jeudi 26 juin 2025

Création d’un deuxième Cabinet de Curiosités au Gymnase Jean Sturm

 Philippe Buttani, Directeur du Gymnase a souhaité mettre en valeur de nombreux supports pédagogiques de grande valeur appartenant au patrimoine de l'établissement scolaire pour les faire découvrir à tous les acteurs qui fréquentent l’établissement.  Sont présentés de nombreux objets de collection appartenant au Gymnase depuis son origine.

Sauveur PASCUAL, artiste-plasticien, déjà auteur de la transformation du hall d'entrée du Gymnase, a conçu et réalisé ce nouvel espace de présentation au deuxième étage de l’établissement, en complément de celui existe déjà au premier étage.

L’ensemble du Cabinet de Curiosités se présente sous la forme d’une structure composée de six portes vitrées coulissantes en pleine hauteur et d’une dernière partie avec porte vitrée. Des miroirs couvrant l’ensemble du mur du fonds et des étagères vitrées, occupent l’espace intérieur. Le trompe-l’œil extérieur en fausse-pierre vient s’harmoniser avec les décors existants du couloir.

C’est une multitude d’animaux taxidermisés, accompagnés de différents objets de collection, qui ont été mis en scène dans ce grand meuble vitré (plus de 6m de long pour une hauteur d’environ 3m).On y


trouve des Masques Africains, des pièces issues du monde minéral ainsi qu’une série de personnages réalisés en matières végétales, datée du début du XX -ème siècle, originaire du continent africain.

De nombreux appareils scientifiques utilisés à des fins pédagogiques dans l’établissement, sont ici, présentés, déconnectés de leur fonction initiale, pour être mis en valeur à travers la richesse de leurs matériaux et de leurs formes.

Le Gymnase possède une collection exceptionnelle de sculptures représentant les organes reproducteurs, mâle et femelle de plantes à fleurs. Cette série d’une vingtaine de pièces et d’une hauteur d’environ 50 cm, servait comme outils pédagogiques au siècle dernier.

Pour l’anecdote, lors d’une journée d’ouverture des journées du patrimoine, une universitaire américaine de passage s’était ébahie en découvrant cet ensemble. Son Université possédait une collection équivalente et mettait en avant, la rareté de ces pièces de collection.

Le Gymnase remercie tout particulièrement la famille Pilavachi, parents d’élèves, pour un don exceptionnel d’objets ayant appartenus à leur famille. Ils viennent enrichir les collections avec environ une trentaine de pièces (masques africains, Iguanes, reptiles, crânes peints…)

 La dernière partie du Cabinet, avec sa porte vitrée, accueille essentiellement des objets en trois dimensions. En effet, elle fera l’objet d’un partenariat avec L’association « L’Art au-delà du regard » qui a pour vocation exclusive de promouvoir l’accession des publics de non-voyants et mal-voyants aux émotions de la découverte de l’art, la nature et la culture.

Cette association contribue à mettre en place des outils pédagogiques dans des musées, des espaces publics, etc… Cette dernière partie du Cabinet vise à présenter les collections à travers des visites tactiles.

Dans le cadre de ce partenariat, le mur situé en face du Cabinet, sera investi par des panneaux en relief pour présenter l’association. Le club « Solidarité » du Gymnase devrait être aussi un futur partenaire. Le financement sera pris en charge par L’Art au-delà du regard.

Le Comité des Alumni se réjouit de la grande qualité de ce nouvel espace d’exposition qu'il a soutenu financièrement . 

A découvrir lors d’un prochain passage !

mercredi 25 juin 2025

Quand Choiseul distingue des anciens élèves du Gymnase: Edouard Sauer, Edouard Haag, Mathilde Flauss et Yasmine Slaoui - Kertzinger

 Le palmarès Choiseul Alsace valorise 100 jeunes leaders de moins de 40 ans, représentants la diversité et la vitalité économique de la région. Il rassemble entrepreneurs, dirigeants et décideurs issus de tous secteurs et entreprises de toutes tailles, engagés pour bâtir l’Alsace de demain.

