dimanche 21 septembre 2025

La communauté scolaire du Jakob-Sturm-Gymnasium (1940-1944) dans le système nazi

 Une dizaine de caisses entreposées dans les greniers du Gymnase contenaient des documents peu inventoriés, parfois considérés avec suspicion. L’organisation d’un local dédié aux archives pour rassembler l’ensemble des sources encore présentes dans un établissement scolaire, à la longue histoire, a permis d’inventorier ces caisses : elles contenaient la vie et le fonctionnement du Gymnase de 1940 à 194, sous férule nazie.


 
Florence Malhamé
, agrégée d’histoire enseignante au Gymnase et mastérante en Histoire des mondes germaniques à l’Université de Strasbourg, s’y est plongée pour un mémoire intitulé :
un lycée dans le système national-socialiste de l’Alsace annexée : la communauté scolaire du Jakob-Sturm-Gymnasium (1940-1944).

Soutenu avec brio le 15 septembre 2025, ce mémoire explore avec lucidité la réalité concrète d’un établissement scolaire,  ceux qui y vivent et ceux qui l’animent, entre ombres et lumières, dans le contexte d’une région annexée, intégrée dans le Reich.

Le préambule du mémoire situe des enjeux : « L'école allemande fait partie de l'ordre éducatif national-socialiste : elle a pour mission de former l'homme national-socialiste en association avec les autres forces éducatives du peuple allemand ». Cette phrase, parue le 6 septembre 1940 dans les Strassburger neueste Nachrichten, quatre semaines avant la première rentrée scolaire dans l’Alsace annexée à l’Allemagne national-socialiste montre l’ampleur des bouleversements connus par l’école et plus largement la société alsacienne de 1940 à 1944.

Le Gymnase est intégré dans le dispositif de formation : En octobre 1940, les établissements scolaires rouvrent en Alsace, sous de nouveaux noms, de nouvelles autorités de tutelles et un corps professoral en partie renouvelé. Pour le « vieux Gymnase protestant de Strasbourg »(1), comme il est couramment appelé dans les courriers, cette ouverture se fait sous le nom de Jakob-Sturm-Gymnasium. La municipalité de Strasbourg remplace la tutelle du Chapitre de Saint-Thomas, le statut d’établissement privé ayant disparu avec l’annexion.

Lors de la rentrée de 1940, il devient l’unique Gymnasium de Strasbourg, le seul établissement mixte à poursuivre l’enseignement des humanités classiques et notamment du grec ancien. Il devient donc le lycée de tous les jeunes qui suivaient auparavant un enseignement de grec quel que soit leur établissement d’origine et leur lieu de résidence. S’ouvrent simultanément plusieurs Oberschulen :

Bismarck (Kléber Palais – Collège Foch aujourd’hui) Karl-Roos (Kléber Saint Jean avant 1940, disparu) Friederikenschule (lycée des Pontonniers). Les Marie Hardtschule (Lucie Berger) et Gottfried von Strassburgschule (Notre Dame) ouvriront ultérieurement  (Im Aufbau) mais pas la Goetheschule (St Etienne), devenue hôpital militaire.

Le mémoire traite du sujet sous plusieurs aspects: le bouleversement et continuité de la vie scolaire dans l’Alsace annexée et au Gymnase, la direction et l’équipe pédagogique du Jakob-Sturm-Gymnasium face à l’annexion. Il s’intéresse particulièrement à la trajectoire d’Arthur Cullmann, seul alsacien durablement au poste de directeur. Il analyse aussi la composition ainsi que l’évolution du corps professoral au fil des années de conflit ainsi que les élèves et leurs familles : qui sont-ils ?

Un dernier chapitre se penche sur comment être élève au Jakob-Sturm-Gymnasium, entre exigence scolaire et réalités de l’annexion et de la guerre.

Si ce remarquable travail de mémoire se nourrit essentiellement des archives préservées du Gymnase, il a aussi bénéficié de témoignages directs comme celui de Robert S., entré au Jakob-Sturm-Gymnasium en 1943 et à la mémoire extraordinaire, de documents retrouvés par d’anciens parents d’élèves ou de familles dont l’un des membres avait été scolarisé entre 1940 et 1944.

