Jean-Baptiste Mutel et Sophie Ehrhard-Mutel (promotion 1997 tous deux) vivent en Indonésie depuis 7 ans. Ils habitent à Djakarta avec leurs deux enfants.
Sophie est professeure des écoles
au lycée français de Djakarta alors que Jean-Baptiste travaille pour le groupe
Volvo (Aftermarket Directory UD Trucks – Volvo Group)
Voici leur témoignage sur leur vécu de la crise sanitaire,
vue d’Indonésie et ce qu’ils peuvent percevoir des impacts sur la vie de ce
pays très particulier:
Fragilité de la situation
Le lock down s’est donc allégé et les restaurants, les lieux
de cultes ont réouverts au bout de quelques semaines. La vraie différence avec
la France concerne les écoles. En effet, les établissements scolaires sont
fermés depuis mars 2020. L’enseignement se passe donc à distance et les enfants
étudient depuis chez eux. Pour les écoles internationales et privées, les
conséquences sont nombreuses mais gérables, mais pour les écoles locales publiques,
elles sont dramatiques et vont se faire sentir sur le long terme
Après un pic de contamination au début 2021, le niveau de
cas reste stable depuis de nombreuses semaines. Mais les fêtes de fin du
ramadan et un certain relâchement des gestes barrières peuvent faire craindre
un scénario à l’indienne. Les autorités sont très vigilantes et ont décrété une
interdiction de déplacement pour le mois de mai. Nous croisons les doigts.
Choc économique et
résilience
L’Indonésie a traversé beaucoup de problème depuis plusieurs années (guerre civile, catastrophes naturelles…) et a toujours su faire preuve de résilience de d’innovation. Une fois que la crise du covid sera passée, je
suis persuadé que ce pays va se redresser rapidement et exploiter pleinement ses différentes ressources.Le monde à venir
En tant qu’étranger
il faudra savoir l’accompagner et l’aider. Ce sera une mission passionnante,
qui offrira de nombreuses opportunités à ceux qui veulent la mener. En ce qui
concerne les jeunes à travers le monde qui sont les premières victimes
collatérales de cette crise sanitaire, les prochains temps ne seront pas
faciles mais je pense que le rebond sera à la hauteur de la chute.
Il est particulièrement important pendant cette période de
continuer à se former, à se différencier et à explorer toutes les opportunités
qui se présenteront à eux. Identifier les secteurs, les activités qui vous
plaisent le plus et définissez votre projet. Il y aura toujours de la place
dans les sociétés pour des jeunes qui savent où ils veulent aller et ce qu’ils
peuvent apporter.
Un grand merci Sophie et Jean-Baptiste pour leur témoignage sans fards et les dynamiques qu'ils ouvrent sur l'avenir.