La sélection s’appuie sur des critères précis : âge, expérience, rôle dans l’entreprise, performance économique, contribution au développement territorial et environnemental, compétences dans les secteurs clés alsaciens, engagement dans la transition énergétique, et leadership au sein de l’écosystème régional. Ce palmarès met en avant une génération dynamique, agile et engagée, essentielle pour le rayonnement et la transformation de l’Alsace.

 Numéro 1 / Edouard Sauer

Le président de KS Groupe conjugue performance économique et intérêts collectifs

 Membre du club des cinquante grands acteurs indépendants de la construction tricolore, KS Groupe se distingue par sa polyvalence. Avec sa douzaine de filiales, cette «société à mission» construit aussi bien des logements pour des particuliers que des usines pour des industriels auxquels elle peut aller jusqu’à fournir des lignes de production. Sa zone d’intervention couvre toute la moitié Est de l’Hexagone. En plus de son siège à Bischheim, elle dispose d’antennes à Paris, Reims, Lyon et Montpellier notamment. A sa tête : Edouard et Jérôme Sauer, les petits-fils de Paul Sauer, son fondateur en 1958. Le premier est âgé de 39 ans, le second de 47 ans.

Un fonds de dotation

 « Avec mon frère Jérôme, nous nous partageons les responsabilités, précise Edouard Sauer. J’assume la présidence du groupe et celle de son comité exécutif, tandis que lui dirige son comité stratégique et son fonds de dotation auquel nous sommes tous les deux très attachés. » Depuis sa création en 2021, cet organe de philanthropie a déjà financé plus d’une quarantaine d’actions en faveur de la protection de l’environnement ainsi que de l’inclusion de personnes en situation de handicap ou de précarité. Dans une optique d’engagement collectif et de ruissellement des valeurs, les projets sont sélectionnés par un comité dans lequel siègent douze des quelque 450 collaborateurs que compte le groupe. L’an passé, ce fonds a par exemple soutenu les associations Télémaque et Mobilex qui proposent, respectivement, du mentorat scolaire à des jeunes issus de milieux modestes et des solutions de transport à des bénéficiaires

du RSA. « Nous avons également porté en 2023 la construction des sept logements de la Cordée dans le quartier strasbourgeois de la Robertsau, signale Edouard Sauer. A l’échelle de l’Alsace, il s’agit du premier habitat réservé à des personnes porteuses de troubles autistiques. Avec Jérôme, ce projet nous a tout particulièrement tenus à coeur car nous avons un grand frère concerné. »

Une dépossession volontaire
« La réussite de KS groupe nous permet de conjuguer performances économiques et bien commun, poursuit son président. Nous consacrons annuellement entre 500 000 et 800 000 euros à son fonds de dotation. C’est bien, mais nous voulons faire plus. Nous avons donc fait le choix avec Jérôme de nous déposséder désormais chaque année de parts du groupe et de les reverser gratuitement à ce fonds. Comme ce dernier va ainsi en devenir l’actionnaire majoritaire d’ici à une décennie, il pourra protéger le groupe et pérenniser son engagement en faveur de l’intérêt général. »

 Numéro 3 / Edouard Haag

Président de la Brasserie Meteor. 

Huitième génération à diriger l’emblématique brasserie familiale de Hochfelden, le trentenaire fait rimer pérennisation avec innovation.

Nous sommes une brasserie familiale indépendante, alsacienne et engagée. Cela dure depuis 1640 et ce n’est pas près de s’arrêter », peut-on lire sur le site internet de Meteor. Le message est signé Edouard Haag, le président depuis février 2021 de cette entreprise de Hochfelden dont il incarne la huitième génération. « Mon rôle est de continuer à la développer », martèle l’entrepreneur né en 1986 qui, pour ce faire, s’illustre notamment par le lancement de nouvelles bières (IPA, sans alcool…).

