lundi 4 juillet 2022

Alexandre Rongemaille (bac 1996), le professeur de mathématiques du Gymnase qui fait s’envoler les élèves…

Ancien élève (1989 – 1996) puis pilote de chasse et de reconnaissance après l'Ecole de l'Air, Alexandre Rongemaille est maintenant professeur de mathématiques bilingue (allemand et anglais) au Gymnase. Il y fait partager aussi sa passion de l’aéronautique. 

 Bien souvent jugée comme élitiste, parfois comme une activité de loisirs trop polluante, l’aviation légère n’a pas toujours bonne presse. Alors avoir 18 ans aujourd’hui et faire le choix d’enchaîner les heures de vols pour assouvir une passion même si beaucoup disent avoir conscience que cela pollue , n’est donc pas si anodin. 

 Pourtant, 11.000 jeunes dont 2.700 filles passent chaque année en France le BIA. Un Brevet d’initiation à l’aéronautique, un diplôme de l’Education nationale, une matière qui ne compte pourtant pas dans la moyenne, indépendante du programme scolaire pourtant proposé par de plus en plus d’établissements scolaires, quand ils le peuvent, ou dans les aéroclubs. Ce brevet valide un niveau d’initiation à la culture scientifique et technique dans l’aéronautique et le domaine du spatial… Et surtout très utile pour passer réellement à la pratique avant l’obtention de la licence de pilote privé et voler de ses propres ailes.


 « Au-delà d’une simple activité de loisirs

C’est « un univers qui fait bien toujours rêver, et de plus en plus », confirme Alexandre Rongemaille, professeur de mathématiques au Gymnase Jean Sturm. « Cela va au-delà du pilotage simple des avions. Plus de la moitié des élèves ne vont pas s’engager dans des études aéronautiques ou spatiales, dans une professionnalisation. Les autres sont simplement attirés par ces domaines, voir comment cela fonctionne. L’engouement pour l’aéronautique ne faiblit pas. C’est un milieu en avance sur son temps, souligne ce professeur ancien pilote de chasse dans l’armée de l'air, avec beaucoup de recherches qui sont faites, notamment ces dernières années sur la pollution. On se rappelle de Bertrand Piccard et de son Solar Impulse qui avait fait le tour du monde en avion électrique. On travaille à des avions non polluants, au moins par leur combustion. »

 Des jeunes pilotes conscients de l’enjeu environnemental

S’il reconnaît toutefois que l’aviation légère reste polluante « et que c’est difficile de se l’avouer », Alexandre Rongemaille rappelle que « l’avion va au-delà d’un simple moyen de transport comme peut l’être la voiture. C’est un moyen d’évasion ». Pour Guillaume Reymann, qui prépare son Tour aérien des jeunes pilotes sur un Cessna mis à sa disposition par l’aéro-club d’Alsace, « les jeunes à présent qui pratiquent l’aviation légère […] sont parfaitement conscients de cette problématique écologique et vont contribuer à une aviation durable qu’on espère beaucoup moins polluante. »

L’aéronautique se veut aussi inclusive. « Chaque année, il y a une vingtaine d’élèves supplémentaire qui s’inscrivent au BIA, note Alexandre Rongemaille. Filles et garçons, même si les garçons restent majoritaires, elles sont de plus en plus nombreuses. » Le Gymnase a fait le choix de tripler les heures accordées à ce brevet.

 Extraits d’un article paru dans 20 Minutes le 16 juin 2022

https://www.20minutes.fr/societe/3305651-20220616-comment-aviation-fait-encore-planer-jeunes

 15 élèves se sont présentés aux épreuves écrites du Brevet d'initiation à l'Aéronautique le 1er juin 2022. Résultats : 13 admis dont 5 mentions TB, 4 mentions B et 2 mentions AB. Bravo à tous !

 A retrouver sur YouTube , avec des témoignages d’élèves :

 https://www.youtube.com/watch?v=LhuSFx6FSr4