« L’idée, c’est que chacun achète ou donne un cadeau pour un
enfant dont il a le prénom. Les jouets collectés sont rassemblés et distribués
», explique la professeure, qui participe à cette opération depuis ses débuts.
De leur côté, les
jeunes se sont investis car ils ont « conscience qu’ils ont de la chance ».
Ainsi Clémence estime-t-elle que participer à cette action, « c’est une forme
de reconnaissance envers ce que la vie nous a donné » et que « d’autres n’ont
pas », tandis que Ninon affirme que « voir un enfant sourire, ça n’a pas de
prix ».
Cette
année des jouets ont pu être distribués à plus de 300 enfants dans leurs
familles le samedi 16 décembre. Dès 15 heures, répartis en
petits groupes, des lycéens pour la plupart, munis de grands sacs, ont sonné
aux portes des immeubles inscrits sur leur parcours
Cela a permis d'apporter un peu de magie dans la vie des
enfants de ce quartier. La générosité et la disponibilité des parents, des
élèves et des enseignants du Gymnase a été un élément clé de cette initiative
réussie. Leur soutien indéfectible a permis de réaliser une action sociale
forte.
Au-delà des cadeaux offerts, cet événement a permis de renforcer les liens sociaux. Les résidents ont pu bien souvent accueillir avec petits gâteaux et cafés les élèves encadrés par des professeurs ou des parents. Il y a eu de véritables moments d'échanges de rires et de partages.
Accompagnée de Ninon, Emmanuel, Romain, Maxime et ma professeur de mathématiques Madame Bachschmidt, nous avons porté des cadeaux de Noël à des familles de la cité nucléaire de
Cronenbourg. Je me souviens d'une famille géorgienne où la mère ne parlait pas bien français. Le hasard a voulu que Maxime et Romain parlent russe, créant ainsi un lien avec des personnes que nous n'aurions probablement pas rencontrées autrement.Le simple fait d'observer des sourires sur les visages des
enfants et des parents n'a pas de prix. Cette expérience m'a incitée à
réfléchir sur la chance que nous avons et la reconnaissance que nous devrions
avoir envers la vie. La joie partagée dans ces rencontres souligne la véritable
valeur des liens humains. Je pense que le bonheur devrait être une constante
quotidienne accessible à tous.
Bonsoir Mme Bachschmidt, je
suis la belle-maman de Loan T. et je reviens vers vous concernant mon
témoignage, suite à la journée de samedi.
J'ai vraiment eu le sentiment de vivre pleinement
l'esprit de Noël à travers les chants, le partage avec les bénévoles et les
familles visitées, les yeux émerveillés des enfants, l'ouverture à d'autres
cultures et la générosité des familles que nous avons visitées, souvent
victimes de préjugés.
Quel bonheur de voir ma belle-fille émue de revoir
deux petites filles à qui elle avait déjà offert un cadeau l'année dernière,
comme si un lien se créait. Lorsque nous sommes touchées par une famille, des
enfants, c'est dur de se dire que notre "mission" s'arrête là, nous
aurions envie de faire bien plus et de garder un lien.
Au plaisir de vous revoir lors d'une prochaine journée de partage.