Guillaume Kern, prix Louise Weiss (Bac 2014)
Les quatre
lauréats du prix Louise-Weiss ont été dévoilés, jeudi au Collège doctoral
européen de Strasbourg, en présence d’élus, d’étudiants et de la marraine de
cette cinquième édition, Chloé Delaume.
Ce concours de littérature des
étudiants de l’Université de Strasbourg était placé sous le thème de la
« Dé/connexion ». Dix nouvelles avaient été présélectionnées sur les
207 soumises.
Voici comment Guillaume a vécu cette aventure:
Le thème, Dé/connexion, m’a tout de suite fait penser à quelqu’un en train de mourir et puis j’ai remonté le fil de l’histoire.
Tentative de reconnexion, veuillez patienter… parle d’un homme qui de son enfance à son plus vieil âge se déconnecte de tout et plonge de plus en plus dans la dépression. À la fin, il fait une tentative de suicide qui échoue et se réveille entouré de tous ses proches, reconnecté…
Ce qui m’inspire, ce sont essentiellement les travers de l’homme. D’habitude, j’écris plutôt des choses noires. Là, j’ai voulu introduire une note positive, avec la connexion dans la chute. Le plus difficile pour moi a été de structurer le récit, je préfère souvent la forme au fond. Quoi qu’il en soit, c’était une bonne occasion de se mesurer à un jury de professionnels. Ça a toujours été un rêve de pouvoir éditer un roman. Ce prix me pousse à continuer. »
Trois prix ont été décernés suite aux votes étudiants :
1er prix :
Guillaume Kern,
en licence 3 de droit, pour sa nouvelle Tentative de reconnexion,
veuillez patienter… (1 000 €). 2e prix : Timothée Haug,
doctorat de philosophie, pour Ok, take care babe (800 €). 3e prix :
Emilie Thomas, doctorat de droit, pour L’incompris (500 €). Le
prix du jury a été remis à Alexis Huchelmann, master 2 de lettres, pour Coupé
(750 €).
« Le
plus dur, c’est d’arriver à la fin, que le texte ne soit pas qu’une sorte de
fuite en avant », glisse le lauréat qui évoque un possible « ticket pour une autre aventure. »
Une
publication aux Presses universitaires de Strasbourg réunira les textes des dix
finalistes, à l’automne.
A noter que Guillaume a plus d’un tour dans son
sac : droit, littérature, certes, mais aussi magicien à ses heures. Les
couloirs du Gymnase s’en souviennent …