Merci à tous ceux qui ont partagé cette information et ont permis à de nombreuses candidatures de parvenir au Gymnase !
Gymnase Alumni, l'Association des Anciens et Amis du Gymnase Jean-Sturm & Lucie-Berger, Strasbourg
vendredi 4 février 2022
Théodore et Gustave Stricker, anciens du Gymnase et initiateurs d'œuvres sociales qui traversent les siècles
Lui-même entre au Gymnase Protestant le 18 décembre 1849, quand ses parents habite au 5, rue de l’Epine à Strasbourg, puis il les suit à Mulhouse. Il opte pour une carrière dans le commerce, et débute sous la direction de MM. Daniel Schoen et Mansbendel-Hartmann à Mulhouse. Aucune école de commerce n'existant à Mulhouse, selon l'habitude de l’époque, il va se perfectionner à Paris et à Liverpool.
C'est en Angleterre qu'il se trouve en contact avec les Quakers, ou Société des Amis. Les Unions Chrétiennes de Jeunes Gens (YMCA), entre autres, l’intéressent, comme il est aussi impressionné par l'œuvre de George Muller, qui a fondé à Bristol, d'immenses orphelinats.
Quand Gustave Stricker revient à Mulhouse en 1864 il reprend place auprès de M. Mansbendel-Hartmann puis fonde son propre comptoir, qui grandit rapidement et prend de l'extension grâce au sens des affaires de son animateur.
En 1875, son père Théodore décède à Hunspach (67), sa dernière paroisse. Il laisse en suspens des projets inspirés par l'œuvre de John Bost à La Force.
Cette
institution, devenue la Fondation Protestante Sonnenhof, accompagne aujourd’hui
le parcours de vie de 1100 personnes déficientes intellectuelles, autistes, ou
polyhandicapées de la petite enfance jusqu’à la fin de vie, ainsi que des
personnes âgées dépendantes aujourd'hui, dans de multiples structures et
différents lieux d'accueil.
L'industrie mulhousienne étant en pleine expansion au XIXème siècle, la population ouvrière avait beaucoup augmenté.
- https://www.memoire-mulhousienne.fr/files/downloads/stricker-gustave.pdf
- https://resonance.alsace/1-notre-association/notre-histoire/
- https://www.mplusinfo.fr/fondation-saint-jean-un-livre-et-des-travaux-pour-souffler-ses-140-bougies-mulhouse/
·
L’ouvrage
publié par Othon Prinz en 2003 sur Gustave Théodore Stricker, père de
Gustave Bernhard
mercredi 2 février 2022
Salomé Mall (Bac 2005) et la voie pour relever les défis de la ville de demain
cursus se passant au Gymnase et la grande étape était de passer de la petite à la grande cour entre le CM2 et la 6e ! J’ai passé mon bac S, option histoire de l’art en 2005. Je garde de cette période un très bon souvenir. Je retiens plein de bons moments, des voyages, beaucoup de choses apprises et des amitiés qui ont duré des années.
Au final, je suis un produit classique de l’éducation française. Depuis que je vis à l’étranger je m’en rends encore plus compte. Bonne élève, bac S option historie de l’art, prépa scientifique, grandes écoles. J’ai un peu l’impression que la trajectoire était toute tracée et avec du recul je n’ai pas vraiment l’impression que j’avais analysé toutes les possibilités.
J’ai donc préparé, en parallèle de mon stage de fin d’études dans un bureau d’études à Paris, le
concours pour Sciences Po Paris. J’ai été admise et ai pu suivre le très excitant et intéressant mastère d’urbanisme de Sciences Po Paris.Et là, j’ai trouvé tout ce qu’il m’avait manqué en école
d’ingénieurs. La promotion est constituée de max. 30 personnes. Sciences Po a
pour volonté d’avoir la plus grande mixité possible : ingénieurs, architectes,
économistes, juristes / avocats, sociologues etc. C’est lors de cette formation
que j’ai vraiment su que je voulais travailler dans un domaine complexe, au
sein d’un réseau d’acteurs large et varié, pour ensemble, chercher une solution
possible répondant aux objectifs et défis de la ville de demain.
Ainsi ici mon conseil pour vous : allez au bout de vous
études, poussez plus loin si vous en ressentez le besoin, reprenez aussi vos
études si nécessaire afin d’avoir toutes les clés en main pour exercer le métier
que vous souhaitez.
Nous sommes en pleine période d’évolution : les dernières années, la mobilité a fortement évolué, que cela soit au niveau des relations nationales ou internationales mais aussi au sein des villes. Le changement climatique, les nouvelles technologies et les nouvelles formes de vie et de travail ont une énorme influence sur mon travail.
Et tout s’est accéléré avec l’arrivée du COVID : comment voulons-nous vivre demain ? Quelle mobilité sera possible et souhaitable post pandémie ? Comment voulons-nous vivre, où ? Au-delà des évolutions au niveau de la thématique, je ressens aussi un changement dans les compétences nécessaires.
