Personne n’a rien vu fera date. Ce faux documentaire satirique de 61 minutes marque un tournant dans la jeune carrière de Clothilde Leclercq. Quatre ans après la fin de ses études de cinéma, cette diplômée de l’Esra Paris (école supérieure de réalisation audiovisuelle) signe un premier long métrage distingué par ses pairs - après la réalisation d’un long métrage auto-produit et quelques courts et moyens métrages.
Sa présentation fin octobre au Festival international
du film indépendant de Bordeaux dans la catégorie Contrebande lui offre un
public et une visibilité professionnelle. « J’ai toujours travaillé dans
le but de faire un objet filmique qui me plaît et que je suis fière de montrer.
Cette sélection au festival est l’aboutissement de mon travail. Il offre une
dimension professionnelle au film », apprécie la Strasbourgeoise,
« heureuse et émue » de cette consécration.
Lors de sa projection dans les salles obscures
bordelaises, Personne n’a rien vu a reçu un « bon
accueil », selon cette fan des réalisateurs espagnol Luis Bunuel et
français Louis Malle. Aussi bien des spectateurs que du monde du cinéma.
« Il y a des gens à qui ça plaît et qui sont touchés. Ça motive à
2 000 %. Ça donne une énergie extraordinaire »,
s’enthousiasme-t-elle.
Le long métrage offre également pour originalité sa
réalisation sur un temps long et entrecoupé. La première partie du film a été
tournée pendant trois semaines fin 2019 et la seconde partie trois ans plus
tard, pendant deux semaines en janvier 2023. Cette volonté assumée permet
à Clothilde Leclercq de jouer sur la double temporalité, entre avant et après.
« Cela donne un modèle hybride, avec une forme particulière de montage et
de mise en scène », explique celle qui a étudié le cinéma au lycée Sturm à
Strasbourg, dans les cours de Vincent Grossmann, un prof qui lui a donné le
goût du septième art.
Forte d’un film abouti, Clothilde Leclercq envisage désormais la suite de sa carrière avec ambition. Elle aimerait organiser une projection de son œuvre à Strasbourg, dans sa ville. Et « envisage de nouvelles formes de création ». La cinéaste travaille sur un nouveau projet, déjà bien avancé dans l’écriture.
Extraits d’un article de Guillaume
Erckert paru dans les DNA du 06 déc. 2023
Après avoir
grandi à Strasbourg , et suivi une formation Cinéma Audiovisuel au Gymnase Jean
Sturm (*), Clothilde Leclercq rejoint l’ESRA Paris en 2016. En parallèle de ses
études, elle écrit et réalise plusieurs courts métrages, puis passe au long
métrage avec un premier film auto-produit Unique La Voilà avec
Loulou Hanssen, Eléonore Auzou et Yannick Gonzalez. Dans la même année, elle
écrit et fabrique Poetry (2019), son nouveau long métrage
indépendant. En 2023 Clothilde lance le projet Personne n’a rien vu un faux
documentaire satirique, sélectionné en compétition Contrebande du Festival
International du film indépendant de Bordeaux, avec, au casting, Léana Montana,
Églantine Perreau et Mathilde Riu.
2020 : POETRY L’ENFANT SOIR - Clothilde Leclercq - Réalisatrice
2019 : UNIQUE LA VOILÀ - Clothilde Leclercq - Réalisatrice
2018 : AURORE (CM) - Clothilde Leclercq - Réalisatrice
2017 : DO NOT MISS (CM) - Clothilde Leclercq - Réalisatrice
2016 : EMMA (CM) - Clothilde Leclercq – Réalisatrice
La date marquante de ma vie : "le jour où j’ai
réalisé que j’étais vouée à faire du cinéma".