Femme. Jeune. Rurale.
Hautement diplômée. Avec Louise Morel, la majorité présidentielle a trouvé une
perle rare. Et elle n’a pas eu à regretter de l’investir dans la
circonscription de Molsheim-Obernai, loin d’être gagnée d’avance avec un député
sortant LR qui se représentait (Philippe Meyer).
Au prix d’une impressionnante campagne de terrain, où elle a brillé par son aisance et sa capacité à fédérer de nombreux militants, elle a prouvé qu’on peut gagner sans être un homme mûr bien installé et soutenu par les élus locaux.
Il faut dire que
Louise Morel ne sort pas non plus de nulle part, même si elle a grandi (et vit
toujours) à Bellefosse, village de 160 habitants qui occupe une partie du Champ
du Feu, sommet du Bas-Rhin situé à une petite heure de Strasbourg. Et qu’elle a
eu les loisirs de jeunesse qui vont avec : ski club et clarinette au sein
de la fanfare du village voisin de Fouday.
Louise Morel est aussi la plus jeune des trois filles d’un couple très connu du haut de la vallée de la Bruche. Son père, Henri Morel, est l’exploitant des remontées mécaniques du Champ du Feu, mais aussi - c’est moins notoire - le gérant d’un groupe industriel de 3 800 collaborateurs, coté en Bourse (SFPI). Sa mère, Alice Morel, a été la plus jeune maire de France en 1977 et en est à son huitième mandat.
« Mes parents m'ont toujours poussé à croire en mes rêves. J’ai baigné dans la politique depuis toute petite », raconte Louise Morel, qui note que sa grand-mère a aussi été conseillère municipale, à une époque où les femmes élues étaient une incongruité.
Louise Morel situe la bascule vers son engagement public en 2017, séduite par « la volonté de faire de la politique autrement et le discours fort sur l’Europe d’Emmanuel Macron ». Elle fait la campagne des législatives en tant que suppléante de Guy Salomon (Modem), entre au parti puis au bureau national des Jeunes démocrates. Responsable du pôle « Idées », elle planche sur de grands sujets (lutte contre l’abstention des jeunes, harcèlement scolaire, protection des mineurs, santé environnementale des jeunes). « On remettait ces travaux à nos parlementaires ».
Stages au Kenya, à Singapour et au cabinet de Valérie Pécresse
Elle a aussi bien l’aisance orale que le bagage intellectuel pour percer. Après son collège à La Broque et une seconde au lycée Henri-Meck à Molsheim, elle part au Gymnase Jean Sturm (Bac TES en 2013) à Strasbourg et enchaîne avec Sciences Po.
Elle se spécialise dans les questions de sécurité européenne et de défense, effectue un stage de plusieurs mois à l’ambassade de France au Kenya, axé sur la lutte contre le terrorisme dans la Corne de l’Afrique, puis entre à l’Essec, une grande école de commerce, avec un stage à Singapour stoppé par le Covid.
Un parcours au cours duquel elle tâte la politique, de son stage chez le député alsacien de la majorité Thierry Michels à celui de six mois au cabinet de la LR Valérie Pécresse, alors présidente de la Région Île-de-France. Un travail axé sur les aides aux entreprises durant la crise.
« J’adore les sports de montagne »
Mais la jeune femme, qui a voulu se réorienter vers la « diplomatie économique » rentre à Bellefosse. Son job de conseil aux grandes entreprises dans l’agroalimentaire peut se faire en partie en télétravail. Et elle est attachée à sa vallée.
Ses loisirs ? Si elle dit aimer « voyager en France, aller dans les musées, les expos, les concerts et lire », elle annonce surtout en premier qu’elle « adore les sports de montagne ». Du ski au snowboard en passant par la randonnée et la course. Un écho à une fibre verte qu’elle met en avant dans sa campagne. Et qui ne semble pas répondre à un effet de mode.
L’avenir dira comment la jeune femme, qui va démissionner de son job dans le privé pour se consacrer à temps plein à son mandat de député, fera entendre sa voix au sein de la majorité, dans un hémicycle où la pression de la gauche écologiste sera forte.
Louise Morel est dorénavant membre de la commission des affaires économiques.
Pour mieux la connaître retrouvez la:- dans son clip de campagne :
https://www.youtube.com/watch?v=l1823t4vihw
- Et en route vers l’Assemblée Nationale
Les Alumni du Gymnase félicitent Louise pour
son brillant parcours et lui souhaitent de pouvoir porter le plus loin possible
les convictions qui l’animent.