Mes équipes doivent certes avoir des compétences techniques mais encore plus
important : faire preuve de résilience, d’intelligence, de force d’innovation
et de courage. Le management doit être de plus en plus agile pour répondre aux
défis posés à notre branche.
Ici je peux mettre en œuvre une de mes grandes forces : mon
empathie et mon énergie. Je suis une leader qui travaille avec les autres, montre
le chemin et le parcours avec mes équipes.
Et pourquoi pas tenter de s’ouvrir à une nouvelle culture,
de découvrir d’autres problématique et d’apprendre une nouvelle langue. Comme
en Suisse, si proche et aussi si particulière...
Pour en savoir plus :
· BAU & HAUS SMART CITY LAB (yumpu.com)
Laura Sibony (bac 2011), ses années gymnasiennes et après ...
J’ai toujours eu le sentiment d’y être en
famille, comme dans un cocon chaleureux où l’humanisme prend tout son sens. Mais
l’humanisme comme Erasme l’entend : un enseignement qui soit un mélange de
connaissances, de compétences, mais aussi de valeurs et de manière d’être. J’ai
découvert au Gymnase le goût de l’exigence, parfois de l’excellence sans que
cela ne devienne de l’élitisme, mais aussi l’apprentissage de l’esprit
critique : une éducation donc, bien plus qu’une simple formation (je
faisais d’ailleurs partie du groupe d’élèves qui avaient peint aux côtés de
Sauveur Pascual la citation de Comenius « L’éducation est la voie royale
pour faire naître une humanité meilleure » dans le hall d’entrée). C’est
cette exigence de pensée (ne jamais rien tenir pour acquis), cette possibilité
de faire des choses en plus – sans que cela ne soit jamais pour une note ou
pour des examens – qui m’a construite. Il ne s’agissait de ne surtout pas être
spécialiste de quoi que ce soit, mais bien de garder un esprit ouvert et une
vision globale (c’est aussi pour cela que mes études ont toujours été formées
de deux parcours en parallèle). Ces valeurs m'ont soutenue et guidée, après le
baccalauréat, dans le supérieur et dans la vie active
En sixième, j’ai eu la chance d’être
encouragée par Mme Léonardis : elle m’a donné le goût de l’écriture. Je me
souviens de ma première rédaction pour laquelle j’avais passé des soirées à
reprendre indéfiniment certains passages ! Par la suite, elle m’a donné
des exercices pour travailler l’élaboration de l’énigme, du dénouement etc.
C’est quelqu’un qui enseignait avec beaucoup de passion – je me souviens
qu’elle nous avait fait étudier Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran
(Ndr. : d’Éric-Emmanuel Schmitt), avec le recul, je réalise le défi
pédagogique que cela avait dû être !
Je profite de cet entretien pour
remercier l'ensemble des enseignants du Gymnase, pour leur engagement, leur
persévérance et leur passion communicative !
En créant l’Ecole de la parole (https://www.ecoledelaparole.com/), j’ai eu envie d’accompagner la prise de parole sous toutes ses formes coacher des dirigeants, aider à prendre confiance en soi, proposer de l’analyse rhétorique, travailler sur la structuration d’un discours, la négociation etc. J’en avais assez de ne penser qu’avocats ou politiques lorsque l’on parle d’éloquence. Il y aussi une éloquence des professeur.e.s, des managers, des commerciaux… c’est un exercice beaucoup plus utile et quotidien qu’on ne le pense !
Il illustre aussi
pour moi cet esprit critique que le Gymnase cherche à transmettre : c’est
dans cette optique que je ne me ferme aucune porte ; j’explore le coaching
en prise de parole pour hauts potentiels, pour les lycéens qui préparent le
Grand Oral, pour les dirigeants qui veulent travailler sur leur posture
professionnelle, que j’organise des concours d’éloquence etc. Je me lance
aujourd’hui dans le purpose consulting ; il s’agit de bousculer le
paradigme qui pousse les entreprises à faire seulement du profit et à poser la
question du sens comme toute aussi importante. Pour moi, il s’agit de donner
une boussole à l’entreprise.
Quelques conseils à donner aux jeunes lycéen.ne.s actuel.le.s ?
« Quiconque n'est pas révolutionnaire à seize ans, n'a plus à trente ans assez d'énergie pour faire un capitaine de pompiers » : la citation est d'André Maurois, que premièrement je vous encourage bien sûr à lire, et deuxièmement à écouter. Ne vous excusez jamais pour vos opinions ! Au contraire : approfondissez-les, cherchez ce qui vous motive, ce qui vous pousse à vous lever le matin - le goût de l'aventure ? La soif d'apprendre ? L'envie de retrouver vos amis ? D'en faire de nouveaux ? Cette raison-là, ce moteur, n'appartient qu'à vous. Faites-en votre boussole pour les études, et pour votre vie future, qui ne se résume heureusement pas à la case que vous cocherez sur Parcoursup !
Et si vous hésitez encore, retournez aux classiques : Rabelais, Molière, Voltaire, Rostand, Gary, Maurois en savent peut-être plus sur votre avenir que vous-même, pour l'instant !
Interview réalisée par Mathilde Bour-Edy (élève de 1ère au Gymnase)