Florence Malhamé a enrichi son mémoire de nombreux documents extraits de ses sources qui illustrent au mieux le sujet traité. Comme la germanisation des noms:

A l’occasion d’évènements organisés par les Archives d’Alsace, elle a pu présenter et approfondir plusieurs thèmes qu’elle a exploré, contribuant à une meilleure connaissance de la réalité de cette période historique.


Sujets présentés: « Georges Weinhard et ses camarades. Parcours de lycéens résistants en Alsace annexée » - « Arthur Cullmann, directeur du Jakob-Sturm Gymnasium de 1941 à 1944, entre ombre et lumière »

(1) Le Gymnase Protestant, devenu Jakob-Sturm-Gymnasium de 1940 à 1944, prend le nom de Gymnase Jean Sturm en 1947, sur décision du Chapitre de St Thomas, administrateur de la Fondation Haute Ecole. 

Les Alumni du Gymnase sont très reconnaissants à Florence Malhamé pour avoir analysé ces archives avec une exigence et un professionnalisme remarquables. 

Il la félicitent vivement pour la grande qualité de son mémoire, indispensable pour mieux comprendre à la fois la vie dans un pays en guerre mais aussi l’impact humain, au quotidien, d’une dictature totalitaire au sein d’un établissement scolaire.

Par ce lien vous pouvez accéder à l’intégralité du mémoire :

https://www.calameo.com/read/0033797930b3726fde28d



vendredi 19 septembre 2025

Rolands Lappuke (Bac 1973), le plus alsacien des Lettons

 Les DNA, sous la plume de Nicolas Roquejoffre, ont tracé le portrait du plus Letton des anciens élèves du Gymnase,  fin août 2025.

Né en France, Rolands Lappuke a fait ses études à Strasbourg où vivaient ses parents, réfugiés politiques après-guerre. L’ancien ambassadeur vit depuis 2016 en Lettonie, son pays marqué par les totalitarismes nazi et soviétique et dont la société s’est en grande partie engagée auprès des Ukrainiens.

Avec malice, Rolands Lappuke montre l’adresse de la rue qui longe une partie de l’ambassade de Russie au cœur de Riga. « En 2022, le parlement letton a décidé de rebaptiser cette voie en “rue de l’indépendance de l’Ukraine” ».

Dans cette même artère, suspendue devant le musée d’histoire médicale, une immense affiche présentant un Vladimir Poutine mortifère, œuvre d’un collectif d’artistes, défie les diplomates russes.

Depuis trois ans maintenant, les drapeaux jaune et bleu de l’Ukraine flottent devant les façades de certains bâtiments publics ou édifices culturels. « Après le début de l’offensive russe, les Lettons ont eu une réaction spontanée de soutien à l’Ukraine, raconte Rolands Lappuke. Tous les jours, des centaines de gens se rassemblaient devant l’ambassade pour soutenir les Ukrainiens. Les Lettons se sont mobilisés, inéluctablement. Ils voyaient des chars russes franchir la frontière, les mêmes qui nous avaient envahis en 1940 ».

Cet ancien diplomate a également apporté son soutien et continue de le faire, notamment en participant à la collecte de matériels, notamment des drones, qui partent ensuite vers le front. « Nous sommes en guerre mentalement, assure-t-il. Nous sommes reconnaissants de leur sacrifice ».

Ambassadeur en Espagne, au Portugal, en France…

Né à Paris, Rolands Lappuke a longtemps vécu en Alsace où il a suivi une scolarité au Gymnase Jean-Sturm puis à l’université Louis-Pasteur où il a décroché un doctorat en neurosciences. 

Sa carrière de diplomate letton, démarré deux ans après l’indépendance de la Lettonie, l’a notamment mené en Allemagne, au Portugal, en Espagne, en France (de 2003 à 2007). Son dernier poste, de 2014 à 2016, fut à Strasbourg, comme représentant auprès du Conseil de l’Europe.

Il n’était pas acquis que cet homme né en 1956 pose définitivement ses cartons dans un pays que ses parents avaient fui après la guerre. « Quand je suis allé la première fois en Lettonie, en 1975, je me suis juré de ne plus y revenir ». La chape de plomb soviétique l’en avait clairement dissuadé.

