souviennent aussi de son talent de saxophoniste dans le fameux « Big Band Jazz » de Hubert Schang, professeur d’Histoire-Géographie. Il existerait même de belles vidéos des prestations du groupe….
dimanche 20 décembre 2020
Solidarité entre générations : un bel élan de Noël
Pendant tout le confinement, les élèves de la filière Goethe (filière franco-allemande du Gymnase) s'étaient mobilisés pour écrire des cartes pour les résidents et soignants des maisons de retraite du groupe des Diaconesses, tissant ainsi la trame d’un important lien intergénérationnel.
Clémentine Marczyk, élève de 3ème Goethe, a été élue « Ambassadrice de la solidarité » par ses camarades de classe en début d’année scolaire. Ces ambassadeurs sont missionnés pour imaginer des actions diverses au service de leur prochains, des plus faibles et isolés dans notre société. Leur rôle est d’autant plus important dans la période difficile que nous vivons.
En
cette période de Noël toute particulière, Clémentine a souhaité donner un élan
particulier à cette belle dynamique.
Elle
a récolté une bonne cinquantaine de cartes rédigées et décorées par les élèves,
aidés dans leur tâche par des petites sœurs et petits frères tout aussi
enthousiastes par cette belle idée !
Les
cartes ont été apportées par Clémentine le 17 décembre à la maison de retraite
du centre-ville des Diaconesses.
Merci
à elle pour cette belle initiative, relayée avec plaisir par les professeurs
d’allemands de la filière Goethe.
Initiative
que les Alumni applaudissent vivement.
vendredi 11 décembre 2020
Regards croisés: vu de l'observatoire de Chicago par David Bonnerot (bac 1985)
David Bonnerot exerce actuellement d'importantes responsabilités dans une grande banque française à Chicago. Issu de la promotion 1985 du Gymnase, il a suivi une formation centrée sur la dominante économies et finances (Sciences Po, Université de Strasbourg, Ecole Normale Supérieure). La richesse de son parcours international lui donne un regard ouvert sur le monde tel qu'il va.
Il nous partage ici quelques réflexions sur l'actualité des Etats-Unis et les évolutions en cours. Nousl'en remercions.
Nous sommes installés sur les rives du lac Michigan
depuis 2016. Cette année, Chicago a constitué un
excellent observatoire, à
l’intersection de 3 des principaux évènements qui ont impacté les Etats-Unis.
La pandémie COVID-19, l’élection présidentielle et les mouvements pour l’équité
sociale ont rythmé notre vie. Loin d’être indépendants, ces 3 phénomènes sont
liés par des dynamiques complexes et se renforcent mutuellement.
I)
Réformer la démocratie pour mieux servir le peuple américain ?
Biden l’a emporté par 306 Grands Electeurs a 232 (l’effectif
total du Collège Electoral est pair ce qui peut conduire à un match nul !!) et
par 7 millions de votes individuels.
Trump est cependant passe très près de la réélection: au total, 103 000 voix lui ont manqué pour remporter [Arizona + Géorgie + Pennsylvanie] = 47 Grands Electeurs.
Nous avons vraiment craint un tel résultat qui aurait pu déclencher
des réactions de colère et de violence dans une société américaine très divisée,
fortement armée (plus de 300 millions d’armes à feu détenues par les ménages)
et mobilisée par le mouvement Black Lives Matter. De nombreuses voix s’élèvent
pour dénoncer la stratégie du Parti Républicain qui vise à établir la “minority rule”
puisque la démographie lui est très défavorable.
Le prisme d’analyse des démocraties Européennes n’est toutefois pas entièrement transposable au système politique américain, fortement attache au fédéralisme et à la défense des petits Etats et des régions rurales. Thomas Jefferson lui-même, dans une lettre écrite sur la route de la convention constitutionnelle de Philadelphie, affirme qu’il fera toujours passer les intérêts de sa Virginie natale avant ceux de l’Union s’il avait à choisir. La composition du Senat (2 Sénateurs pour chaque Etat quelle que soit sa population) en témoigne.
I)
Les grandes villes américaines confrontées au défi du télétravail et des
replis sécuritaires.
2020 a démontré l’apport immense de la technologie au
secteur des services qui a continué ses activités, sans pertes de productivité.
La progression de l’indice S&P500 l’illustre bien:
Ce triomphe des outils informatiques et de communication s’est produit dans le contexte du COVID-19 et des manifestations, le plus souvent pacifiques mais, hélas, parfois violentes qui ont suivi la mort tragique de George Floyd le 25 Mai 2020. Le maire de Chicago a dû accepter le déploiement de la Garde Nationale dans la ville afin d’empêcher d’autres destructions. Plusieurs autres grandes villes américaines sont confrontées au même scenario alarmant:
1)
Les classes aisées quittent les villes pour
les banlieues, la campagne ou d’autres Etats au climat plus attractif et à la fiscalité
plus basse.
- Dans ce pays fédéral, chaque Etat fixe le taux d’imposition locale sur le revenu. En Floride, par exemple, ce taux est de 0%. La concurrence opère donc à l’intérieur du pays pour attirer les acteurs économiques les plus dynamiques.
- Les Etats et les municipalités ne peuvent pas compter sur l’aide du gouvernement fédéral pour équilibrer leurs budgets. Ils ne peuvent donc qu’augmenter les impôts locaux ou réduire les dépenses allouées aux services publics (éducation, police, urbanisme, transports, santé). Les 2 stratégies peuvent provoquer d’autres départs qui continuent à rétrécir l’assiette fiscale.
- Cette boucle de rétroactions auto-renforçatrices est parfaitement illustrée par le cas de Detroit dont la population a chuté de 1.85M en 1950 a 670 000 en 2019. Il est vrai que l’économie de Detroit était extrêmement dépendante du seul secteur automobile mais des exodes de résidents sont observés a New-York, Los Angeles et Chicago en 2020.
Nos dirigeants récemment élus (Madame Lori Lightfoot, maire de Chicago, Mr Pritzker Gouverneur de l’Etat d’Illinois et bien sûr Joe Biden et Kamala Harris) devront faire preuve de beaucoup d’imagination et de créativité pour que la cohésion et la solidarité nationales prévalent sur la somme des égoïsmes et des intérêts particuliers. En langage d’économiste, la maximisation des fonctions d’utilité des agents économiques rationnels.
De tout notre cœur, nous leur souhaitons d’y réussir !
https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/etats-unis-les-inegalites-raciales-en-chiffres_3991873.html