Une vitrine à Marseille

Dans ses plans, Edouard Haag a en outre inscrit la modernisation et l’extension de son site de brassage d’ici à la fin de la décennie en cours. Le chantier va lui permettre d’augmenter sa capacité de production autant que de renforcer son accueil de visiteurs. Dès l’an prochain, il va par ailleurs inaugurer un nouveau local dans le Haut-Rhin pour MD Boissons, sa filiale de distribution présente également dans le Bas-Rhin, en Lorraine et en Franche-Comté. 

En 2024, le Groupe Meteor a réalisé un chiffre d’affaires cumulé proche des 100 millions d’euros. « Nous comptions alors 350 collaborateurs contre 200 encore sept ou huit ans auparavant, met en exergue Edouard Haag. Mon souci de pérenniser l’entreprise passe aussi par le développement de l’emploi. J’ai donc prévu de recruter une cinquantaine de personnes de plus pour animer le restaurant que nous allons ouvrir à la fin de ce mois de septembre sur le Vieux-Port de Marseille. Celui-ci sera une vitrine pour l’Alsace et pour nos produits que nous voulons faire connaître davantage au national. » Le brasseur dispose déjà d’un espace de dégustation dans son site de production à Hochfelden (La Villa) ainsi qu’une table à Strasbourg (Le Meteor).

Numéro 20/ 

Mathilde Flauss

Directrice déléguée aux affaires territoriales Alsace Enedis 

(après avoir été conseillère de la Ministre au Ministère de la Cohésion des Territoires).

  Ce matin, je me suis levée avec une certaine fierté assumée :

 J'intègre le classement Choiseul Alsace 2025, aux côtés de femmes et d’hommes qui œuvrent chaque jour pour le dynamisme, l’innovation et le rayonnement de notre superbe région🥨.

Je remercie ceux qui m'ont poussé à faire des choix professionnels, ceux qui m'ont attribué leur confiance, et surtout ceux qui ont foncé avec moi dans toutes les aventures !

 Aujourd'hui je m'épanouis pleinement chez Enedis en Alsace(et Franche-Comté) : une entreprise de service public extraordinaire, une industrie innovante aux services des territoires. J'ai aussi la chance d'avoir une équipe au top qui me supporte tous les jours dans mes initiatives, dans mon rythme de folie, dans mon "je suis à la bourre" perpétuel. On forme une super TeamElectrique.

 Alors oui pour mon entreprise, pour mon équipe, pour les territoires , pour mes amis et mes collègues (et un peu pour moi-même) c'est un honneur de faire partie du classement Choiseul Alsace 2025, et de faire partie cette année d'un petit bout de la vitrine des talents qui façonnent l’avenir de ce territoire. Ce panorama met en lumière la richesse des parcours, la diversité des profils et l’énergie collective d’une génération engagée au service de son territoire, à la fois localement et régionalement.

Numéro 40/ 

Yasmine Kertzinger

Responsable pôle transitions et communication Port Autonome de Strasbourg 

(après avoir été Senior Consultant - Climate Change and Sustainability Services chez Ernst et Young)

 Heureuse et honorée de faire partie du Palmarès Choiseul Alsace 2025 ! Être reconnue parmi les jeunes leaders économiques les plus prometteurs de la région est une immense fierté — mais aussi une belle occasion de dire merci !

Ce classement, véritable vitrine des talents qui façonnent l’avenir de notre territoire, met en lumière la richesse des parcours, la diversité des profils et l’énergie collective d’une génération engagée, ici en Alsace, au service du développement local et régional.

Merci à celles et ceux qui m’ont inspirée, challengée et fait confiance tout au long du chemin. Un clin
d’œil tout particulier aux personnes avec qui j'ai eu la chance de collaborer : collègues, mentors, partenaires, équipes... Vos conseils, votre exigence et votre bienveillance ont joué un rôle clé dans mon parcours. Cette reconnaissance, je la partage aussi avec vous. Ce palmarès est une étape marquante — et surtout une motivation supplémentaire pour continuer à avancer, innover, apprendre… et transmettre à mon tour.


