Pour participer à la lutte contre l’illettrisme, Neuf Rotary Clubs de l’agglomération strasbourgeoise, coordonnés par François Schmutz (Bac 1977) président de l’Interclubs se sont associés pour organiser une dictée lue dans un amphithéâtre de l’EM Business School le 27 janvier 2018.
La
finalité de cet exercice ludique est de permettre à ceux qui maîtrisent bien
l’usage écrit de notre langue de tendre la main à ceux qui sont laissés de
côté : les droits d’entrée perçus pour la dictée (10 € pour les adultes, 5
€ pour les collégiens et lycéens) ont été reversés à l’antenne de Schiltigheim
de l’association « Savoirs pour Réussir » qui détecte et prend en
charge des jeunes de 16 à 25 ans, scolarisés ou non, qui sont en grande
difficulté pour la lecture, l’écriture et le calcul.
Forts
d’une première expérience menée il y a 2 ans, une importance particulière a été
portée à la qualité du lecteur. Madame Marie-Claire Dihang, professeur de
Lettres au Gymnase a relevé le défi. Cette année, près de
150 personnes ont pris part à ce moment studieux et solidaire dans le grand
amphi de l’EM Strasbourg Business School
En
voici le récit fait par Esteban Wendling, journaliste aux DNA :
Le texte est une libre interprétation pour la
dictée du Rotary, d’après les propos du restaurateur Arnaud Daguin dans
l’émission de France Inter On va déguster.
Début de la dictée. Nous écrivons :
« Quel que soit le petit nom que nous t’avons donné ou que nous te donnons
encore, ta cuisine est celle que tu nous as léguée, puissamment ancrée dans nos
gènes. » Jusque-là, avec un peu d’attention, zéro fautes au compteur. Dans
ce qui suit, ne pas oublier le « T » majuscule à « tarte
Tatin », ni les tirets d’usage du « pot-au-feu ».
La suite : « Merci Mémé d’avoir
excité nos papilles et merci encore de nous avoir permis de nous lécher les
babines. » À ce stade, on a beau sortir de table, l’estomac se met à
gargouiller. Mais restons appliqués. Le plus dur est à venir. Il faut faire une
place au « souvenir olfactif » qui vient nous « titiller les
narines ».
Plus loin encore, notre narrateur craint
« la salmonelle sournoise, la listériose assassine ». Pardon ?
On se console en se rappelant que non, on n’a pas fait médecine. Passons.
« L’aïeul » bien placé nous redonne confiance, mais le combat contre
« l’alzheimer à coup de piperade » nous refait douter. Heureusement,
la « force de perlimpinpin » nous rappelle la « poudre de
perlimpinpin » chère à un certain Emmanuel Macron. Le sourire est de
retour. Il va falloir le tenir jusqu’au point d’exclamation final. Une heure
d’effort, et ce n’est pas fini : on reprend du début… en comptant les
fautes.
Pour
sa première participation à la dictée du Rotary Cécile Radmacher, lycéenne
du Gymnase a eu l’honneur de se voir attribuer le 2ème prix dans la catégorie «
Lycéens ».
Nous
l’en félicitons vivement !