De l’orgue et des Hittites ….
Un article récent des Dernières Nouvelles d’Alsace (10
novembre 2019) a attiré l’attention sur Robert Forrer (1866 – 1946), qui
a consacré sa vie à l’archéologie.
Il a, entre autres, œuvré à l’enrichissement et la mise en valeur du Musée archéologique de Strasbourg, installé en 1986 au sous-sol du palais des Rohan, où il se trouve toujours. Une rue porte son nom.
Les archives du Gymnase ont gardé trace du passage de ses
deux fils.
Robert Carl Eberhard est né le 5 juillet 1891.
Docteur
en physique, travaillera au laboratoire de magnétisme moléculaire de l’Institut
de physique de l’Université de Strasbourg. Passionné par la musique et
possédant un orgue à son domicile, il se lie avec Albert Schweitzer, avec
lequel il lui arrive de jouer des pièces de Jean-Sébastien Bach à quatre mains.
Né le 19 février 1894, Émil Orcitorix
Gustav, au prénom peu habituel, fera des études d’archéologie à Strasbourg,
sur les traces de son père.
Grand spécialiste de la Crète et de la Syrie, c’est
un épigraphiste reconnu dans le déchiffrement de l’écriture hittite.
Jean Hermann et ses curiosités
La fermeture pour de longs travaux du musée zoologique de Strasbourg, en
septembre 2019, a donné l’occasion de se pencher sur son fondateur, Johan
Hermann (1738-1800). Nul visiteur n’oublie la superbe reconstitution de son
cabinet, véritable « cabinet de curiosités » scientifiques.
Scolarisé au Gymnase dès 1745, il
entre à l’Université à 15 ans. Avant d’entamer un brillant parcours dans le domaine
de la médecine et de la botanique. Ses collections et sa bibliothèque, riche de
20 000 volumes, sont à l'origine du muséum d'histoire naturelle de Strasbourg et du jardin botanique.
Une rue porte son nom. A noter aussi qu'il sauva à grande peine le jardin botanique pendant la révolution de 1789, de même qu'il contribua fortement à préserver les portails de la cathédrale et les statues de l'Eglise et de la Synagogue.
Pour aller plus loin :
Rue des Contades ….
Lors de la consultation des « matricula scholae argentoratensis » (registres des élèves du Gymnase),
le regard peut aussi être attiré par des noms d’élèves qui évoquent d’autres mondes
que les universités.
Ainsi de l’élève Hans von Seeckt (1866 -1936) scolarisé à partir du 22 avril 1881.
Après le Gymnase il fit une carrière militaire remarquée qui
le conduisit, entre autres, à être le réorganisateur de l'armée allemande
(Reichswehr) après la Première Guerre mondiale et le traité de Versailles.
Pour en savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hans_von_Seeckt
et aussi : https://en.wikipedia.org/wiki/Hans_von_Seeckt
A Strasbourg, aucune rue ne porte son nom.