 

Joies, rires et émotion pour les grandes retrouvailles des derniers bacheliers (2005) du site de Lucie Berger.

 Caroline Becker, Noémie Schutz, Julianne Spohn : ce  dynamique trio est parti sabre au clair pour organiser les retrouvailles de la petite promotion des derniers bacheliers qu’a connus le site de Lucie Berger, juste avant la fusion complète des lycées en 2006 pour constituer le nouvel ensemble scolaire.

Et ce fut une pleine réussite comme en témoigne les multiples retours : « un immense merci pour cette magnifique soirée. Depuis dimanche, je repense souvent avec émotion à ces quelques heures partagées dans notre ancien établissement, Lucie-Berger, qui nous a tous vu grandir - pendant 8 années pour ma part, et davantage encore pour certains d’entre nous ! »

«Après toutes ces années sans se voir pour beaucoup, nous avons réalisé, avec beaucoup de joie et de fierté que nous appartenons tous à une grande et belle famille ! » 

Il faut bien avouer qu'ils ont un peu changé en 20 ans ...


Que de changements aussi dans les locaux de Lucie Berger depuis 2005: c’est la mémoire des visiteurs qui leur a permis de ressusciter les salles fréquentées, la salle des professeurs, le secrétariat, voire le bureau du proviseur pour certains …  Seul le CDI – en sursis – semble avoir conservé la même atmosphère.

La joyeuse troupe a été rejointe par une dizaine de leurs anciens professeurs, tout aussi heureux de les revoir et de partager un grand moment de convivialité. Convivialité que le violent orage qui éclate au début des retrouvailles ne saurait doucher.

 Les agapes initialement envisagées sous le préau sont prestement transférées dans la Cafet’ qu’ils ont tous bien connu : les lieux retrouvés participent à l’ambiance et font replonger … quelques années plus tôt.

La densité des échanges – on a tant à renouer et à se dire ! – a pesé sur l’heure de clôture de la soirée. Mais il a bien fallu se résoudre à se séparer, bien plus tard que prévu, en se promettant de ne plus attendre 20 ans avant de se revoir.

Avaient pu participer à l’évènement :



Les dynamiques bacheliers de 1967 en exploration culturelle. Culturelle, mais pas que …

 Chaque année, un petit groupe d’anciens du Gymnase, piloté par son « collectif »
(Jacqueline Gall, Théo Klumpp, Hubert Riff, Bernard Steffner et Marc Weber)  organise une ‘’journée retrouvailles’’ à l’intention des anciens de la classe …. 49 !!!!

Eh oui, il en reste, toutes et tous fringants, heureux de se retrouver et d’échanger autour d’une bonne table des souvenirs de ces belles années que nous avons passées sagement assis sur les bancs, les bras croisés à écouter Mmes Caspar, Freyss et Leroux nous apprendre à lire écrire et compter.

Presque 70 ans plus tard nous nous sommes retrouvés à Pfaffenhoffen pour visiter le musée de l’Image Populaire François Lotz. Le musée qui porte le nom de son fondateur le notaire François Lotz grand amateur et collectionneur de l’art en Alsace, lui consacre notamment une exposition temporaire de 80 œuvres inédites sélectionnées par ses enfants.

C’est sa fille Madame Calderoli qui a bien voulu nous guider et nous faire partager la passion de son père pour l’Alsace. 

En marge de cette visite nous avons également pu entrer dans la très ancienne synagogue de Pfaffenhoffen, construite en 1791 et qui vient d’être restaurée.

Elle est à la fois lieu de culte et centre communautaire faisant fonction d’école, de centre d’hébergement, de cuisine, et de «Mikwe» (bain rituel).
Dans sa simplicité et sa sobriété, tant extérieure qu’intérieure l’ancienne synagogue de Pfaffenhoffen est l’exemple typique d’une synagogue rurale alsacienne du XVIIIe siècle.
 

