Encore junior, la Strasbourgeoise Sara Balzer a été
appelée pour être la cinquième tireuse de l’équipe de France. Une belle
surprise après une saison pleine d’espoir.
Après l’Azerbaïdjan ,
la Corée du Sud, place à la Russie. Dans quelques années, Sara Balzer se
rappellera certainement de son été 2015. Celui qui l’aura vu aligner, en mois
d’un mois, des Jeux européens à Bakou, les Jeux universitaires à Gwangju, puis
cette semaine les Mondiaux à Moscou.
«
Ça me fait un peu enchaîner, c’est vrai, mais ça me plaît de bouger tout le
temps et partout, d’être dans des villages avec des milliers d’autres sportifs
! », apprécie la sabreuse alsacienne de 20 ans, qui vient tout juste de rentrer
d’Asie après avoir décroché le bronze par équipe jeudi.
En
individuel, cela avait été aussi compliqué (25e ) qu’à Bakou (26e ).
Dans
sa troisième année junior, la sociétaire du Strasbourg université club (SUC) ne
s’attendait logiquement pas à goûter à un championnat du monde senior dès cette
saison. Sauf que la blessure de Charlotte Lembach en demi-finale du dernier
Euro a changé la donne en équipe de France.
Un
statut de cinquième roue du carrosse loin de déranger Balzer, bien au
contraire. « C’est un énorme privilège d’avoir été appelée, reprend-elle. Je ne
suis pas sûre de tirer mais je suis contente de vivre un événement d’une telle
envergure avec les meilleurs sabreurs, dans une ambiance spéciale puisque ce
sera les derniers ‘’Mondes’’ avant les Jeux Olympiques. »
«
Beaucoup à travailler »
En
toute logique, la future étudiante en psychologie ne devrait pas être sur la
piste vendredi en Russie, elle qui n’a pas qualifié pour l’individuel. Mais sa
convocation récompense également sa belle saison, qui l’a notamment vue
énormément grimper au classement mondial, de la 115e place l’an
dernier à la 65eaujourd’hui. En signant au passage une belle 16e place lors de l’étape de Coupe du monde d’Orléans,
en novembre dernier.
Là voilà dans la cour des
grands. Une sacrée promotion.