Et puis ses parents ne vantaient pas vraiment les charmes d’une Lettonie durablement marquée par deux totalitarismes : le communisme et le nazisme. « Je les mets sur un pied d’égalité concernant le manque d’humanité », dit-il. Les musées de l’occupation et du KGB (service de renseignement de l’URSS), au centre de Riga, rappellent ad nauseam les horreurs des nazis et des Soviétiques. Tandis que les premiers ont éliminé plus de 90 % de la population juive de ce petit pays et de si nombreux partisans, les autres torturaient et tuaient les opposants au régime de Moscou.

« N’oublions pas que le pouvoir russe est impérialiste »

La main de fer russe hante toujours les esprits lettons, notamment ceux qui ont justement connu l’annexion. Aujourd’hui, « il n’y a pas de peur mais plutôt de l’appréhension dans la société, estime Rolands Lappuke. Une invasion peut avoir lieu. N’oublions pas que le pouvoir russe est impérialiste. Qu’est-ce qui pourrait l’arrêter ? »

Celui qui se félicite d’être monté « sur le bateau de l’indépendance lettone » trouve beaucoup de points communs entre son Alsace presque natale et la Lettonie, territoires annexés, ballottés entre grandes puissances, marqués par les drames des guerres mondiales.

 L’histoire de ses parents est intrinsèquement liée à la capitale alsacienne. « Ma mère a traversé l’Europe avec sa cousine. Elles sont arrivées à Strasbourg en 1945. Mon père, lui, a fui son pays et s’est retrouvé à Lunéville en 1946. Il a fait des études de théologie puis est devenu pasteur luthérien trois ans plus tard. Il a alors pris ses fonctions à Strasbourg en 1950. C’est une jeune lettone qui est venue l’accueillir à la gare. Ils se sont mariés un an plus tard ! » Le couple est enterré à Westhoffen où le père de Rolands fut pasteur.

 Le couple Lappuke compte revenir à Strasbourg d’ici la fin de l’année. Rolands pour retrouver une partie de ses anciens camarades du lycée et son épouse pour s’extasier devant les décorations de Noël. Ils n’oublieront pas de rendre visite à la sœur de Rolands, restée, elle, en terre d’Alsace.

L’occasion de partager d’autres talents avec ses anciens et toniques condisciples lors de leurs retrouvailles ?

jeudi 18 septembre 2025

Funkindustry, l’étonnant destin de trois Gymnasiens stars en Asie


 Caves et Gymnase

Le groupe s’est formé sur les bancs du Gymnase Jean Sturm en 2012 et a fait bien du chemin depuis. Il a commencé avec trois amis du lycée : Jean-Mathieu Clavier, Nathan Clavier et François-Xavier Laurent. Entre la cave de leurs parents respectifs et les ateliers dans la salle de musique du Gymnase, le destin les a menés vers des horizons inattendus.

Et le mail d’un professeur japonais…

En 2020, alors qu’ils avaient écumé les salles de Strasbourg et alentours et que le COVID frappait à la porte, ils découvrent le mail Yutaro Yoshihara, professeur de danse à Osaka au Japon. Il coache un groupe de jeunes filles qui souhaite utiliser un de leurs morceaux, le très très dansant Do it, pour une compétition de "locking" au Japon, le Dance Stadium, un concours interlycées  C'est alors que les trois amis se découvrent un réel public au Japon. Des dizaines et des dizaines de danseurs et danseuses utilisent leur musique, jusqu'à des plateaux tv prestigieux tels que le Japan Dance Delight.

A retrouver en https://www.youtube.com/watch?v=UTmLAvSjm6c


À l'heure où les concerts sont à l'arrêt en Europe, c'est une nouvelle perspective de développement qui se dessine pour eux. Ils découvrent la City-Pop et l'Acid-Jazz japonais qui deviendront par la suite des influences majeures dans leur musique. 

Ils démarrent alors plusieurs collaborations avec des artistes japonais et japonaises, s’entourent de
partenaires clefs au Japon (manager, éditeurs, distributeurs, etc.) et commencent à travailler en 2022 sur un disque hommage à la City-Pop, en collaboration avec 5 chanteuses japonaises emblématiques de cette scène. 

Scènes japonaises

Le travail autour de ce territoire et de ce disque les amène en juin 2023 à leur première tournée organisée au Japon, 9 dates sur 15 jours entre Osaka et Tokyo, en passant par les principales villes du centre de l'île. La tournée se termine avec la sortie de leur disque Midnight City Lovers le 21 juin 2023 à Tokyo, où ils ont pu partager la scène avec tous les artistes ayant collaboré au projet.

Cette histoire a été racontée dans un documentaire (France Télévision) de 52 minutes qui retrace toutes les étapes de ce périple, de la découverte du public à la date à Tokyo. Le documentaire est sorti en juin 2024 sur France3 et France.tv avec une avant-première diffusée dans la grande salle du cinéma Star St-Exupéry.

A retrouver en : https://www.youtube.com/watch?v=ellu3jhyRpM 

Ce développement leur a ouvert de nombreuses opportunités, les collaborations ont continué avec des artistes à travers le monde. Ils ont effectué une deuxième tournée en Asie en octobre 2024 passant par le Japon, Taïwan, l'Indonésie et le Vietnam sur un période de 5 semaines. Ils ont développé une véritable fanbase sur ces pays. Leur développement en Europe a également continué avec des séries de dates en France, en Allemagne et en Italie notamment. 

Ils arrivent à présent à la fin d'un cycle de 5 années pendant lesquelles ils se sont incroyablement développés, grâce à leurs expériences, grâce à la rencontre avec tant de personnes, grâce aux 14 artistes avec lesquels ils ont collaboré, grâce aux milliers de personnes qui se sont déplacées pour venir les écouter. 

Et l’avenir :

C'est pourquoi ils travaillent actuellement à la suite, leur prochain disque, leurs prochains projets, leurs prochaines tournées, toujours orientés vers l'Asie et le Japon, mais également sur l'Europe.

Ainsi, ils cherchent à développer leurs moyens de financements, via, notamment des campagnes de financements auprès de particuliers et d'entreprises, afin de pouvoir continuer leurs ambitieux projets à l'international.

Pour mener à bien tous ces projets, ils ont monté en août 2020 une structure : Original Tape Records.


Celle-ci leur a permis de travailler sur leur développement, en totale indépendance et de choisir les partenaires avec qui ils souhaitaient avancer et les projets artistiques qu’ils voulaient défendre. Ils ont effectué une demande de rescrit fiscal qui les a rendu aptes, en tant qu'association, à délivrer des reçus de dons ouvrant droit à une réduction d'impôts. 

Ils en appellent donc aujourd'hui à la générosité de donateurs et donatrices qui voudraient les soutenir dans le développement de la scène culturelle strasbourgeoise et son rayonnement à l'international, tout en profitant d'une réduction d'impôts. 

Tout don effectué auprès de l'association Original Tape Records ouvre droit à une réduction de 66% du montant du don effectué par des particulier et  de 60% du montant du don effectué par des entreprises 

En contrepartie ils peuvent également vous faire parvenir des exemplaires de leurs précédents albums en format CD ou vinyle (dans la limite de 25% du don). 

Si vous souhaitez les soutenir ou que vous avez des questions sur les dons, envie d'échanger autour du projet ou simplement prendre contact avec eux, n'hésitez pas à revenir vers François-Xavier Laurent par mail : fx@originaltaperecords.com ou par téléphone : 07 71 62 71 43. 

Laissons à François-Xavier Laurent le mot de la fin :

Merci d'avoir pris le temps de lire notre histoire, en espérant que cette lecture vous aura permis de vous évader un peu dans ce mois de septembre bien chargé, puisque c'est pour ça que nous faisons ce métier, raconter des histoires à notre public afin qu'ils puissent s'évader

Et aussi, leur aventure les yeux éveillés:


jeudi 26 juin 2025

Création d’un deuxième Cabinet de Curiosités au Gymnase Jean Sturm

 Philippe Buttani, Directeur du Gymnase a souhaité mettre en valeur de nombreux supports pédagogiques de grande valeur appartenant au patrimoine de l'établissement scolaire pour les faire découvrir à tous les acteurs qui fréquentent l’établissement.  Sont présentés de nombreux objets de collection appartenant au Gymnase depuis son origine.

Sauveur PASCUAL, artiste-plasticien, déjà auteur de la transformation du hall d'entrée du Gymnase, a conçu et réalisé ce nouvel espace de présentation au deuxième étage de l’établissement, en complément de celui existe déjà au premier étage.

L’ensemble du Cabinet de Curiosités se présente sous la forme d’une structure composée de six portes vitrées coulissantes en pleine hauteur et d’une dernière partie avec porte vitrée. Des miroirs couvrant l’ensemble du mur du fonds et des étagères vitrées, occupent l’espace intérieur. Le trompe-l’œil extérieur en fausse-pierre vient s’harmoniser avec les décors existants du couloir.

C’est une multitude d’animaux taxidermisés, accompagnés de différents objets de collection, qui ont été mis en scène dans ce grand meuble vitré (plus de 6m de long pour une hauteur d’environ 3m).On y


trouve des Masques Africains, des pièces issues du monde minéral ainsi qu’une série de personnages réalisés en matières végétales, datée du début du XX -ème siècle, originaire du continent africain.

De nombreux appareils scientifiques utilisés à des fins pédagogiques dans l’établissement, sont ici, présentés, déconnectés de leur fonction initiale, pour être mis en valeur à travers la richesse de leurs matériaux et de leurs formes.

Le Gymnase possède une collection exceptionnelle de sculptures représentant les organes reproducteurs, mâle et femelle de plantes à fleurs. Cette série d’une vingtaine de pièces et d’une hauteur d’environ 50 cm, servait comme outils pédagogiques au siècle dernier.

Pour l’anecdote, lors d’une journée d’ouverture des journées du patrimoine, une universitaire américaine de passage s’était ébahie en découvrant cet ensemble. Son Université possédait une collection équivalente et mettait en avant, la rareté de ces pièces de collection.

Le Gymnase remercie tout particulièrement la famille Pilavachi, parents d’élèves, pour un don exceptionnel d’objets ayant appartenus à leur famille. Ils viennent enrichir les collections avec environ une trentaine de pièces (masques africains, Iguanes, reptiles, crânes peints…)

 La dernière partie du Cabinet, avec sa porte vitrée, accueille essentiellement des objets en trois dimensions. En effet, elle fera l’objet d’un partenariat avec L’association « L’Art au-delà du regard » qui a pour vocation exclusive de promouvoir l’accession des publics de non-voyants et mal-voyants aux émotions de la découverte de l’art, la nature et la culture.

Cette association contribue à mettre en place des outils pédagogiques dans des musées, des espaces publics, etc… Cette dernière partie du Cabinet vise à présenter les collections à travers des visites tactiles.

Dans le cadre de ce partenariat, le mur situé en face du Cabinet, sera investi par des panneaux en relief pour présenter l’association. Le club « Solidarité » du Gymnase devrait être aussi un futur partenaire. Le financement sera pris en charge par L’Art au-delà du regard.

Le Comité des Alumni se réjouit de la grande qualité de ce nouvel espace d’exposition qu'il a soutenu financièrement . 

A découvrir lors d’un prochain passage !

mercredi 25 juin 2025

Quand Choiseul distingue des anciens élèves du Gymnase: Edouard Sauer, Edouard Haag, Mathilde Flauss et Yasmine Slaoui - Kertzinger

 Le palmarès Choiseul Alsace valorise 100 jeunes leaders de moins de 40 ans, représentants la diversité et la vitalité économique de la région. Il rassemble entrepreneurs, dirigeants et décideurs issus de tous secteurs et entreprises de toutes tailles, engagés pour bâtir l’Alsace de demain.

La sélection s’appuie sur des critères précis : âge, expérience, rôle dans l’entreprise, performance économique, contribution au développement territorial et environnemental, compétences dans les secteurs clés alsaciens, engagement dans la transition énergétique, et leadership au sein de l’écosystème régional. Ce palmarès met en avant une génération dynamique, agile et engagée, essentielle pour le rayonnement et la transformation de l’Alsace.

 Numéro 1 / Edouard Sauer

Le président de KS Groupe conjugue performance économique et intérêts collectifs

 Membre du club des cinquante grands acteurs indépendants de la construction tricolore, KS Groupe se distingue par sa polyvalence. Avec sa douzaine de filiales, cette «société à mission» construit aussi bien des logements pour des particuliers que des usines pour des industriels auxquels elle peut aller jusqu’à fournir des lignes de production. Sa zone d’intervention couvre toute la moitié Est de l’Hexagone. En plus de son siège à Bischheim, elle dispose d’antennes à Paris, Reims, Lyon et Montpellier notamment. A sa tête : Edouard et Jérôme Sauer, les petits-fils de Paul Sauer, son fondateur en 1958. Le premier est âgé de 39 ans, le second de 47 ans.

Un fonds de dotation

 « Avec mon frère Jérôme, nous nous partageons les responsabilités, précise Edouard Sauer. J’assume la présidence du groupe et celle de son comité exécutif, tandis que lui dirige son comité stratégique et son fonds de dotation auquel nous sommes tous les deux très attachés. » Depuis sa création en 2021, cet organe de philanthropie a déjà financé plus d’une quarantaine d’actions en faveur de la protection de l’environnement ainsi que de l’inclusion de personnes en situation de handicap ou de précarité. Dans une optique d’engagement collectif et de ruissellement des valeurs, les projets sont sélectionnés par un comité dans lequel siègent douze des quelque 450 collaborateurs que compte le groupe. L’an passé, ce fonds a par exemple soutenu les associations Télémaque et Mobilex qui proposent, respectivement, du mentorat scolaire à des jeunes issus de milieux modestes et des solutions de transport à des bénéficiaires

du RSA. « Nous avons également porté en 2023 la construction des sept logements de la Cordée dans le quartier strasbourgeois de la Robertsau, signale Edouard Sauer. A l’échelle de l’Alsace, il s’agit du premier habitat réservé à des personnes porteuses de troubles autistiques. Avec Jérôme, ce projet nous a tout particulièrement tenus à coeur car nous avons un grand frère concerné. »

Une dépossession volontaire
« La réussite de KS groupe nous permet de conjuguer performances économiques et bien commun, poursuit son président. Nous consacrons annuellement entre 500 000 et 800 000 euros à son fonds de dotation. C’est bien, mais nous voulons faire plus. Nous avons donc fait le choix avec Jérôme de nous déposséder désormais chaque année de parts du groupe et de les reverser gratuitement à ce fonds. Comme ce dernier va ainsi en devenir l’actionnaire majoritaire d’ici à une décennie, il pourra protéger le groupe et pérenniser son engagement en faveur de l’intérêt général. »

 Numéro 3 / Edouard Haag

Président de la Brasserie Meteor. 

Huitième génération à diriger l’emblématique brasserie familiale de Hochfelden, le trentenaire fait rimer pérennisation avec innovation.

Nous sommes une brasserie familiale indépendante, alsacienne et engagée. Cela dure depuis 1640 et ce n’est pas près de s’arrêter », peut-on lire sur le site internet de Meteor. Le message est signé Edouard Haag, le président depuis février 2021 de cette entreprise de Hochfelden dont il incarne la huitième génération. « Mon rôle est de continuer à la développer », martèle l’entrepreneur né en 1986 qui, pour ce faire, s’illustre notamment par le lancement de nouvelles bières (IPA, sans alcool…).

Une vitrine à Marseille

Dans ses plans, Edouard Haag a en outre inscrit la modernisation et l’extension de son site de brassage d’ici à la fin de la décennie en cours. Le chantier va lui permettre d’augmenter sa capacité de production autant que de renforcer son accueil de visiteurs. Dès l’an prochain, il va par ailleurs inaugurer un nouveau local dans le Haut-Rhin pour MD Boissons, sa filiale de distribution présente également dans le Bas-Rhin, en Lorraine et en Franche-Comté. 

En 2024, le Groupe Meteor a réalisé un chiffre d’affaires cumulé proche des 100 millions d’euros. « Nous comptions alors 350 collaborateurs contre 200 encore sept ou huit ans auparavant, met en exergue Edouard Haag. Mon souci de pérenniser l’entreprise passe aussi par le développement de l’emploi. J’ai donc prévu de recruter une cinquantaine de personnes de plus pour animer le restaurant que nous allons ouvrir à la fin de ce mois de septembre sur le Vieux-Port de Marseille. Celui-ci sera une vitrine pour l’Alsace et pour nos produits que nous voulons faire connaître davantage au national. » Le brasseur dispose déjà d’un espace de dégustation dans son site de production à Hochfelden (La Villa) ainsi qu’une table à Strasbourg (Le Meteor).