A l’issue de ces deux parties culturelles fort intéressantes, nous avons abordé la partie restauration oh combien importante elle aussi.

Cette belle journée a permis à tous ces anciens élèves de la classe 49 du Gymnase d’échanger des souvenirs lointains de jeunesse, oubliés pour certains mais qui montrent l’importance de participer à ce genre de ‘’retrouvailles ‘’ !  

Ont pu partager ces moments: Jacqueline Gall-Sigel Théo Klumpp, Françoise Laroche, André Peter, Hubert Riff, , Michel Singer, Bernard Steffner, Claire Rémy-Wagner, Marc Weber, Marie-Christine Widmann-Brill et Jean-Martin Wurtz.

 Hubert Riff

lundi 2 juin 2025

Assemblées Générale et Extraordinaire: étape dans l'évolution de l'association des Alumni du Gymnase

 


L’Assemblée Générale de anciens élèves et amis du Gymnase s’est tenue le 24 avril 2025. 



L'objet de l'Assemblée Générale Extraordinaire a porté sur l'évolution des statuts de l'association. A côté d'un toilettage des statuts, il s'est agi de prendre en compte, d'une part, des composantes du nouvel ensemble scolaire né de la fusion entre Lucie Berger et Jean Sturm et d'autre part de la dissolution de l'association des Anciens Elèves et Amis de Lucie Berger en 2023. 



Un logo a été ébauché pour intégrer les deux sites du Gymnase:



Voici les liens vers les comptes rendus des deux réunions:
  • Assemblée Générale : 

  •  Assemblée Générale Extraordinaire :













dimanche 1 juin 2025

Les retrouvailles en grand format des bacheliers 2015

Organisées de main de maître par Hugo Weidmann et son équipe (Agathe, Baran, Claire, Clément, Hugo, Louise, Marie, Marjorie, Sacha, Victoire), les retrouvailles des bacheliers 2015 ont réuni le nombre impressionnant de 160 participants (125 élèves et 35 enseignants) dans une ambiance de grande convivialité, de partage d’émotions, de souvenirs voire de projets.


Qui est venu ? 


Laissons la parole finale à Hugo (et à la chouette de sa société Noctua): 


Quel plaisir de retrouver mes camarades au 
 Gymnase Lucie Berger - Jean Sturm, ces murs centenaires qui ont accueilli beaucoup d’entre nous pendant 12 ans, du CP à la Terminale. L’idée de cette soirée a germé il y a un an, sur les quais de Seine, arrosée, à défaut d’eau claire, de rosé bien trop cher.
 Il nous aura fallu du temps pour rassembler cette promotion qui a essaimé partout en France et dans le monde. Mais nous y sommes arrivés, grâce au travail d’une dizaine de personnes que je remercie chaleureusement.

Le temps d’un soir, nous avons renoué avec nos racines : alsaciennes, strasbourgeoises, sturmiennes. Nous avons rendu hommage à nos tuteurs, professeurs et à toutes les équipes du Gymnase. Il y a 10 ans, ils nous offraient un tronc commun fait de curiosité, de rigueur, et d’humanisme.

 L’arborescence de nos parcours en est le meilleur retour de bâton possible. 🌿 En 2015, 227 rameaux ont pris leur envol, chacun à la recherche de son brin de soleil.

Certains ont cédé trop tôt : nous ne les oublions pas. D’autres ont bourgeonné, et préparent déjà la prochaine génération de Sturmiens. Ce que nous avons célébré, c’est le cycle de la vie.

 Si nous n’avons pas le même sang, c’est bien la même sève qui nous anime. Nous partageons “les roses et les larmes”, disait Jean d’Ormesson. Et s’il y a eu des larmes samedi soir, c’étaient des larmes de joie (ou de crémant...).





samedi 5 avril 2025

Léa Weill (bac 2010), une monitrice de vélo sourde et engagée

 Léa Weill, sourde de naissance et implantée, a été championne d'Alsace de VTT de descente en 2013.

Aujourd'hui, elle enseigne le vélo et le VTT et milite pour la Langue Française parlée complétée (LFPC) pour une meilleure inclusion, pour une meilleure prise en charge des personnes sourdes, en défendant les techniques de lecture labiales plutôt que le « tout technologique ». Léa est également membre de l'ALPC (Association nationale pour la Langue française Parlée Complétée).

 Léa est appareillée depuis l’âge de 6 mois, sa surdité a progressivement évolué vers une surdité bilatérale profonde à l’âge adulte. Sa scolarité à Lucie Berger puis à Jean Sturm a été adaptée pour lui permettre de surmonter son handicap, à l’aide aussi d’équipements spécifiques, et la mener au baccalauréat TES en 2010. Son caractère bien trempé, son dynamisme et ses facilités relationnelles ont aussi été des atouts importants.

 A l’âge adulte Léa n’a pas eu d’autre choix que de se faire implanter du côté droit, conservant une appareil auditif à l’oreille gauche.  

L’implantation a eu lieu au CHU de Grenoble. Elle fut difficile et les complications se sont prolongées durant une période de huit mois, dont une moitié de la face temporairement paralysée côté droit. 

Voici la suite de son interview paru dans la revue "Audio Infos" de février 2025 n° 289

Tous nos encouragements l'accompagnent ! 


Sarah Kircher (bac TL 2001), femme dirigeante à l’honneur dans l’Illinois (USA)

 

Sarah a été distinguée par Women We Admire parmi les 50 meilleures femmes dirigeantes de l’Illinois pour 2025.

 

Voici ce qu’indique le commentaire qui accompagne cette distinction :

          

Sarah Kircher est une force motrice de la durabilité et de la décarbonisation chez Pactiv Evergreen, où elle occupe le poste de directrice de la durabilité. D'origine française, Kircher apporte une perspective mondiale unique et une énergie contagieuse à sa mission qui consiste à faire une différence tangible, une initiative impactante à la fois.

 Titulaire d'une maîtrise en politique publique de l'Université de Strasbourg (France) et d'un MBA de l'Université de Notre-Dame, Kircher allie la réflexion stratégique à une approche axée sur les résultats. Elle excelle dans l'élaboration et la mise en œuvre d'initiatives ESG et de développement durable qui ont un impact environnemental et social positif et qui apportent de la valeur aux parties prenantes. En conciliant la durabilité avec la croissance et la rentabilité, elle gère de manière experte les divulgations ESG (ndlr : chargé de développer les aspects de l'Environnement, du Social et de la Gouvernance) et se concentre sur l'efficacité opérationnelle.

 

Championne de la décarbonisation et de la circularité, elle dirige les objectifs ambitieux de Pactiv Evergreen en matière de réduction des émissions et d'emballage durable. 

Son leadership s'étend à des initiatives telles que le programme Give Back de l'entreprise, qui a obtenu une participation de 100 % des employés dès la première année. Forte de près de 20 ans d'expérience, elle a notamment été consultante en politique publique à Bruxelles et a acquis de l'expérience en matière de développement commercial et de gestion des catégories. Elle siège également au conseil d'administration du Midwest Sustainability Network.

 Résidant aujourd'hui à Chicago avec son mari, Sarah aime se rapprocher des gens, en particulier autour de repas partagés (ndlr : tradition alsacienne et familiale illkirchoise respectée !)

Sa passion pour le changement positif est présente dans tout ce qu'elle fait, et elle s'engage à construire un avenir meilleur.

 

Les Alumni du Gymnase félicitent vivement Sarah pour son parcours et cette belle distinction.

Jean-Yves Stephan (bac 2008) s’attaque à la transition énergétique.

 À 34 ans, Jean-Yves Stephan fait office de vieux briscard de l'entrepreneuriat. Cofondateur de Storio Energy, il en est déjà à sa deuxième création d'entreprise. « Après avoir commencé ma carrière dans le logiciel aux États-Unis, j'ai monté et revendu Data Mechanics un groupe américain (NetApp, un poids lourd américain du traitement et du stockage des données, NDLR) », raconte-il sobrement. Estimant avoir eu « beaucoup de chance », il a décidé de se lancer sur des projets ayant « un impact favorable sur l'environnement».

Facture énergétique réduite

Avec ses associés, tous polytechniciens, Caroline Le Floch (ex-Tesla), Gautier Maigret (ex-EDF Renouvelables) et Julien Dumazert (cofondateur de data Mechanics), il a créé Storio Energy, une start-up spécialisée dans l'installation de batteries sur des sites industriels. 

La valeur ajoutée de cette jeune entreprise repose sur son logiciel destiné au pilotage des batteries « pendant quinze ans ». Le service s'adresse à des entreprises industrielles, en France. Couplées avec des panneaux solaires, les batteries apportent « une semi autonomie » au site équipé, tout en réduisant la facture énergétique.

« Il ne faut pas se comparer au prix du mégawattheure d'électricité sur le marché de gros, mais au prix TTC, avec le tarif d'utilisation du réseau public d'électricité (Turpe) », explique Jean-Yves Stephan. En effet, l'électricité autoconsommée échappe à cette taxe. 

Surtout Storio cherche à aller plus loin que le simple stockage du surplus de production d'une installation photovolataïque. « Nous opérons la batterie de manière optimale, en fonction de la consommation du site, de sa production et des autres éléments constitutifs du prix de l'électricité, comme l'effacement ». Les entreprises qui acceptent de baisser leur consommation, voire de l'arrêter, pour alléger le réseau sont rémunérées pour ce service. 

Levée de fonds de 5 millions d’euros

Ainsi, les batteries peuvent aussi être chargées la nuit, si l'électricité produite par le réseau est moins chère à ce moment, et l'utiliser dans la matinée, même si les panneaux solaires produisent à plein. «Moduler la consommation électrique avec des batteries, c'est plus efficace que de moduler des centrales nucléaires », estime en outre Jean-Yves Stephan. Un argument qui porte dans un environnement énergétique qui doit évoluer pour faire face à la part toujours plus importante des renouvelables dans la production, mais aussi, à une consommation plus volatile.

« La manière la plus efficace de se protéger de la hausse et de la forte volatilité des prix de l'électricité consiste à combiner panneaux solaires et stockage par batterie. La solution clefs en main développée par Storio, dopée à l'IA, est idéalement positionnée pour apporter ces bénéfices aux entreprises à travers l'Europe », salue Clea Kolster, PhD, Partner & Head of Science de Lowercarbon Capital.

 Le fonds d'investissement américain spécialisé dans les « climate tech » participe au tour de table que Storio vient de boucler. La start-up annonce en effet une levée de fonds de 5 millions d'euros, auprès de Lowercarbon Capital, le plus gros fond Climate Tech au monde, Bpifrance Digital Venture, qui offre un support et un réseau exceptionnel en France et des entrepreneurs chevronnés du secteur de l'énergie, dont les CEO de Greenly, Electra, Bump, Enspired, Elum Energy ainsi que l'incontournable first-check investor Kima Ventures.

 Extraits d’un article d’Elsa Bembaron pour le Figaro et d'un interview sur BFM Business

Néguine Motarjem Madani (bac 2017) du Gymnase à la Fashion Week d’Athènes en passant par le King’s College de Londres

 La Fashion Week d’Athènes se déroule du 2 au 7 avril 2025 et dédie un temps fort aux jeunes
créateurs. 

Cette année, Neguine Motarjem Madani, qui vient tout juste de lancer sa marque, Pearl of Me, fait partie des invités. À travers sa collection, elle défend sa vision de la mode comme outil d’épanouissement et d’affirmation pour les jeunes femmes.

