C’est lui aussi qui a organisé ses
voyages en train jusqu’à Paris pour rencontrer ses homologues venus de toute la
France, afin de préparer les propositions qu’ils feront aux négociateurs
français de la COP30 pour « défendre les droits de l’enfant face au
changement climatique », comme l’expliquait le jeune Gymnasien de 16 ans à
quelques jours de son départ pour le Brésil.
Lecture et écriture, mais aussi
acteur engagé
Mathis Chevalley n’en est pas à son premier coup d'éclat dès le collège parachevé avec un résultat de 815/800 au brevet, grâce à l’option latin, entre autres. Lauréat du Prix
Ce passionné de littérature a deux
grands hobbies : la lecture et l’écriture. Écrivain de nouvelles, poèmes,
avec pour projet des romans, il insiste « l’écriture est libératrice, cela
permet de se parler à soi-même, se perfectionner en tant que personne et
montrer sa vision du monde aux autres ». Coucher des mots sur le papier
l’aide dans beaucoup de situations, surtout dans les périodes difficiles. Sa
réussite, il la fête très simplement et humblement « Je préfère un
restaurant de sushis où je suis avec ma famille plutôt qu’un iPhone dernière
génération dont je ne saurais que faire ». Son rêve en terme
scolaire : « Que chacun puisse s’en sortir et trouver sa voie quelles
que soient les personnes qui les accompagnent, ou ses propres facilités ».
« J’avoue que je n’arrive à fonctionner que dans l’action. J’ai besoin d’être actif », confie celui qui est actuellement en classe de terminale au Gymnase Jean Sturm, à Strasbourg. Passionné de géopolitique et de littérature, Mathis a trouvé dans cette mission pour l’Unicef un moyen de « lutter contre l’éco-anxiété, qui touche beaucoup de monde, en particulier les jeunes, car ce sont eux qui vont affronter les catastrophes futures ».
« Face à l’immensité des
informations anxiogènes sur les questions environnementales qui tombent, il y a
une impression de lenteur permanente et de désintérêt de la communauté
politique. C’est la première chose qu’ils abandonnent dès qu’il y a un conflit
ou une crise économique. C’est à nous de nous battre pour leur rappeler les
enjeux », témoigne aujourd’hui le jeune homme.
Participer aux décisions qui nous
concernent
S’il fait tout cela sans intention
particulière, si ce n’est de « contribuer à ce qui me plaît comme je
peux », Mathis Chevalley est conscient de l’importance de sa mission.
« Il y a un double enjeu. Le fait qu’on aille à cette COP montre que des
jeunes peuvent et doivent participer aux décisions qui les concernent, alors
que beaucoup de gens pensent que nous ne sommes pas en capacité de comprendre
les enjeux qui nous impactent. Ensuite, les enfants sont les plus concernés par
cette crise climatique. Environ deux millions d’enfants meurent chaque année en
raison des dommages causés à l’environnement », argumente le jeune homme.
Au Brésil du 14 au 24 novembre
Mathis s’est aussi ouvert aux questions européennes. « L’UE,
même si elle ne marche pas toujours, reste un modèle de paix durable. Et aussi,
dans une certaine limite, un modèle en matière environnementale, même si les
pays ont des difficultés à s’accorder pour la COP30. »
Mathis Chevalley reste humble quant à son rôle. "C’est beaucoup de se dire qu’on va représenter la voix des enfants à
la COP. Mais la réalité, c'est que je ne suis qu’un enfant, un enfant français
parmi plein d’autres" conclut-il.
Bravo à lui !
Merci à Marie-Lise Perrin pour son article paru
dans les DNA du 10 novembre 2025