Numéro 20/ 

Mathilde Flauss

Directrice déléguée aux affaires territoriales Alsace Enedis 

(après avoir été conseillère de la Ministre au Ministère de la Cohésion des Territoires).

  Ce matin, je me suis levée avec une certaine fierté assumée :

 J'intègre le classement Choiseul Alsace 2025, aux côtés de femmes et d’hommes qui œuvrent chaque jour pour le dynamisme, l’innovation et le rayonnement de notre superbe région🥨.

Je remercie ceux qui m'ont poussé à faire des choix professionnels, ceux qui m'ont attribué leur confiance, et surtout ceux qui ont foncé avec moi dans toutes les aventures !

 Aujourd'hui je m'épanouis pleinement chez Enedis en Alsace(et Franche-Comté) : une entreprise de service public extraordinaire, une industrie innovante aux services des territoires. J'ai aussi la chance d'avoir une équipe au top qui me supporte tous les jours dans mes initiatives, dans mon rythme de folie, dans mon "je suis à la bourre" perpétuel. On forme une super TeamElectrique.

 Alors oui pour mon entreprise, pour mon équipe, pour les territoires , pour mes amis et mes collègues (et un peu pour moi-même) c'est un honneur de faire partie du classement Choiseul Alsace 2025, et de faire partie cette année d'un petit bout de la vitrine des talents qui façonnent l’avenir de ce territoire. Ce panorama met en lumière la richesse des parcours, la diversité des profils et l’énergie collective d’une génération engagée au service de son territoire, à la fois localement et régionalement.

Numéro 40/ 

Yasmine Kertzinger

Responsable pôle transitions et communication Port Autonome de Strasbourg 

(après avoir été Senior Consultant - Climate Change and Sustainability Services chez Ernst et Young)

 Heureuse et honorée de faire partie du Palmarès Choiseul Alsace 2025 ! Être reconnue parmi les jeunes leaders économiques les plus prometteurs de la région est une immense fierté — mais aussi une belle occasion de dire merci !

Ce classement, véritable vitrine des talents qui façonnent l’avenir de notre territoire, met en lumière la richesse des parcours, la diversité des profils et l’énergie collective d’une génération engagée, ici en Alsace, au service du développement local et régional.

Merci à celles et ceux qui m’ont inspirée, challengée et fait confiance tout au long du chemin. Un clin
d’œil tout particulier aux personnes avec qui j'ai eu la chance de collaborer : collègues, mentors, partenaires, équipes... Vos conseils, votre exigence et votre bienveillance ont joué un rôle clé dans mon parcours. Cette reconnaissance, je la partage aussi avec vous. Ce palmarès est une étape marquante — et surtout une motivation supplémentaire pour continuer à avancer, innover, apprendre… et transmettre à mon tour.


 

Joies, rires et émotion pour les grandes retrouvailles des derniers bacheliers (2005) du site de Lucie Berger.

 Caroline Becker, Noémie Schutz, Julianne Spohn : ce  dynamique trio est parti sabre au clair pour organiser les retrouvailles de la petite promotion des derniers bacheliers qu’a connus le site de Lucie Berger, juste avant la fusion complète des lycées en 2006 pour constituer le nouvel ensemble scolaire.

Et ce fut une pleine réussite comme en témoigne les multiples retours : « un immense merci pour cette magnifique soirée. Depuis dimanche, je repense souvent avec émotion à ces quelques heures partagées dans notre ancien établissement, Lucie-Berger, qui nous a tous vu grandir - pendant 8 années pour ma part, et davantage encore pour certains d’entre nous ! »

«Après toutes ces années sans se voir pour beaucoup, nous avons réalisé, avec beaucoup de joie et de fierté que nous appartenons tous à une grande et belle famille ! » 

Il faut bien avouer qu'ils ont un peu changé en 20 ans ...


Que de changements aussi dans les locaux de Lucie Berger depuis 2005: c’est la mémoire des visiteurs qui leur a permis de ressusciter les salles fréquentées, la salle des professeurs, le secrétariat, voire le bureau du proviseur pour certains …  Seul le CDI – en sursis – semble avoir conservé la même atmosphère.