 Depuis son bachelor’degree au King’s College en 2020, Néguine travaille dans l’analyse financière pour une société londonienne. 


Mais depuis un an, tout son temps libre est accaparé par la réalisation de son rêve : créer sa propre marque de vêtements, Pearl of Me. Elle est revenue à Strasbourg chez ses parents pour préparer son défilé athénien.

« Je lance à peine ma marque, et elle va déjà défiler dans une fashion week, je n’arrive toujours pas à y croire ! » sourit-elle rayonnante. Néguine est passionnée par la mode depuis longtemps: « Très jeune, dès que j’ai commencé à m’habiller seule, j’ai pris un vrai plaisir à concevoir mes tenues. C’est devenu pour moi une manière de m’affirmer et de m’épanouir dans la société. » Mais à l’aube de ses 25 ans, elle veut rêver plus grand. « J’ai toujours eu l’idée de lancer ma propre marque, mais je me disais que j’étais encore jeune, que j’avais le temps… Bref, je n’osais pas me lancer », se souvient-elle.

Le déclic

Le déclic, elle l’a grâce à sa petite sœur de 22 ans, Dorsa (Bac 2020 au Gymnase et en Master 2 de
droit fiscal
) . « Il y a un an, alors qu’on s’appelait pour discuter comme d’habitude, elle a commencé à me reparler de son rêve. Très terre à terre, je lui ai dit de prendre un carnet et un crayon, et de tout coucher sur papier. Une semaine après, elle me présentait son concept auquel j’ai tout de suite adhéré ! » raconte Dorsa.

Ainsi est né Pearl of Me , un jeu de mots avec Dorsa, qui signifie « perle » en persan, et l’expression
« part of me », « une part de moi » en anglais. Dans les tenues de Neguine, on retrouve du satin, de la dentelle, des accessoires comme des gants et des écharpes. « J’aime l’idée de la femme fatale, qui montre qu’elle s’affirme et qu’elle a confiance en elle. »

Mais de l’idée à la réalisation, il a fallu faire face à plusieurs embûches. De la difficulté de trouver un fournisseur, à cette robe qu’elle a dû faire reprendre 16 fois, en passant par les retards de livraison. Heureusement, Néguine peut compter sur une fine équipe : « Ma petite sœur gère les questions juridiques, mon père m’accompagne à la Fashion Week, mes amis m’aident sur les réseaux, ma mère s’occupera des commandes… », énumère-t-elle, très reconnaissante. Sa première collection s’appelle d’ailleurs Collection A, car c’est sa cousine Alexandra qui a matérialisé toutes ses idées en croquis. « Elle sait beaucoup mieux dessiner que moi ! » précise la jeune créatrice.

Un premier défilé à la Fashion Week

Une fois ses premières tenues réalisées, elle a misé sur un shooting et un clip professionnel afin de
promouvoir Pearl of Me sur les réseaux sociaux. « J’ai pris mes économies et j’ai investi 20 000 euros pour me lancer », chiffre-t-elle. Une stratégie qui s’est révélée gagnante, puisque ses vidéos ont commencé à devenir virales, notamment en Grèce.

C’est par ce biais qu’elle est repérée par un membre de la Fashion Week d’Athènes qui lui propose de faire partie des sept jeunes créateurs mis en lumière cette année.

« Le site de vente de ma marque vient d‘être lancé le 30 mars, et me voilà en train de préparer un défilé qui aura lieu jeudi 3 avril. C’est extrêmement intense, mais aussi très épanouissant ! » Néguine présentera huit looks pendant un show de 20 minutes qui sera notamment retransmis à la télévision grecque et sur YouTube.

 Suivre l’actualité de Pearl of Me sur pearlofme.com et sur les réseaux sociaux.

Tous les voeux des Alumni accompagnent Néguine dans ses projets.