18 avril 2024 : l’AFP annonce une dégradation des relations
entre la France et le Burkina Faso.
Les Alumni du Gymnase assurent Guillaume de toute leur sympathie
dans les moments difficiles qu’il traverse pour remplir sa mission.
Nous le remercions d’avoir accepté de se prêter à l’exercice de l’interview et le félicitons vivement pour l'action qu'il mène afin de préparer l'avenir.
Quel est votre métier actuel ?
Actuellement, je suis deuxième conseiller, conseiller
politique et presse à l’Ambassade de France au Burkina Faso. Je suis ainsi
adjoint au chargé d’affaires, en l’absence d’Ambassadeur actuellement.
Au quotidien, mon travail est principalement orienté vers deux aspects. Une partie importante de mon temps est consacré à l’analyse des relations politiques entre la France et le Burkina Faso, mais également à l’analyse de la politique intérieure du Burkina Faso et de ses relations avec les autres partenaires.
Par ailleurs, en tant qu’adjoint au Chef de mission,
j’assure également l’intérim du Chef de Poste en son absence ainsi que de
nombreuses tâches administratives et de gestion des ressources humaines de
l’Ambassade.
Qu’est ce qui caractérise votre activité ?
J’ai un métier très exigeant. Parce qu’en tant que diplomate
je représente la France à l’étranger, il s’agit d’un travail de chaque instant,
sans weekend, ni jour férié. Même si cela est très prenant, c’est également
passionnant car je touche à des domaines très variés : politique, relations
internationales, communication et même parfois social lorsqu’il s’agit
d’apporter un soutien à nos compatriotes en détresse.
Cela fait donc près de dix ans que j’ai quitté la France
pour travailler sur le continent africain, dans quatre pays différents.
Que vous a apporté le Gymnase dans votre
parcours ?
J’ai effectué mes trois années de lycée, entre 2005 et 2008,
au Gymnase Jean Sturm, et obtenu mon bac scientifique à l’été 2008, avec option
latin, grec et mandarin.
J’ai passé trois très belles années au Gymnase, notamment en
classe de seconde où j’ai eu la chance d’être dans une classe avec une réelle
alchimie – je garde d’ailleurs plusieurs amis de cette période, aujourd’hui
encore. J’ai également le souvenir d’un équipe pédagogique inspirante,
soucieuse d’aider chaque élève à s’épanouir. Enfin, il convient également de
mettre en avant le niveau d’excellence toujours cultivé au Gymnase qui permet à
nombre de mes camarades de l’époque d’avoir actuellement de très belles
carrières.
Comment avez-vous choisi votre orientation ?
Par la suite, je me suis orienté vers la faculté de droit de
Strasbourg pour suivre une licence en droit et
études européennes. Après ma
troisième année passée à l’Université d’Exeter au Royaume-Unis, j’ai la
possibilité d’intégrer un double diplôme en droit des affaires et fiscalité de
l’Université Paris I-Panthéon Sorbonne et à HEC Paris, parcours Grande Ecole,
spécialité Stratégie Juridique et Fiscale Internationale.
pendant mon année de césure à HEC, que je me suis pris de passion pour le continent africain à l’été 2013. Je suis ensuite revenu en 2014 faire mon stage de fin d’études et depuis, je n’ai plus jamais quitté le continent.
Quels conseils donneriez-vous aux lycéens actuels ?
Au lycée ou au début des études supérieures, on pense
souvent qu’il faut suivre une voie toute tracée. Je pense qu’il est très
important que les lycéens et étudiants d’aujourd’hui aient conscience qu’à tout
moment il est nécessaire de s’écouter. Ainsi si la voie choisie n’est pas la
bonne, il ne faut pas hésiter à se réorienter, si une pause s’avère nécessaire,
il faut prendre le temps de s’arrêter, profiter de ses amis, de sa famille
avant de repartir du plus belle. Au lycée, on pense souvent que chaque année
compte mais en réalité rien ne vaut le temps de prendre le temps.
Dans la mesure du possible, j’encourage également tous ceux
qui le peuvent à voyager et à découvrir d’autres pays et cultures. Les voyages
sont une richesse inestimable qui incontestablement font grandir.
Pendant les études secondaires, le continent africain est
très peu étudié. Souvent, on se limite aux questions liées à la colonisation et à la décolonisation
sans vraiment s’intéresser à l’Afrique contemporaine, à son économie, à sa
jeunesse et à ses multiples atouts. Pourtant nos liens avec le continent sont
multiples. Au-delà de la question coloniale qui demeure poignante, il convient
de s’intéresser au renouveau de notre relation avec les pays Africains dans un
contexte où la jeunesse d’aujourd’hui nourrit des aspirations bien différentes
de celles de leurs parents.
Lien vers la page Facebook de l’Ambassade de France au
Burkina Faso :
https://www.facebook.com/ambassade.france.burkina
Deuxième Conseiller, Conseiller Politique et Presse
Chancellerie diplomatique
Rue de l’Hospitalité – BP 504 - Ouagadougou
Tél/WA : 00 226 54 00 11 46
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