La joyeuse troupe a été rejointe par une dizaine de leurs anciens professeurs, tout aussi heureux de les revoir et de partager un grand moment de convivialité. Convivialité que le violent orage qui éclate au début des retrouvailles ne saurait doucher.

 Les agapes initialement envisagées sous le préau sont prestement transférées dans la Cafet’ qu’ils ont tous bien connu : les lieux retrouvés participent à l’ambiance et font replonger … quelques années plus tôt.

La densité des échanges – on a tant à renouer et à se dire ! – a pesé sur l’heure de clôture de la soirée. Mais il a bien fallu se résoudre à se séparer, bien plus tard que prévu, en se promettant de ne plus attendre 20 ans avant de se revoir.

Avaient pu participer à l’évènement :



Les dynamiques bacheliers de 1967 en exploration culturelle. Culturelle, mais pas que …

 Chaque année, un petit groupe d’anciens du Gymnase, piloté par son « collectif »
(Jacqueline Gall, Théo Klumpp, Hubert Riff, Bernard Steffner et Marc Weber)  organise une ‘’journée retrouvailles’’ à l’intention des anciens de la classe …. 49 !!!!

Eh oui, il en reste, toutes et tous fringants, heureux de se retrouver et d’échanger autour d’une bonne table des souvenirs de ces belles années que nous avons passées sagement assis sur les bancs, les bras croisés à écouter Mmes Caspar, Freyss et Leroux nous apprendre à lire écrire et compter.

Presque 70 ans plus tard nous nous sommes retrouvés à Pfaffenhoffen pour visiter le musée de l’Image Populaire François Lotz. Le musée qui porte le nom de son fondateur le notaire François Lotz grand amateur et collectionneur de l’art en Alsace, lui consacre notamment une exposition temporaire de 80 œuvres inédites sélectionnées par ses enfants.

C’est sa fille Madame Calderoli qui a bien voulu nous guider et nous faire partager la passion de son père pour l’Alsace. 

En marge de cette visite nous avons également pu entrer dans la très ancienne synagogue de Pfaffenhoffen, construite en 1791 et qui vient d’être restaurée.

Elle est à la fois lieu de culte et centre communautaire faisant fonction d’école, de centre d’hébergement, de cuisine, et de «Mikwe» (bain rituel).
Dans sa simplicité et sa sobriété, tant extérieure qu’intérieure l’ancienne synagogue de Pfaffenhoffen est l’exemple typique d’une synagogue rurale alsacienne du XVIIIe siècle.
 

A l’issue de ces deux parties culturelles fort intéressantes, nous avons abordé la partie restauration oh combien importante elle aussi.

Cette belle journée a permis à tous ces anciens élèves de la classe 49 du Gymnase d’échanger des souvenirs lointains de jeunesse, oubliés pour certains mais qui montrent l’importance de participer à ce genre de ‘’retrouvailles ‘’ !  

Ont pu partager ces moments: Jacqueline Gall-Sigel Théo Klumpp, Françoise Laroche, André Peter, Hubert Riff, , Michel Singer, Bernard Steffner, Claire Rémy-Wagner, Marc Weber, Marie-Christine Widmann-Brill et Jean-Martin Wurtz.

 Hubert Riff

lundi 2 juin 2025

Assemblées Générale et Extraordinaire: étape dans l'évolution de l'association des Alumni du Gymnase

 


L’Assemblée Générale de anciens élèves et amis du Gymnase s’est tenue le 24 avril 2025. 



L'objet de l'Assemblée Générale Extraordinaire a porté sur l'évolution des statuts de l'association. A côté d'un toilettage des statuts, il s'est agi de prendre en compte, d'une part, des composantes du nouvel ensemble scolaire né de la fusion entre Lucie Berger et Jean Sturm et d'autre part de la dissolution de l'association des Anciens Elèves et Amis de Lucie Berger en 2023. 



Un logo a été ébauché pour intégrer les deux sites du Gymnase:



Voici les liens vers les comptes rendus des deux réunions:
  • Assemblée Générale : 

  •  Assemblée Générale Extraordinaire :