Trente ans après le bac, que sont devenus les élèves de la promo 1985 du Gymnase ? 80 anciens lycéens se sont retrouvés samedi dans cet établissement qui a rythmé leur scolarité, le temps d’une soirée à parcourir l’album souvenir de leurs années lycée.
« Allez, s’il vous
plaît, la classe de terminale A, on se met en place pour la photo! » Eh non,
il ne s’agissait pas d’un professeur appelant au calme, mais de Michèle, une
ancienne élève, micro en main, cherchant à discipliner ses ex-camarades de
classe.
Samedi soir, la salle de réception du Gymnase ressemblait à une cour de
récré, bruissant du joyeux brouhaha de 80 anciens élèves issus de la promo
1985, année de leur bac. À l’époque, ils avaient entre 16 et 18 ans.
Aujourd’hui, ils sont presque quinquas et sont venus pour certains de Paris,
Bruxelles, et même, comme Cyrille, du Brésil : « Je ne voulais pas rater cette
occasion. Facebook c’est bien, mais c’est mieux de se revoir », explique cet
ancien «gymnasien» qui travaille dans le secteur bancaire à Sao Paulo. Marc,
lui, est resté dans la région et vit à Colmar, où il s’est installé en tant
qu’artisan savonnier. « Je n’ai pas gardé beaucoup de contact », explique-t-il,
ravi de renouer des liens lors de cette soirée pour laquelle, il a préparé pour
chaque convive un petit savon de son cru.
Car il s’agissait de
mettre les petits plats dans les grands, pour cette fête «Bac + 30», soutenue
par le Gymnase et initiée par Michèle Margueron, Nathalie Davies, Kate et Olivier
Lorentz, quatre anciens qui se sont fixé rendez-vous via Facebook en mai, au
bar le Cintra, «l’annexe» du Gymnase, en compagnie de Jean-Pierre Perrin,
ancien proviseur et secrétaire de l’amicale.
Pris d’une frénésie
« Au départ, on
pensait contacter 30 personnes, puis nous avons été pris d’une frénésie et
décidé de retrouver les 99 élèves des quatre terminales », explique Michèle,
qui travaille à la mairie de Paris. Avec Olivier et Kate, couple qui s’est
formé sur les bancs du Gymnase et qui vit à Lausanne, et Nathalie, qui
travaille au sein de la Commission européenne à Bruxelles, ils ont activé et
les réseaux sociaux et leurs réseaux personnels. Ils ont retrouvé en un temps
record tout le monde et réussi l’exploit de faire venir 80 d’entre eux, ainsi
qu’une dizaine de professeurs comme Gérard Reb, professeur de français à la
retraite qui a fait le déplacement depuis Paris : « Je garde de bons souvenirs
de mes élèves, il régnait un très bon esprit ici. » Un esprit empreint
d’humanisme, mentionné lors des prises de parole par Guy Mielcarek, directeur
du Gymnase, soulignant « l’ampleur » en termes de présence, de l’événement, et
Jacques Flurer, le président de l’amicale des anciens. Une soirée qui a donné
lieu à des échanges autour d’un repas dansant agrémenté d’une séance
diapos-souvenirs sur fond de tubes des années 80. Alors, rendez-vous dans dix
ans, même heure, même lieu, pour une soirée «Bac +40» ?
A voir aussi quelques séquences sur la chaîne de télévisions Alsace20: